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Enjeux politiques : Trois priorités pour le commerce international

Enjeux politiques : Trois priorités pour le commerce international

Le commerce international est vital pour le Canada.

En 2022, les importations et les exportations représentaient les deux tiers de notre produit intérieur brut (PIB). C’est pourquoi les décisions que nous prenons en matière de commerce auront une incidence sur notre prospérité, notre qualité de vie et les possibilités qui s’offrent aux entreprises canadiennes.

Ces derniers temps, les situations de crise dans le monde ont incité les gouvernements à se concentrer sur le renforcement des chaînes d’approvisionnement internationales et des liens économiques avec les pays partenaires. Cette transition offre au Canada une occasion unique de mobiliser son potentiel commercial et de répondre à la demande mondiale en biens de première nécessité.

Nous disposons d’avantages stratégiques dans des domaines comme l’énergie, les minéraux critiques, les engrais et l’agriculture. Cependant, pour tirer profit de nos richesses naturelles et faire honneur à notre responsabilité à l’égard de nos alliés, nous devons être proactifs et stratégiques dans notre engagement auprès de nos partenaires commerciaux, tout en veillant à ce que notre infrastructure commerciale soit prête à soutenir une augmentation de l’activité.

Le Canada est le deuxième plus grand exportateur
d’engrais et le cinquième plus grand exportateur de
produits agricoles et agroalimentaires au monde.

Pour saisir cette chance, le Canada doit donner la priorité aux trois mesures suivantes :

1. Renforcer notre relation stratégique avec les États-Unis

À l’heure où les gouvernements et les entreprises du monde entier recherchent la stabilité et la prévisibilité des chaînes d’approvisionnement et des partenaires commerciaux, l’Amérique du Nord, et le Canada en particulier, pourrait jouer un rôle de premier plan.

Tirer parti de l’ACEUM (l’accord commercial conclu par le Canada avec les États-Unis et le Mexique) pourrait renforcer l’intégration de la chaîne d’approvisionnement. Le cadre existant de l’ACEUM constitue une base solide pour un programme de « friendshoring » qui renforce la capacité de production, la sécurité économique et la compétitivité globale de l’Amérique du Nord.

Selon le Forum économique mondial, le « friendshoring »
consiste à réorienter les chaînes d’approvisionnement vers des pays
perçus comme politiquement et économiquement sûrs ou à
faible risque, afin d’éviter de perturber le flux des affaires.

En 2026, les trois pays indiqueront s’ils souhaitent reconduire cet accord vital. Le Canada ne peut toutefois pas se permettre d’attendre cette date pour interpeller les États-Unis. Un effort coordonné de tous les niveaux du gouvernement canadien ainsi que du secteur privé sera important pour démontrer aux États-Unis l’importance d’une relation continue, stratégique et saine avec le Canada.

C’est pour cette raison que la Chambre du Canada a lancé un plan d’engagement Canada-États-Unis en février 2024. Ce plan offrira aux entreprises canadiennes davantage d’occasions de nouer des relations constructives avec les décideurs et leurs homologues américains par le biais de quatre missions commerciales dirigées par des entreprises aux États-Unis en 2024. Pour en savoir plus sur la première mission, cliquez ici.

2. Aider les entreprises canadiennes à s’engager auprès de partenaires de la région indopacifique

Avec quatre milliards d’habitants, 40 économies différentes et une activité économique de 47 000 milliards de dollars, la région indopacifique est celle qui connaît la croissance la plus rapide au monde.

Les résultats commerciaux futurs du Canada dépendront fortement de notre capacité à tirer parti des immenses possibilités économiques offertes par la région. Nos partenaires dans la région ont besoin que le Canada les aide à combler les lacunes urgentes et croissantes en matière d’énergie, de minéraux critiques, d’aliments et d’engrais.

Le monde des affaires canadien peut tracer la voie à suivre en devenant un partenaire plus proactif et plus engagé dans la région. Toutefois, pour assurer le succès du Canada dans cette région, le gouvernement devra travailler en collaboration avec les entreprises afin de relever les défis réglementaires, de gérer les risques géopolitiques et de comprendre la dynamique du marché et les stratégies d’entrée. Pour tirer parti de cette occasion, le gouvernement canadien devra consulter étroitement le secteur privé et collaborer avec lui dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie indopacifique, afin de veiller à ce que les politiques commerciales internationales soient alignées sur les réalités des entreprises.

3. Se préparer à la prospérité en s’assurant que nous disposons de chaînes d’approvisionnement et d’infrastructures commerciales fiables

Nous avons du pain sur la planche chez nous si nous voulons être prêts à faire face à l’augmentation des échanges commerciaux qu’entraînera le rapprochement avec les États-Unis et la région indopacifique.

Si les récents événements majeurs, notamment la pandémie, les guerres, les inondations, les incendies de forêt et les interruptions de travail nous ont appris quelque chose, c’est que la solidité de nos chaînes d’approvisionnement dépend de celle de leur maillon le plus faible.

En jumelant les capacités ferroviaires, en développant les terrains industriels à proximité des aéroports et des ports, et en investissant dans les routes, les entrepôts et la capacité des ponts, nous pouvons alléger le fardeau qui pèse sur nos infrastructures et réduire les conséquences économiques des événements climatiques et des interruptions de travail.

Le gouvernement fédéral peut contribuer à renforcer l’infrastructure commerciale et à garantir la fiabilité des chaînes d’approvisionnement :

  • En collaborant avec les provinces, le secteur privé et les communautés autochtones pour répondre aux besoins régionaux.
  • En s’engageant à investir à long terme dans le cadre d’un plan d’infrastructure commerciale du Canada
  • En renforçant les capacités de prévention des menaces évitables pesant sur les chaînes d’approvisionnement, en envisageant de nouveaux outils de règlement des différends et en retirant la législation contre les travailleurs de remplacement
  • En agissant pour réduire les obstacles de longue date au commerce interprovincial.

Le travail de la Chambre de commerce du Canada

Notre prospérité collective à long terme est étroitement liée à la façon dont nous interagissons avec le monde, c’est pourquoi la Chambre de commerce du Canada préconise depuis longtemps l’exploitation du potentiel international du Canada.

En 2023, nous avons constitué notre première équipe de notre campagne Une porte sur le monde. Cette équipe élabore et met en œuvre une stratégie qui positionnera la Chambre de commerce du Canada comme l’organisation incontournable pour les entreprises canadiennes de toutes tailles qui souhaitent être engagées dans la politique internationale ou le commerce et l’investissement à l’échelle mondiale.

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