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Enjeux politiques : L’importance de la sécurité énergétique : hier, aujourd’hui et demain
Enjeux politiques : L’importance de la sécurité énergétique : hier, aujourd’hui et demain
Notre économie continue de croître, et il faut donc augmenter notre capacité énergétique, incluant celle des infrastructures d’extraction, de production et de distribution.

Le Canada bénéficie de richesses naturelles abondantes. Nous sommes en mesure d’extraire, de raffiner et de produire ces ressources de manière beaucoup plus propre que la plupart des autres pays, avec l’approbation sociale des Canadiens et le soutien des communautés autochtones. En tenant compte de nos compétences en matière d’énergie nucléaire et hydroélectrique, il ne manque pas grand-chose pour que nous atteignions l’autosuffisance énergétique.
Assurer une alimentation en énergie stable et variée, capable de satisfaire nos exigences présentes et futures, voilà ce qu’est la sécurité énergétique.
Toutefois, cela ne signifie pas que nous puissions nous asseoir sur nos lauriers. Notre économie continue de croître, et il faut donc augmenter notre capacité énergétique, incluant celle des infrastructures d’extraction, de production et de distribution.
De plus, nous avons des responsabilités envers nos partenaires. De nombreux pays européens et d’autres régions du monde, qui partagent les mêmes valeurs, font face chaque jour à des défis économiques et énergétiques. Le Canada peut leur apporter son aide. Nous devons toutefois disposer des infrastructures nécessaires pour acheminer nos ressources vers ces marchés lointains.

La sécurité énergétique du Canada
L’énergie est à ce point disponible et fiable dans la plupart des régions du Canada que nous oublions parfois d’où elle vient ou ce que nous ferions sans elle.
Malheureusement, des événements tels que les avis d’interruption dans le réseau électrique albertain l’année dernière, les coupures de courant causées par les tempêtes sur la côte Est, ainsi que les frais exorbitants du carburant en Ontario en 2022, nous font cruellement prendre conscience qu’il faut persévérer dans nos efforts pour garantir une disponibilité adéquate. La nouvelle économie numérique est plus gourmande que jamais en électricité et en énergie. Pour qu’une prochaine génération de Canadiens soit compétitive et prospère, il faut investir chez nous.
Réaliser de grands projets
En raison de la complexité de son système réglementaire, le Canada a des difficultés à mettre en œuvre de grands projets, comme la construction de centrales nucléaires ou d’oléoducs et de gazoducs.
La solution? Moderniser notre cadre législatif et réglementaire afin d’améliorer la compétitivité du Canada et de diversifier nos marchés d’exportation. Un environnement réglementaire qui incite au développement responsable des ressources et des infrastructures énergétiques plutôt que de le freiner nous aidera à maximiser nos capacités de production, de raffinage et d’exportation d’énergie.
Nous devons cesser de promouvoir des politiques qui rendent le Canada moins compétitif, sans quoi les investissements et les emplois iront chez nos concurrents, comme les États-Unis. Perdre des investissements majeurs provoquera une nouvelle crise d’abordabilité, et les Canadiens ne pourront tout simplement plus compter sur leurs ressources énergétiques pour alimenter non seulement leurs entreprises, mais aussi, et avant tout, leurs domiciles.

La sécurité énergétique de l’Amérique du Nord
La coopération avec les États-Unis est vitale pour la sécurité énergétique de l’Amérique du Nord.
Les États-Unis sont non seulement le plus grand marché d’exportation d’énergie du Canada (près de 85 milliards de dollars au premier semestre 2024, soit près de 170 milliards de dollars par an), mais ils constituent également une partie importante de notre propre chaîne d’approvisionnement énergétique.
Prenez l’Alberta et l’Illinois. L’Illinois est la première destination des exportations de l’Alberta, en grande partie grâce à l’infrastructure énergétique qui en fait une plaque tournante essentielle pour le raffinage du pétrole albertain. Il faut également tenir compte du fait qu’avant d’atteindre l’est du Canada, les oléoducs et les gazoducs traversent la frontière américaine.
Les décrets du président Trump
Dès son premier jour en fonction, Trump a signé deux décrets concernant l’énergie aux États-Unis : « Exploiter l’énergie américaine » et « Déclarer l’état d’urgence énergétique national ».
Le premier vise à « garantir un approvisionnement abondant en énergie fiable et facilement accessible dans chaque État et territoire de la Nation ». Le second met l’accent sur le besoin des États-Unis d’« un approvisionnement en énergie fiable, diversifié et abordable pour alimenter les industries manufacturières, des transports, de l’agriculture et de la défense de notre nation, et pour soutenir les bases de la vie moderne et l’état de préparation militaire ».
En renforçant les liens commerciaux avec le Canada au lieu de les taxer, les États-Unis seraient en mesure d’atteindre les résultats qu’ils recherchent. Au lieu de démanteler notre relation énergétique intégrée et de forcer la main à nos capacités d’extraction et de production, qui mettront des années à se développer, les États-Unis devraient privilégier la coopération avec le Canada et le Mexique pour renforcer la sécurité énergétique de l’Amérique du Nord.
Une mise en garde pour le Canada
Les décrets du président Trump et les droits de douane de 10 % sur l’énergie qui se profilent à l’horizon sont un signal d’alarme pour le Canada. Nos échanges commerciaux avec les États-Unis nous ont été bénéfiques – nous entretenons des relations prospères depuis des décennies – mais nous ne pouvons plus nous permettre de mettre tous nos œufs dans le même panier. Nous devons diversifier nos marchés commerciaux.
Si les États-Unis donnent la priorité à la construction d’infrastructures énergétiques, comme l’annoncent les décrets du président Trump, ils deviendront beaucoup moins dépendants des exportations d’énergie canadiennes (ce qui est mauvais pour nous) et dépasseront la capacité du Canada à séduire de nouveaux clients (ce qui est également mauvais pour nous). Les tarifs douaniers et les décrets présidentiels nous donnent l’occasion de faire évoluer notre cadre réglementaire afin de produire et de vendre davantage d’énergie à une clientèle plus diversifiée.

