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La relation économique canado-américaine : Tout ce que vous devez savoir à l’approche de l’élection présidentielle du 5 novembre

La relation économique canado-américaine : Tout ce que vous devez savoir à l’approche de l’élection présidentielle du 5 novembre

Nous avons compilé les divers contenus que nous avons publiés au cours de la dernière année sur les relations économiques entre le Canada et les États-Unis afin de vous donner un aperçu de la situation avant le 5 novembre.

Que vous soyez un mordu de politique américaine souhaitant se rafraîchir la mémoire ou que vous vous trouviez dans une situation particulière où vous ne savez pas grand-chose à ce sujet, mais vous voulez discuter avec vos amis, votre famille ou vos collègues des implications de la prochaine élection présidentielle américaine sur l’économie du Canada… Bien, vous avez de la chance, car ce billet est fait sur mesure pour vous!

Nous avons compilé les divers contenus que nous avons publiés au cours de la dernière année sur les relations économiques entre le Canada et les États-Unis afin de vous donner un aperçu de la situation avant le 5 novembre.

ACEUM


Le Canada, les États-Unis et le Mexique forment l’une des plus grandes alliances commerciales au monde, représentant ensemble près d’un tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial. Ce partenariat économique essentiel entre les trois économies nord-américaines est porté et rendu possible par l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), un accord de libre-échange qui est entré en vigueur en mars 2020, remplaçant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). 

Le 1er juillet 2026, le Canada, les États-Unis et le Mexique décideront s’ils prolongent l’ACEUM pour un nouveau cycle de 16 ans. Advenant le cas où ils décideraient de ne pas reconduire l’accord, un examen annuel sera mené jusqu’à ce que l’accord prenne fin en 2036. Fait inquiétant, il existe un soutien bipartisan croissant aux États-Unis pour des politiques protectionnistes de type « Buy American », ce qui va à l’encontre de l’objectif de coopération économique nord-américaine prôné par l’ACEUM. Que le prochain président soit démocrate ou républicain, le risque existe que les États-Unis cherchent à apporter des modifications à l’ACEUM qui soient préjudiciables aux intérêts du Canada et de ses entreprises. 

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Commerce entre le Canada et les États-Unis


Le commerce entre les États-Unis et le Canada va bien au-delà de l’achat et de la vente de biens physiques. Nos économies sont étroitement intégrées par un réseau complexe de chaînes d’approvisionnement dans de nombreux secteurs. C’est pourquoi un tarif douanier général de 10 % sur les importations américaines, comme celui proposé par le président Trump, aurait un impact significatif sur les échanges commerciaux, la productivité, les prix et les niveaux de revenus réels tant au Canada qu’aux États-Unis.

Voici les conséquences potentielles :

  • La productivité du travail au Canada chuterait de près de 1 %.
  • Le revenu annuel réel des particuliers au Canada et aux États-Unis diminuerait de près de 1 100 dollars par personne.
  • Pour l’Alberta, le Manitoba, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick en particulier, le commerce avec les États-Unis représente une part importante (41 % ou plus) de leur PIB. De l’autre côté de la frontière, le Canada est le principal exportateur dans plus de 20 États. Ces flux commerciaux seraient gravement affectés par les tarifs douaniers et le PIB de nombreux États et provinces en souffrirait.

À une époque où les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale se multiplient, le rôle du Canada en tant que partenaire commercial stable et fiable est plus important que jamais. Les échanges commerciaux avec le Canada stimulent non seulement la productivité américaine, mais garantissent également aux entreprises américaines un accès à des ressources de haute qualité, essentielles à leurs activités. En préservant et en renforçant leurs liens commerciaux, le Canada et les États-Unis peuvent tous deux assurer leur stabilité économique à long terme, améliorer leur productivité et rester compétitifs à l’échelle mondiale.

Pour préserver cette relation commerciale essentielle, le Canada et les États-Unis doivent poursuivre des politiques commerciales qui :

  • favorisent la croissance des entreprises des deux côtés de la frontière
  • empêchent les mesures de rétorsion qui pourraient nuire aux deux économies
  • privilégient les accords à long terme pour assurer la résilience économique
  • évitent les politiques réactionnaires à court terme
  • continuent à soutenir les principes du libre-échange
  • font la promotion du libre-échange

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La taxe sur les services numériques


La taxe sur les services numériques est une taxe rétroactive sur les revenus générés par les grandes entreprises étrangères et nationales sur les services en ligne, y compris les plateformes de vente, la publicité et les médias sociaux. La mise en œuvre de cette taxe par le Canada est en train de dégrader les relations diplomatiques et économiques avec les États-Unis, ainsi que nos relations avec d’autres pays qui ont signé l’accord multinational que le Canada est en train d’affaiblir.

Les États-Unis, notre principal partenaire commercial, s’opposent fermement aux taxes numériques unilatérales comme la TSN. Un récent communiqué de l’USTR indique que la TSN « semble violer les engagements pris par le Canada dans le cadre de l’[ACEUM] ». L’annonce poursuit en disant que « le Canada semble avoir dirigé sa TSND vers les sociétés américaines fournissant des services numériques au Canada et ainsi faire preuve de discrimination à l’égard des sociétés américaines et en faveur des sociétés canadiennes qui fournissent ces services. »

Lorsque la France a mis en place sa taxe sur les services numériques, les États-Unis ont appliqué des droits de douane de 25 % sur des produits n’ayant aucun rapport avec les services numériques, allant du champagne au fromage, en passant par les sacs à main et les parfums. Des mesures de rétorsion similaires prises contre le Canada pourraient se traduire par des augmentations considérables des prix des produits canadiens exportés vers les États-Unis et par des rayons vides au Canada, les entreprises dont les chaînes de fabrication et d’approvisionnement sont transfrontalières s’efforçant de fabriquer des produits en dépit des droits de douane.

Pour remettre les choses en perspective, nos échanges commerciaux avec les États-Unis étaient évalués à 960,9 milliards de dollars en 2022, avec 2 milliards de dollars d’échanges commerciaux traversant notre frontière terrestre chaque jour, alors que les estimations les plus généreuses concernant les revenus générés par la TSN sont de moins de 1,5 milliard de dollars par an au cours des cinq prochaines années. À un moment où les relations commerciales sont si fragiles, le Canada devrait chercher à minimiser les irritants commerciaux avec les États-Unis, et non à les aggraver.

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