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Trouver un équilibre entre les risques et les avantages : Principales constatations du Sommet exécutif sur l’intelligence artificielle

Trouver un équilibre entre les risques et les avantages : Principales constatations du Sommet exécutif sur l’intelligence artificielle

Le 22 novembre 2023, la Chambre de commerce du Canada a organisé le Sommet exécutif sur l’intelligence artificielle au Rideau Club pour aborder ce sujet crucial. Le sommet a permis aux dirigeants d’entreprise et aux intervenants de se pencher sur le potentiel de transformation de l’intelligence artificielle (IA) tout en examinant de plus près l’adoption et le développement éthiques et responsables de cette technologie.

Il incombera aux décideurs de défendre les utilisations éthiques et responsables de l’intelligence artificielle, fondées sur les valeurs canadiennes de justice, d’équité et de responsabilité sociale. Des valeurs qui nous amènent à aller au­delà des garanties de conformité technique pour nous engager plus profondément dans la responsabilité, la fiabilité et les pratiques éthiques en matière d’intelligence artificielle.

Simon Kennedy, sous-­ministre  

Le 22 novembre 2023, la Chambre de commerce du Canada a organisé le Sommet exécutif sur l’intelligence artificielle au Rideau Club pour aborder ce sujet crucial. Le sommet a permis aux dirigeants d’entreprise et aux intervenants de se pencher sur le potentiel de transformation de l’intelligence artificielle (IA) tout en examinant de plus près l’adoption et le développement éthiques et responsables de cette technologie.

Après le mot d’ouverture de la responsable du Conseil sur l’avenir de l’intelligence artificielle, Ulrike Bahr­Gedalia, directrice principale, Économie numérique, technologie et innovation, Chambre de commerce du Canada, et une présentation de Nicole Foster, directrice de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique mondiale et de la politique publique du Canada, Amazon Web Services, Amazon, le sommet a débuté par un discours d’ouverture et une discussion informelle avec Simon Kennedy, sous­ministre, Innovation, Sciences et Développement économique Canada, animée par Catherine Fortin LeFaivre, vice­présidente, Politique stratégique et partenariats mondiaux, Chambre de Commerce du Canada. Les sujets explorés par M. Kennedy, notamment la réglementation responsable de l’IA tout en encourageant une adoption plus large, ont également orienté le panel de discussion (animé par Yana Lukasheh, vice­présidente, Affaires gouvernementales et développement des affaires, SAP Canada, et coprésidente du Conseil sur l’avenir de l’intelligence artificielle) auquel ont participé Gabriel Batstone, cofondateur et directeur général de Contextere; Jennifer Boger, conseillère scientifique en chef, ESGai Technologies; Christine Guyot, directrice, Affaires corporatives, Microsoft; et Anna Hannem, vice­présidente, Risque lié aux données et à l’intelligence artificielle, Banque Scotia. Après la conférence et le panel de discussion, les invités en personne ont été conviés à une activité de réseautage.

Principaux thèmes et constatations

Garder notre avance en transposant l’IA dans l’économie

Le Canada ne conservera son avance et son leadership dans le domaine de l’IA que s’il associe la recherche à davantage d’actions. Le Canada est un important chercheur dans le domaine de l’IA, mais nous devons transposer l’IA dans l’économie et cela ne peut se faire que par l’adoption. Malheureusement, le Canada investit dans la technologie à un rythme inférieur à celui de certains de ses concurrents mondiaux et de ses pairs du G7. La lenteur de notre taux d’adoption du numérique est préoccupante depuis de nombreuses années, mais l’ajout de l’IA le fait passer à un nouveau niveau.

Augmenter les taux d’adoption grâce à la confiance et à la littératie

Alors que l’IA est plus présente dans l’économie, les Canadiens sont devenus plus conscients des répercussions potentielles sur leur vie, positives et négatives, mais cette prise de conscience n’équivaut pas nécessairement à une compréhension de la manière dont l’IA est utilisée. Le manque d’adoption de l’IA à grande échelle est en partie attribuable à un problème de littératie; une fois que les gens auront compris la technologie, ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas, ainsi que son importance, les taux d’adoption augmenteront. Les universités, les écoles de métiers et les instituts polytechniques joueront tous un rôle crucial dans la littératie et l’éducation en ce qui concerne l’IA. Mais l’adoption dépend également de la confiance des Canadiens dans le fait que la technologie sera utilisée à bon escient. Pour renforcer la confiance du public, il faut de la transparence et de la responsabilisation ainsi que l’élaboration de normes communes. Il convient de noter que les communautés autochtones semblent adopter l’IA à un rythme beaucoup plus élevé que la « population canadienne moyenne ».

