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Les augmentations des coûts de production dépassent l’inflation des prix à la consommation, selon une enquête

Les augmentations des coûts de production dépassent l’inflation des prix à la consommation, selon une enquête

Ce blog a été fourni par Michael Graydon, Chef de la direction chez Produits alimentaires, de santé et de consommation...

Ce blog a été fourni par Michael Graydon, Chef de la direction chez Produits alimentaires, de santé et de consommation du Canada, fiers membres du Conseil pour l’approvisionnement alimentaire de la Chambre de commerce du Canada.

Un nouveau sondage réalisé auprès des principaux fabricants canadiens de produits alimentaires, de santé et de consommation montre que la montée en flèche des coûts de production dépasse de loin l’inflation des prix à la consommation et affaiblit les chaînes de fabrication et d’approvisionnement nationales essentielles du Canada.

L’enquête menée par Produits alimentaires, de santé et de consommation du Canada (PASC) auprès de ses membres en juillet a révélé que le coût des intrants a augmenté de 23 % depuis 2021 et de 35 % depuis 2020. Les membres de PASC s’attendent à ce que ces augmentations de coûts se poursuivent à un rythme soutenu tout au long de 2022. En comparaison, des experts comme le professeur Sylvain Charlebois de l’Université Dalhousie ont estimé que l’inflation des prix alimentaires à la consommation montre des signes d’amélioration et pourrait ne pas atteindre le pic de 10 % prévu cette année.

Comme l’a fait remarquer Simon Somogyi, titulaire de la chaire Arrell de l’Université de Guelph sur l’alimentation, au début de l’année, « le coût de tout ce qui se trouve dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire est de plus en plus élevé, et cela vaut pour les exploitations agricoles, les grossistes, les conditionneurs et les transformateurs, jusqu’aux détaillants. »

L’augmentation des coûts de production et l’inflation des prix à la consommation sont un phénomène mondial. Qu’il s’agisse d’ingrédients comme le blé, les fruits et légumes et même le café, d’emballages en verre et en carton ou de conteneurs d’expédition, l’offre diminue, les coûts augmentent et la demande explose. Certaines de ces pénuries sont directement liées à la pandémie, tandis que d’autres peuvent être attribuées à un ensemble de facteurs comme les périodes de sécheresse, les incendies, les épisodes de gel et le blocage des voies maritimes.

La sécheresse a frappé les cultures d’orge, de blé et de canola au Canada, ce qui a eu un impact sur la production de tout, des produits de boulangerie au bœuf. Le gel au Brésil a réduit les réserves mondiales de café. Des incendies de forêt, de la Colombie-Britannique à la Californie, ont ralenti les récoltes de fruits et légumes. La liste est interminable.

En raison de ces facteurs et d’autres encore, 65 % des répondants à l’enquête de PASC ont déclaré que le rendement de leur entreprise était pire en 2021 qu’en 2020, et 70 % s’attendent à rater leurs objectifs de rendement pour 2022. Les fabricants canadiens se portent moins bien que leurs homologues internationaux. 72 % des entreprises ayant répondu au sondage de PASC ont déclaré que leurs entreprises canadiennes se portent moins bien que leurs homologues américaines.

L’augmentation du coût de fabrication des biens dont les Canadiens se servent tous les jours n’a fait qu’aggraver les difficultés du contexte commercial déjà inhospitalier du Canada. Même avant la pandémie, seulement 25 % des principaux fabricants canadiens de produits alimentaires et de biens de consommation ont déclaré qu’ils envisageaient d’accroître leur production au Canada. Près de 50 % ont dit qu’ils envisageaient d’étendre leurs activités ailleurs.

La bonne nouvelle est que, selon un sondage national mené auprès des consommateurs pour le compte de PASC à la fin de 2021, 82 % des Canadiens comprennent mieux qu’avant la pandémie les facteurs qui peuvent avoir une incidence sur l’approvisionnement en nourriture et autres produits d’épicerie essentiels, et 93 % souhaitent que le gouvernement accorde la priorité à cet approvisionnement.

À l’aube d’un nouvel automne marqué par la COVID, les chaînes d’approvisionnement sont encore loin d’être normales, mais les fabricants continuent de travailler à un rythme effréné pour faire leur part afin d’assurer un approvisionnement stable et résilient des produits alimentaires, de santé et de consommation essentiels sur lesquels les Canadiens comptent chaque jour.

Veuillez noter : Cet éditorial a été publié dans l’édition du 24 juillet 2022 du Toronto Sun.

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