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Déclaration de la Chambre du Canada concernant l’annonce selon laquelle les libéraux et les néo-démocrates sont parvenus à un accord sur le régime d’assurance médicaments
Déclaration de la Chambre du Canada concernant l’annonce selon laquelle les libéraux et les néo-démocrates sont parvenus à un accord sur le régime d’assurance médicaments
L’annonce d’aujourd’hui est préoccupante dans la mesure où elle semble jeter les bases d’un régime national d’assurance médicaments à payeur unique.
L’annonce d’aujourd’hui est préoccupante dans la mesure où elle semble jeter les bases d’un régime national d’assurance médicaments à payeur unique. Nous pouvons comprendre le désir d’offrir une couverture à tous les Canadiens, mais ce nouveau système pose de nombreux problèmes.
Les Canadiens doivent avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin. Toutefois, un système à payeur unique est une solution complexe et coûteuse, dont le coût a été estimé à 38,9 milliards de dollars par an. C’est un prix assez élevé pour un gouvernement qui se targue de faire de la responsabilité fiscale une priorité.
Sans compter qu’un régime d’assurance médicaments à payeur unique ne ferait qu’aggraver la situation de nombreux Canadiens. La majorité des Canadiens sont déjà couverts par des régimes d’assurance médicaments parrainés par leur employeur, qui leur permettent d’accéder plus rapidement à un plus grand nombre de médicaments que ce qu’offrirait un système à payeur unique. Par ailleurs, les systèmes publics offrent généralement un accès moindre aux nouveaux médicaments qui seraient accessibles dans le cadre de régimes privés.
Enfin, les soins de santé relèvent de la compétence des provinces et des territoires, qui s’inquiètent déjà vivement de l’augmentation des coûts qui ne sont pas entièrement couverts par les transferts fédéraux. Les provinces s’inquiéteront des nouvelles obligations dont elles ne voudront probablement pas. Enfin, un régime d’assurance médicaments à payeur unique est un risque que notre pays ne peut pas se permettre aujourd’hui et qui ne servirait qu’à offrir une couverture moindre à des coûts plus élevés pour les Canadiens.
Kathy Megyery, première vice-présidente et responsable de la politique des sciences de la vie et de l’innovation en matière de santé