Trouver le bon équilibre entre les risques et les avantages

Tirer parti du pouvoir considérable de l’IA dans notre économie et notre société est un défi complexe. Nous voulons faire face aux risques sans perdre les avantages de l’IA. La création d’un cadre équilibré contribuera à renforcer la confiance du public et à encourager l’utilisation éthique de l’IA, tout en étant le moins intrusif possible. Mais pour trouver le bon équilibre, il faut aussi se mettre d’accord sur des définitions ou les clarifier : qu’est­ce qui définit exactement une incidence élevée ou un système à incidence élevée? L’intelligence artificielle ne doit pas nous effrayer – il est important de mettre en place une réglementation appropriée et de discuter des risques, mais nous ne devons pas oublier la sensibilisation aux nombreux avantages et possibilités que l’IA créera.

Réglementer l’IA de manière responsable

Les règlements relatifs à l’IA doivent être précis, mais s’ils sont trop prescriptifs pour une technologie à usage général, ils ne seront plus d’actualité au moment où ils seront adoptés, en raison de la vitesse à laquelle la technologie et le monde évoluent.

Une réglementation excessive de l’IA peut entraver l’innovation et décourager l’échange de renseignements, mais l’absence de mesures de protection appropriées peut avoir d’importantes conséquences involontaires. Comme l’a déclaré M. Kennedy, « tout ensemble de règles qui n’entraîne aucune conséquence n’est pas crédible ». Mais dans le monde de la réglementation, l’accent est mis sur la conformité plutôt que sur les conséquences lorsque l’on travaille avec des acteurs de bonne foi.

Mettre les PME sur un pied d’égalité

L’incidence des règlements sur les petites entreprises est différente de l’incidence sur les grandes organisations. L’intégration de l’IA dans votre entreprise, en particulier en tant que PME, peut être intimidante. Plus il y a de règlements, plus il faut de temps et de ressources. L’incapacité à allouer des ressources à l’IA devient un obstacle à l’entrée. Les règlements en matière d’IA doivent être adaptés à la taille de l’entreprise et au type de contexte dans lequel elle opère. Ce n’est pas parce qu’une organisation utilise l’IA qu’elle est une entreprise à haut risque. Le rôle du gouvernement est d’encourager le type d’écosystème et d’environnement nécessaire pour que les PME puissent faire entendre leur voix et tirer parti de la formation, ainsi que pour que les grandes entreprises puissent encadrer les PME et collaborer avec elles.

S’attaquer à la peur de l’IA

Les technologies transformatrices sont toujours perturbatrices, mais elles finissent par avoir un effet positif net. L’application de technologies comme l’IA aux emplois permettra d’accroître la productivité, ce qui se traduira par une croissance plus élevée et ainsi, par une augmentation du nombre d’emplois. En outre, chaque fois qu’il y a une innovation ou une technologie transformatrice, des emplois qui n’existaient pas auparavant sont créés. Des données anecdotiques ont montré que l’IA a un effet positif sur la satisfaction des employés, car elle leur permet de se concentrer davantage sur ce qu’ils aiment faire. Elle peut également permettre à des personnes d’occuper des emplois qui étaient autrefois inaccessibles en raison d’un manque de formation traditionnelle. Dans ce contexte, l’interdépendance entre l’intelligence amplifiée et l’IA mérite d’être soulignée. L’intelligence amplifiée est un terme utilisé pour décrire la combinaison de l’humain et de l’IA qui travaillent ensemble pour améliorer l’intelligence humaine et la prise de décision, ainsi que la façon dont les gens font leur travail, sans les remplacer.

Le Conseil sur l’avenir de l’intelligence artificielle

Le 6 novembre 2023, la Chambre de commerce du Canada a lancé le Conseil sur l’avenir de l’intelligence artificielle, un forum composé de 30 membres représentant un échantillon diversifié d’organisations de tout le pays. Le Conseil jouera un rôle de premier plan dans la défense des politiques gouvernementales qui feront de l’IA une force économique positive grâce au développement, au déploiement et à l’utilisation éthique responsables de l’IA dans les entreprises.


Nous tenons à souligner que ce sommet s’est déroulé sur le territoire traditionnel du peuple algonquin Anishinaabe. La Chambre de commerce du Canada reconnaît et apprécie leur lien historique avec cet endroit. Nous exprimons également notre reconnaissance envers les Inuits, les Métis et les autres peuples autochtones, dont les contributions ont façonné et renforcé cette communauté, cette province et ce pays.

Merci à nos partenaires d’événement

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