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Amis et partenaires : Récapitulatif de la 8e réunion du Conseil des chambres de commerce du Japon et du Canada 

La réunion annuelle du CCCJC est une occasion exceptionnelle de préparer l’avenir de la relation de longue date entre le Canada et le Japon.

11 février 2025

Le 6 février 2025, le Conseil des chambres de commerce du Japon et du Canada (CCCJC) a tenu sa 8e réunion annuelle à Ottawa. Créé en 2014 par la Chambre de commerce du Canada et de la Chambre de commerce et d’industrie du Japon (JCCI), le CCCJC est une plateforme conjointe visant à établir des relations, à échanger des connaissances et à promouvoir des politiques de soutien au commerce et à l’investissement bilatéraux.

Les relations commerciales et économiques entre le Canada et le Japon ne cessent de se développer depuis près d’un siècle de relations diplomatiques et commerciales. Le Japon est la quatrième économie nationale du monde et l’un des partenaires économiques et commerciaux les plus importants du Canada. La réunion annuelle du CCCJC est une occasion exceptionnelle de préparer l’avenir de la relation de longue date entre le Canada et le Japon.

Mot de bienvenue

Malgré la volatilité du contexte international qui a accompagné la réunion, un optimisme généralisé quant à l’avenir des relations nippo-canadiennes a animé la salle. L’ambassadeur du Canada au Japon, Ian McKay, l’ambassadeur du Japon au Canada, Kanji Yamanouchi, les coprésidents de la CCCJC, M. Tatsuo Yasunaga et M. Rick White, ainsi que de nombreux chefs d’entreprise canadiens et japonais, ont rempli la salle.

L’ambassadeur du Canada au Japon et envoyé spécial pour la région indopacifique, Ian G. McKay
Rick White, président et chef de la direction, Canadian Canola Growers Association (CCGA), et président pour le Canada, Conseil des chambres de commerce du Japon et du Canada
L’ambassadeur du Japon au Canada, S.E. Kanji Yamanouchi
Tatsuo Yasunaga, président de Mitsui & Co., et président pour le Japon, Conseil des chambres de commerce du Japon et du Canadal

Table ronde 1 : Sécuriser les chaînes d’approvisionnement essentielles face à l’augmentation des risques géopolitiques

Modérateur : Motria Savaryn-Roy, directrice, Économie géopolitique, Sun Life

Intervenants  Duane Hertzer, président, Optima Manufacturing; Dave Carey, vice-président, Relations gouvernementales et industrielles, Canadian Canola Growers Association (CCGA); Greg Honig, directeur commercial, Sherritt International.

Éléments de réflexion du panel

  • Renforcer les relations avec les partenaires commerciaux traditionnels s’avère essentiel.
  • De fréquentes interruptions de travail contribuent à l’instabilité économique.
  • Les principes du libre-échange doivent être respectés tout en garantissant la certitude réglementaire.
  • Les normes environnementales ne doivent pas être compromises, même si les politiques commerciales évoluent.
  • La diversification est un thème largement évoqué, mais la taille même du marché américain représente un défi pour les plus petites économies. En tant que puissance moyenne, le Canada peut accroître son influence et sa compétitivité en travaillant collectivement avec des partenaires, notamment le Japon.
  • Le Canada n’a pas réalisé d’investissements importants dans ses infrastructures commerciales depuis les années 1970. La volonté politique et la prévoyance à long terme nécessaires pour développer et moderniser les infrastructures commerciales et de transport essentielles ont fait défaut. Pour que les choses se concrétisent et que les échanges commerciaux soient plus fluides dans toutes les directions, il faudrait que les projets d’infrastructure ne soient plus axés sur les processus, mais sur les résultats.
De gauche à droite : Motria Savaryn-Roy, Duane Hertzer, Greg Honig et Dave Carey.

Allocution principale : Promouvoir le commerce bilatéral et les investissements

Todd Winterhalt, vice-président principal, Marchés internationaux, Exportation et développement Canada

  • Le Canada a un retard important à rattraper dans ses échanges commerciaux avec les États-Unis et le Japon, mais la dynamique est là pour le combler. Le Japon recherche activement des partenaires fiables, comme le Canada, pour soutenir sa sécurité nationale, énergétique et alimentaire. Il est possible de stimuler une forte activité économique en approfondissant la collaboration entre les industries et les secteurs canadiens et japonais.
  • Les accords commerciaux apportent de la certitude, et la certitude est inestimable dans le commerce. Les partenariats fonctionnent mieux lorsque les deux parties peuvent compter l’une sur l’autre, bien que l’incertitude puisse toujours surgir même dans des relations bien établies (par exemple, entre le Canada et les États-Unis).
  • Un peu plus de la moitié (51 %) de la valeur des exportations canadiennes est générée par seulement 6 % des sociétés canadiennes.
  • La diversification des marchés d’exportation contribue à réduire la vulnérabilité économique : les entreprises présentes sur plusieurs marchés sont moins touchées par les incertitudes commerciales.
  • Les entreprises exportatrices ont tendance à obtenir de meilleurs résultats dans l’ensemble. Les exportateurs qui vendent sur plusieurs marchés ont des volumes d’exportation supérieurs de 20 % à ceux qui ne le font pas.

