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La reprise économique se profilant, le Canada devrait se concentrer à soigner ses cicatrices économiques en matière d’investissement
La reprise économique se profilant, le Canada devrait se concentrer à soigner ses cicatrices économiques en matière d’investissement
Il y a une différence importante entre un rebond initial et une véritable reprise, et les perspectives économiques publiées aujourd’hui par la Banque du Canada indique que ce moment se produira au milieu de l’année 2022.
(OTTAWA) – 21 avril 2021 – L’économiste en chef et premier vice-président, Politiques, de la Chambre de commerce du Canada, M. Trevin Stratton, a fait part de la déclaration suivante concernant le Rapport sur la politique monétaire et l’annonce des taux d’intérêt publiés aujourd’hui :
« Il y a une différence importante entre un rebond initial et une véritable reprise, et les perspectives économiques publiées aujourd’hui par la Banque du Canada indique que ce moment se produira au milieu de l’année 2022. C’est à ce moment-là que le ralentissement économique sera résorbé et que le Canada pourrait envisager une hausse de ses taux d’intérêt.
Le Rapport sur la politique monétaire publié aujourd’hui indique qu’après une reprise nette soutenue par la consommation en 2021, la croissance devrait se modérer en 2022 et 2023 et devenir de plus en plus généralisée et « autosuffisante ». Cette situation pose deux défis aux décideurs politiques. Premièrement, comment éviter que la croissance ne retombe aux niveaux médiocres d’avant la pandémie? Et, deuxièmement, comment les investissements publics peuvent-ils être optimisés en termes de croissance s’il est déjà prévu qu’elle sera autosuffisante?
Le facteur clé sera de se concentrer sur les niveaux d’investissement décroissants du Canada. Les récessions entraînent une baisse des dépenses d’investissement et le ralentissement dû à la pandémie n’est pas différent. Cette année, les principaux moteurs de la croissance devraient être, dans l’ordre, la consommation, le logement, les dépenses publiques, et les investissements fixes des entreprises fermeront la marche. Compte tenu des niveaux d’investissement décevants du Canada avant la pandémie, nous ne pouvons pas revenir au statu quo après le rebond économique initial. Moins d’investissements en capital aujourd’hui signifient des niveaux de production économique plus faibles demain.
Notre capacité à assurer la croissance et la reprise à long terme reste toutefois incertaine. Même les petites récessions peuvent causer des dommages à long terme à la situation des particuliers et des entreprises, ainsi qu’aux facteurs économiques fondamentaux de manière plus générale. C’est ce qu’on appelle les cicatrices économiques. Les conséquences d’un taux de chômage élevé, d’une baisse des revenus et d’une activité économique réduite peuvent avoir des effets persistants, même après une reprise initiale qui peut durer des années.
Le budget fédéral de cette semaine avance des remèdes pour certaines cicatrices économiques, notamment en mettant l’accent sur les effets durables sur le marché du travail. Cependant, il sera également important de s’attaquer aux cicatrices à long terme en matière d’investissement. Pour ce faire, nos moteurs de croissance devront passer des dépenses publiques aux investissements privés afin de propulser la relance et de nous aider à redresser nos finances. Selon les perspectives économiques d’aujourd’hui, les investissements de nos entreprises devraient rester relativement stables pendant la reprise, contribuant à 0,5 point de pourcentage de la croissance cette année et à 0,7 point de pourcentage en 2022 et 2023.
Les taux de croissance exceptionnellement élevés que nous connaîtrons lorsque la pandémie se résorbera dans le courant de l’année seront une raison de nous réjouir, mais nous devons également nous préoccuper des niveaux d’investissement des entreprises pour l’avenir. Si les économies connaissent souvent une croissance rapide lors d’un rebond initial, lorsque les capacités inutilisées sont de nouveau mises à contribution, le frein dû aux dommages à long terme peut encore empêcher la reprise d’atteindre son plein potentiel. L’impact économique sur les investissements persistera longtemps après que la pandémie elle-même aura été reléguée aux oubliettes. Le plan de relance du Canada devrait se concentrer sur la guérison de ces traumatismes liés aux investissements afin que les cicatrices de la pandémie ne limitent pas notre prospérité future. »
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