Recommandations en matière de politiques
En tant que pays, nous pouvons parfois oublier ou ignorer le fait qu’une grande partie de notre prospérité provient de nos ressources naturelles et de notre énergie propre. Cessons d’être tributaires de la productivité, du commerce ou d’une crise du huard pour nous rappeler que nos ressources naturelles sont notre atout le plus précieux et le plus efficace pour la croissance, la productivité et la richesse.
Développer l’énergie canadienne
Le monde veut l’énergie canadienne, et il en a besoin. Pour répondre à la demande, nous devons créer un environnement qui encourage notre capacité à produire et à vendre cette énergie. Pour atteindre cet objectif, il faudra :
- Parvenir à un meilleur alignement avec toutes les parties prenantes : le gouvernement, l’industrie et les communautés autochtones.
- Apporter des modifications importantes à la Loi sur l’évaluation d’impact (projet de loi C-69) pour garantir sa constitutionnalité, et s’efforcer d’éliminer les obstacles à la construction d’infrastructures énergétiques essentielles.
- Accélérer le processus d’approbation des grands projets qui permettront de diversifier l’accès aux marchés.
- Travailler avec les dirigeants autochtones, l’industrie de l’énergie et les gouvernements provinciaux pour identifier les projets d’intérêt national et accélérer l’octroi des permis, de la construction à l’exploitation.
Diversifier nos marchés d’exportation
Grâce à l’abondance d’énergie prête à l’exportation issue d’un secteur énergétique canadien en pleine croissance, nous serons en mesure de diversifier nos marchés et d’intensifier nos échanges commerciaux aux quatre coins du monde.
Si le Canada ne s’efforce pas de répondre aux besoins énergétiques croissants d’autres pays, nos concurrents, qui ne suivent peut-être pas les mêmes pratiques responsables que nous, s’empresseront de le faire à notre place. À titre d’exemple, le Canada a le potentiel de fournir un volume important des importations de gaz naturel du Japon. Ces importations sont essentielles pour remplacer l’énergie produite par les centrales au charbon et réduire la dépendance du Japon envers les ressources énergétiques russes.

Pourquoi parlons-nous de sécurité énergétique maintenant?
En réalité, nous n’avons jamais cessé de parler de l’énergie canadienne, au même titre que le vaste réseau de chambres de commerce du Canada ou l’industrie elle-même. La crise commerciale et économique actuelle, provoquée par les menaces tarifaires du président Trump sur les exportations canadiennes vers les États-Unis, a mis en évidence les vulnérabilités de notre économie et de notre sécurité énergétique.
Là où il aurait pu y avoir auparavant un manque de volonté politique et sociale d’agir, les tarifs douaniers nous rappellent brutalement que le moment présent est propice pour saisir les occasions d’accroître le rôle du Canada sur les marchés mondiaux de l’énergie et de répondre aux besoins actuels et futurs de notre nation, ainsi qu’à ceux de nos partenaires.
Lancé plus tôt cette année, le nouveau Conseil de la sécurité énergétique de la Chambre de commerce, coprésidé par les leaders nationaux et internationaux de l’énergie Tourmaline Oil et TC Energy, a pour objectif d’assurer un avenir énergétique prospère aux Canadiens et à nos partenaires à l’étranger. Rendez-vous sur la page du Conseil pour en apprendre davantage sur le Conseil et notre engagement envers cette cause.
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