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Ce que nous avons entendu : Fournir des soins connectés aux Canadiens

Ce que nous avons entendu : Fournir des soins connectés aux Canadiens

À travers des présentations et des tables rondes pertinentes, les participants ont découvert comment les innovations fondées sur les données peuvent transformer les soins de santé et améliorer les résultats pour les patients.

Le 1er octobre 2024, les plus grands noms du secteur de la santé se sont réunis à Ottawa pour discuter de l’importance de l’interopérabilité des données de santé et de son rôle dans la fourniture de soins connectés aux Canadiens. À travers des présentations et des tables rondes pertinentes, les participants ont découvert comment les innovations fondées sur les données peuvent transformer les soins de santé et améliorer les résultats pour les patients.

Voici les principales conclusions :

La transition vers les soins de santé préventifs

L’honorable Mark Holland, ministre de la Santé, a donné le coup d’envoi de l’événement en parlant de la nécessité de passer d’un système de santé axé sur la gestion des crises à un système de santé préventif au Canada. Il a expliqué que 70 % des maladies chroniques sont évitables et qu’une intervention précoce est donc essentielle pour réduire le fardeau qu’elles représentent pour les soins de santé. Il a souligné l’importance de la sensibilisation du public aux soins préventifs, rappelant que de meilleurs résultats en matière de santé sont possibles lorsque les problèmes sont gérés de manière proactive plutôt que réactive.

Le ministre Holland a rappelé l’importance de l’accès des patients à leur dossier médical, qui permet aux individus de se prendre en charge et de discuter en toute connaissance de cause avec leurs professionnels de la santé. Il a terminé son intervention par un appel à l’action, exhortant les parties prenantes à soutenir des initiatives comme la Loi visant un système de soins de santé connecté (projet de loi C-72), qui vise à éliminer les silos dans la gestion des données de santé.

Les enseignements des modèles internationaux : FINDATA de la Finlande

Saara Malkamäki, Programme Manager at the University of Basel’s Innovation Office, presented insights from Finland’s health data infrastructure. A key component of Finland’s success is FINDATA, the national data authority that collects and processes social and health data from a range of sources. Malkamäki emphasized the role of public-private cooperation in achieving 100% coverage of electronic medical records.

One of the standout aspects of FINDATA is the high level of public trust in data usage, which stems from Finland’s strong welfare state model. Trust is critical for enabling broad participation in medical research and health initiatives. Finland’s experience illustrates the potential for Canada to strengthen its own health data governance by focusing on building public confidence and adopting interoperable systems that facilitate cross-sector collaboration.

Parvenir à l’interopérabilité des données de santé : une priorité partagée

Le besoin urgent d’interopérabilité des données de santé a été un thème phare tout au long de l’événement. Des experts des secteurs public et privé, dont Michael Green d’Inforoute Santé du Canada et Brigitte Nolet de Roche Canada, ont discuté des défis liés à la connexion des systèmes de santé fragmentés à travers le pays. Ils ont mis l’accent sur l’importance de normes techniques et de données communes pour faciliter l’échange transparent d’informations sur les patients et l’utilisation secondaire des données de santé.

Les participants ont convenu que les soins centrés sur la clientèle sont essentiels et que donner aux patients l’accès à leurs propres données de santé est une étape essentielle pour permettre aux individus de jouer un rôle actif dans la gestion de leur santé. Cette approche nécessite non seulement des avancées technologiques, mais aussi des politiques réfléchies qui concilient l’innovation avec la protection de la vie privée et la sécurité des patients.

Tirer avantage de l’IA pour la transformation du système de santé

Le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la santé a également été au cœur de l’événement. Les panélistes, dont Luk Arbuckle d’IQVIA et Christine Sham du ministère de la Santé de l’Ontario, ont fait valoir le rôle transformateur que l’IA peut jouer dans les domaines du diagnostic, de l’efficacité administrative et de la personnalisation des soins aux patients. Toutefois, ils ont également évoqué la nécessité d’une gouvernance éthique des technologies de l’IA. Les risques associés à une mauvaise utilisation de l’IA sont importants, mais il en va de même pour les risques liés au fait de ne pas l’utiliser pour remédier aux lacunes du système. L’IA doit être introduite de manière réfléchie, avec des lignes directrices éthiques claires, afin de garantir qu’elle améliore les résultats pour les patients tout en maintenant la confiance.

Le rôle des partenariats public-privé

Plusieurs discussions tout au long de la journée ont porté sur le rôle essentiel des partenariats public-privé dans l’avancement des initiatives en matière de données de santé. Les panélistes ont cité des exemples de collaborations fructueuses, comme Ma Santé NB au Nouveau-Brunswick et les partenariats de l’Ontario avec des fournisseurs privés, pour montrer comment une telle coopération peut favoriser l’innovation et l’amélioration de la prestation des soins de santé. Ces partenariats permettent au secteur public de se concentrer sur la prestation de soins aux patients, tandis que le secteur privé gère les défis technologiques et opérationnels liés à l’intégration des systèmes.

Surmonter les obstacles aux soins connectés

Malgré les progrès accomplis, des obstacles importants empêchent toujours la mise en place de soins connectés dans l’ensemble du Canada. La fragmentation des données constitue toujours un défi, les frontières provinciales entravant souvent le flux de l’information entre les systèmes. L’événement a mis en évidence la nécessité de mettre en œuvre la Charte pancanadienne des données sur la santé afin de normaliser le partage des données et d’assurer la cohérence entre les juridictions.

De plus, il est nécessaire d’investir dans l’infrastructure informatique pour soutenir l’utilisation croissante de l’IA et des solutions numériques dans les soins de santé. Les intervenants ont prôné une approche équilibrée de la réglementation et de l’innovation, plaidant pour des politiques qui protègent les patients sans étouffer les avancées technologiques.

Renforcer la confiance et la participation de la population

La confiance est un thème récurrent. Tant les panélistes que les membres du public ont souligné l’importance de renforcer la confiance du public dans le partage des données de santé. Les participants ont convenu qu’il était essentiel de faire participer les patients aux discussions sur les avantages des soins de santé fondés sur les données et de veiller à ce qu’ils aient accès à leurs propres dossiers médicaux pour favoriser une culture de la collaboration et de l’innovation.

Alors que les décideurs du secteur de la santé continuent d’œuvrer en faveur d’une plus grande interopérabilité des données de santé, ils ont également reconnu la nécessité d’améliorer le niveau de littératie numériqueet les stratégies de communication afin de mieux expliquer les mesures de sauvegarde mises en place pour protéger les données des patients.

La voie de l’avenir : des mesures collectives pour des soins connectés

L’événement a souligné la nécessité d’une mobilisation collective pour faire progresser l’interopérabilité des données de santé. Que ce soit par le biais d’une politique gouvernementale, de l’intégration de l’IA ou de partenariats public-privé, la collaboration sera essentielle pour transformer le système de santé canadien. Grâce à des initiatives comme le projet de loi C-72 et l’élaboration d’une charte pancanadienne des données sur la santé, on observe une tendance claire vers un modèle de soins plus connecté et centré sur la clientèle.

Pour la suite des choses, il est essentiel que toutes les parties prenantes, à savoir le gouvernement, les prestataires de soins de santé, les chefs de file de l’industrie et les patients, travaillent ensemble à la création d’un meilleur écosystème de données de santé qui soutienne l’innovation et améliore les résultats en matière de santé pour l’ensemble des Canadiens.

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