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Mettre l’accent sur la santé mentale au travail

Mettre l’accent sur la santé mentale au travail

Kevin McCann (pseudonyme) est le directeur d'un distributeur d'articles de sport de taille moyenne dans le Sud de l'Ontario. À l’instar de la plupart des exploitants d'entreprise à travers le pays, M. McCann et son équipe ont été contraints de transformer leurs opérations en mars 2020, tandis que la pandémie de COVID-19 introduisait la nécessité d’imposer des restrictions dans les milieux de travail et des mesures d’éloignement social.

14 février 2023

3e Sommet national sur les invalidités épisodiques et l’emploi
Par Roger Musselman, Chargé des communications et des programmes, Réalise

Kevin McCann (pseudonyme) est le directeur d’un distributeur d’articles de sport de taille moyenne dans le Sud de l’Ontario. À l’instar de la plupart des exploitants d’entreprise à travers le pays, M. McCann et son équipe ont été contraints de transformer leurs opérations en mars 2020, tandis que la pandémie de COVID-19 introduisait la nécessité d’imposer des restrictions dans les milieux de travail et des mesures d’éloignement social. Ils ont rapidement fait en sorte que le personnel de bureau puisse travailler à domicile et ont réorganisé le travail d’entrepôt pour limiter autant que possible les contacts étroits.

Les changements ne se sont pas tous produits sans heurts, mais M. McCann est fier de la façon dont son entreprise a réussi à s’adapter tout en veillant à la satisfaction de ses clients. Il admet qu’à certains égards, cette transformation soudaine et forcée, il y a de cela près de trois ans, fut plus facile à gérer que l’incertitude dans laquelle ils vivent depuis que le lieu de travail est revenu à la « normale ». « Il nous est plus difficile d’embaucher du nouveau personnel qui possède les compétences dont nous avons besoin, et certains de nos employés actuels travaillent désormais à temps partiel, ont des charges de travail réduites ou sont en congé en raison de la COVID longue, de problèmes de santé mentale ou d’autres problèmes de santé. Nous devons trouver le juste équilibre dans notre façon de travailler pour maintenir la productivité de notre équipe. » Monsieur McCann comprend l’importance des mesures d’adaptation en milieu de travail. Il vit et travaille lui-même avec une invalidité épisodique liée à un problème de santé chronique (les invalidités épisodiques se caractérisent par des périodes et des degrés variables de maladie et de bien-être).

Les défis auxquels Kevin McCann fait face dans son entreprise ne sont pas différents de ceux que doivent surmonter d’autres lieux de travail à travers le Canada et dans le monde. « Les données jumelées de l’enquête sur la population active (EPA) et de l’enquête canadienne sur le revenu (ECR) ont permis de mieux comprendre l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la prévalence de l’invalidité en milieu de travail. Plus d’une personne sur 5 (21,5 %) employées au cours des quatre premiers mois de 2021 avait une invalidité physique, mentale, cognitive ou autre, soit une augmentation de 2,7 points de pourcentage par rapport à 2019 (18,8 %), poursuivant une tendance à la hausse à long terme associée au vieillissement de la population et à d’autres facteurs. » (Statistique Canada, 2022) De nombreux chercheurs prévoient que cette augmentation se poursuivra et même s’accélèrera en 2023. Lors du premier Forum national sur la COVID longue, organisé en mars 2022 par Réalise dans le cadre du 2e Sommet national sur les invalidités épisodiques et l’emploi, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Dre Theresa Tam, avait reconnu que la « maladie post-COVID » était une maladie réelle bien et présente au Canada et avait annoncé que le gouvernement lancerait une enquête pour recueillir plus d’information.

Melissa Egan, responsable nationale, Invalidités épisodiques, chez Réalise, nous explique : «Soixante-dix pour cent des personnes vivant avec la COVID longue ont réduit leurs heures de travail ou ne travaillent pas en ce moment. Il est essentiel que nous comprenions l’ampleur des effets de la COVID longue sur les personnes vivant avec la maladie et ce que cela signifie en termes de vie active, pour elles et pour leurs employeurs ».

Madame Egan poursuit : « Nous devons également reconnaître l’augmentation significative observée au niveau de l’anxiété, du stress et d’autres problèmes de santé mentale pendant la pandémie. À notre rôle (chez Réalise) d’organisme convocateur du Forum national sur les invalidités épisodiques (un forum pancanadien de personnes vivant avec des invalidités épisodiques, organismes nationaux œuvrant dans le domaine des invalidités, employeurs, responsables des politiques fédérales et chercheurs), tandis que les restrictions de la COVID s’assouplissent, nous entendons de plus en plus souvent parler de santé mentale au travail et d’incertitude. C’est pourquoi nous avons insisté pour Mettre l’accent sur la santé mentale au travail au centre du Sommet national sur les invalidités épisodiques et l’emploi cette année. »


Réalise organisera le 3e Sommet national sur les invalidités épisodiques et l’emploi – Mettre l’accent sur la santé mentale au travail les 21 et 22 mars prochains, de midi à 15 h 30 HE.

Ce sommet virtuel gratuit est un rassemblement sans précédent, qui met en vedette la recherche, les outils et les approches visant à créer inclusion et accessibilité, ainsi que les meilleures pratiques en matière d’accommodement à l’intention des personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale et d’autres invalidités épisodiques au travail.

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