Mio Kawada, vice-président directeur, Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO)

  • Le Canada représente un marché lucratif pour les entreprises japonaises, avec d’importantes possibilités d’expansion et de croissance. Une collaboration continue peut permettre aux deux pays de bénéficier d’avantages économiques supplémentaires.
  • Les entreprises japonaises au Canada sont confrontées à des défis liés à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et à l’augmentation des salaires. Malgré ces défis, de nombreuses entreprises japonaises cherchent à étendre leurs activités au Canada. Les domaines spécifiques de croissance sont l’innovation (en particulier l’IA) et l’alimentation.
  • Les industries clés, comme les voyages et les divertissements, ainsi que le secteur automobile au Japon, visent à maintenir ou à accroître leur présence au Canada.
Todd Winterhalt
Mio Kawada

Table ronde 2 : Coopération en matière d’énergie et de technologies propres

Modérateur : Chris Doornbos, président et chef de la direction, E3 Lithium.

Intervenants Takeshi Mitsui, président et directeur général, Mitsui & Co. (Canada) Ltd.; Charles-Olivier Tarte, directeur financier, Nouveau Monde Graphite inc.; Makoto Susaki, président, MHI Low Carbon Solutions Canada.

Éléments de réflexion du panel

  • La sécurité énergétique et la résilience économique offrent la possibilité de traiter les minéraux critiques au niveau national.
  • Bien que les discussions sur l’énergie et les chaînes d’approvisionnement soient faciles, il reste difficile d’obtenir des résultats tangibles. Diversifier les chaînes d’approvisionnement est une nécessité, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut pourtant commencer à agir dès maintenant.
  • Malgré les complexités, aucun pays riche en énergie ne devrait connaître des difficultés économiques si ses ressources sont correctement gérées.
  • La domination chinoise dans le secteur des minéraux critiques représente un défi de taille. Pour concurrencer des entreprises soutenues par l’État comme celles de la Chine, il faut un modèle d’entreprise stratégique et compétitif. Pour assurer sa sécurité nationale, le Canada doit s’efforcer de diversifier ses sources d’approvisionnement ailleurs qu’en Chine et d’atténuer les risques associés à une dépendance excessive.
De gauche à droite : Chris Doornbos, Takeshi Mitsui, Charles-Olivier Tarte et Makoto Susaki.

Déclaration commune du Conseil des chambres de commerce du Japon et du Canada

Après des présentations et des tables rondes enrichissantes, les présidents du CCCJC ont signé la déclaration commune, réaffirmant leur engagement à maintenir et à développer cette relation commerciale dynamique. La déclaration commune est partagée avec le gouvernement du Canada au nom de l’ensemble de l’industrie canado-japonaise.

Les coprésidents du CCCJC signent la déclaration commune en présence des ambassadeurs.
Après la signature de la déclaration commune, les coprésidents ont échangé des cadeaux.

L’avenir des relations nippo-canadiennes

La tenue régulière de forums comme celui-ci, qui réunissent les chefs d’entreprise de nos deux pays, et le prochain Sommet du B7 en mai, n’ont jamais été aussi importants.

Alors que le commerce mondial se fragmente et que l’instabilité augmente sur la scène internationale, il est essentiel que le Canada renforce ses relations avec des pays comme le Japon, qui partagent des valeurs similaires : le dévouement en faveur d’une économie de marché libre, l’engagement envers l’État de droit et une économie industrialisée moderne.

La Chambre de commerce du Canada et la Chambre de commerce et d’industrie du Japon se réjouissent à l’idée de poursuivre leur collaboration avec leurs membres, ainsi qu’avec les gouvernements canadien et japonais, afin de faire progresser l’étude de nouvelles mesures visant à faciliter le commerce bilatéral tout en renforçant les systèmes existants. Bien qu’il reste encore beaucoup à faire, les possibilités sont immenses : le développement des échanges commerciaux entre le Canada et le Japon peut ouvrir la voie à un avenir plus durable et plus prospère, non seulement pour nos deux pays, mais aussi pour le monde entier.

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