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Enjeux politiques : Le moment est venu de jouer le tout pour la souveraineté économique du Canada
Enjeux politiques : Le moment est venu de jouer le tout pour la souveraineté économique du Canada
Nous accordons une importance primordiale à la défense de notre souverainté et de notre prospérité économique. Nous devons tout faire pour renforcer et consolider l’économie canadienne.


Depuis le 25 novembre 2024, date à laquelle le président élu Donald Trump a brandi la menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur l’ensemble des importations en provenance du Canada. Ces tarifs douaniers pourraient gravement nuire à notre économie. Selon une étude du Laboratoire de données sur les entreprises, cette mesure pourrait entraîner une baisse de notre PIB de 2,6 %, ce qui représente une perte annuelle moyenne de 1 900 $ par ménage canadien.
Le commerce canado-américain a toujours été synonyme de force : nous sommes un partenaire essentiel et fiable de la chaîne d’approvisionnement des entreprises et des consommateurs américains. En effet, près des deux tiers de nos échanges commerciaux concernent des intrants intermédiaires (utilisés pour fabriquer les produits finaux). Cependant, depuis des années, nous avons compensé nos propres faiblesses économiques en tirant parti des avantages du commerce avec les États-Unis, ce qui nous a rendus particulièrement vulnérables face à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.
Job number one is protecting our economic sovereignty and security. In addition to navigating retaliation as well as what emergency measures we put in place at home, we must focus on doing what’s in our control to build a stronger, more resilient Canadian economy.
Nous accordons une importance primordiale à la défense de notre souverainté et de notre prospérité économique. Nous devons composer avec les mesures de rétorsion, mettre en place des plans d’urgence dans le pays, et tout faire pour renforcer et consolider l’économie canadienne.
Le plan Tous ensemble pour le Canada
Les Canadiens souhaitent que leur gouvernement travaille en collaboration avec le milieu des affaires pour mettre en place des solutions politiques multipartites visant à résoudre les obstacles économiques internes.
Les priorités d’un plan multipartite comprennent :

Tenir la promesse du libre-échange intérieur
Un marché canadien entièrement libéralisé, permettant une circulation fluide des personnes, des biens et des services, constitue l’assise d’une économie nationale dynamique et concurrentielle. Curieusement, nos membres ont affirmé qu’il est plus facile d’exporter vers l’étranger que vers les provinces voisines! Actuellement, les sociétés étrangères bénéficient d’un accès privilégié à notre marché national par rapport aux entreprises canadiennes.
Le commerce est-ouest prend de l’importance au moment où notre économie est menacée par les tarifs douaniers. Renforcer notre commerce interne et supprimer les entraves, comme les tendances actuelles des provinces à privilégier les fournisseurs d’électricité régionaux, pourrait accroître le PIB de 4 %, selon les projections. Malheureusement, cette augmentation se trouve hors de notre portée dans la situation présente. En vérité, chaque année, les obstacles non géographiques qui entravent les échanges entre les provinces canadiennes coûtent plus cher au pays que les droits de douane de 25 %.
Grâce à la libéralisation du commerce canadien, les consommateurs canadiens profiteront de prix réduits et d’un plus grand choix. Les travailleurs jouiront d’une plus grande mobilité (en particulier dans les secteurs où les exigences professionnelles et éducatives varient, comme celui des soins de santé). Nos entreprises auront plus de facilité à se développer, car ce qui fonctionne pour une province sera automatiquement accepté dans une autre.
Solutions politiques :
- Augmenter la mobilité de la main-d’œuvre en permettant aux travailleurs qualifiés d’autres provinces ou territoires d’obtenir une reconnaissance de leurs qualifications et de leur expérience professionnelle par les organismes de réglementation provinciaux.
- Alléger la réglementation qui s’est complexifiée au cours de la dernière décennie en encourageant l’abolition des formalités administratives et des obstacles réglementaires superflus et redondants qui entravent le commerce intérieur.

Améliorer l’infrastructure commerciale existante
Le succès du Canada repose sur son statut de nation commerçante. Plus des deux tiers de notre PIB en dépendent. Cependant, le transport des marchandises, que ce soit entre les provinces et les territoires canadiens ou au-delà des frontières, n’est pas efficace ni fiable ces derniers temps. Si la circulation des biens est entravée, il devient impossible de les commercialiser.
Nous entravons notre potentiel de développement économique lorsque les entreprises canadiennes ne peuvent pas importer ni exporter de marchandises de manière fiable en raison de failles, de défaillances et de goulets d’étranglement dans les infrastructures commerciales et de transport. L’expansion de nos infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et portuaires — avec de l’acier canadien — et la construction de nouveaux pipelines nous permettraient de transporter en toute sécurité et efficacement nos biens et nos ressources à travers le pays. Ainsi, nous pourrions acheminer nos abondantes ressources naturelles vers les pays qui en ont besoin, ce qui nous permettrait d’explorer tout notre potentiel commercial et de renforcer notre réputation de partenaire commercial fiable et responsable.
Solution politique : Élaborer un plan d’infrastructure commerciale pour le Canada afin de diriger de manière judicieuse les investissements à long terme.

Simplifier la bureaucratie et alléger le fardeau fiscal
Le Canada fait face à une concurrence acharnée des États-Unis pour attirer les investissements d’entreprises, en particulier depuis que le président Trump a réduit les impôts des sociétés et les formalités administratives. Notre réponse ne peut pas être d’essayer de réglementer ou de taxer nos industries pour les rendre plus compétitives. Nous avons besoin de systèmes réglementaires et fiscaux qui favorisent l’innovation et la concurrence.
Réglementation
Il est nécessaire de simplifier la gestion des sociétés et la mise en œuvre de grands chantiers. Obtenir l’approbation pour un projet minier, un projet d’infrastructure majeur ou un projet énergétique peut prendre de 10 à 15 ans. Il est insoutenable de devoir attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, avant de finaliser un formulaire ou une analyse redondante. Cela entrave la construction d’infrastructures essentielles et à l’esprit d’entreprise.
Solution politique : Les organismes de réglementation doivent s’engager à adopter une approche économique qui tienne compte des répercussions involontaires de leurs règlements sur la croissance et la compétitivité du Canada.
Fiscalité
Le Canada n’a pas procédé à un examen complet de son régime fiscal depuis la fin des années 1960. Le monde a beaucoup changé depuis. En ces temps incertains, le gouvernement devrait faire tout son possible pour assurer la stabilité. Cela revient à abroger les dispositions sources de confusion, comme l’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital, et les taxes rétroactives, comme la taxe sur les services numériques (qui est également un irritant majeur dans nos relations commerciales avec les États-Unis).
Les programmes et services sociaux chers aux yeux des Canadiens dépendent des recettes fiscales générées par le secteur privé. Pour améliorer réellement ces programmes, le gouvernement doit aider le secteur privé à se développer. Il ne doit pas compter sur des politiques de taxation et de dépenses qui se traduisent par de nouveaux impôts sur les sociétés. Sinon, l’État continuera de prélever des impôts sur une clientèle déjà à bout de ressources.
Solution politique : Procéder à un examen complet de la fiscalité afin de mettre en place un régime fiscal à la fois simple, équitable et fondé sur des principes, qui serve au mieux les intérêts des Canadiens et des entreprises.
Prêt à faire des affaires
Avec les sommets du G7 et du B7 qui se profilent à l’horizon, l’attention mondiale sera plus que jamais rivée sur le Canada. Une fois que les États-Unis réalisera qu’ils dépendent de nos ressources (acier, aluminium, énergie, agriculture, etc.), le monde entier verra que le Canada est prêt à faire des affaires.
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