Blog
Ce que le Canada doit faire pour tirer son épingle du jeu dans l’économie de l’IA
L’économie canadienne expliquée, Tom Mosseau et Franco Amalfi, de Capgemini Canada, se joignent à l’animatrice Marwa Abdou pour une discussion approfondie sur la convergence entre l’IA, la durabilité et la préparation numérique.

Le Canada se trouve en position favorable pour contribuer à l’avènement de la prochaine révolution technologique. Mais la question demeure : saura-t-il saisir cette occasion?
Dans le nouvel épisode du balado du Laboratoire de données sur les entreprises, L’économie canadienne expliquée, Tom Mosseau et Franco Amalfi, de Capgemini Canada, se joignent à l’animatrice Marwa Abdou pour une discussion approfondie sur la convergence entre l’IA, la durabilité et la préparation numérique. Ce thème est d’actualité, alors que le Canada assure actuellement la présidence du G7 et du B7, et qu’il a accueilli le sommet des dirigeants du G7 de 2025.
Capgemini est une entreprise de premier plan dans le domaine de la croissance technologique, et messieurs Mosseau et Amalfi ont tous deux proposé des idées très judicieuses.
« Les infrastructures dépassées, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la réticence à investir continuent de freiner les entreprises canadiennes », a déclaré M. Mosseau. « Cela est particulièrement vrai dans les secteurs de la finance et de la fabrication, où les systèmes obsolètes sont plus difficiles à moderniser. »
Il a aussi mis en évidence une tendance préoccupante : alors que 61 % des entreprises canadiennes estiment que l’IA générative pourrait transformer leur stratégie commerciale, seulement 28 % l’utilisent activement, et seulement 12 % en mesurent l’impact environnemental.
« L’intelligence artificielle peut offrir une valeur commerciale considérable, mais qu’en est-il du coût environnemental? » s’est interrogé M. Mosseau. « La plupart des dirigeants ne prennent pas la peine de mesurer leurs émissions. »
Cependant, la situation n’est pas désespérée. Ce qu’il faut, c’est non seulement accélérer, mais également agir avec plus de discernement.
« Nous pensons que l’IA générative peut être à la fois une force et une menace », explique M. Amalfi. « Tout dépend de la manière dont nous l’utilisons. »
La réponse de Capgemini est un cadre qu’ils appellent « responsable dès la conception ». Concrètement, cela signifie :
- Évaluer la consommation d’énergie pendant la phase d’apprentissage des modèles.
- Donner la priorité à des systèmes d’IA plus petits et plus efficaces.
- Concevoir une stratégie d’IA dès le départ, et non après l’apparition des problèmes.
- Intégrer les énergies renouvelables dans la mesure du possible.
« Nous avons mis en place ce que nous appelons des usines d’IA durables », explique M. Amalfi. « Elles intègrent la durabilité à chaque étape, de la conception à la mise en œuvre. » L’entreprise collabore également étroitement avec ses clients pour les aider à atteindre leurs objectifs de carboneutralité et à minimiser leur impact environnemental dans tous les domaines.
Au-delà d’un simple défi technologique, c’est un enjeu crucial pour la compétitivité du Canada. Selon M. Mosseau, la faiblesse des investissements canadiens dans les infrastructures numériques et de la reconversion de la main-d’œuvre met en péril l’avenir économique du pays.
« Nous devons mettre en place une stratégie nationale coordonnée », soutient-il. Pour ce faire, le secteur public, les milieux industriels et la communauté devront unir leurs forces. Seules, les compagnies privées n’y parviendront pas. »
Le Canada possède déjà des atouts pour réussir : des énergies renouvelables, une agriculture intelligente et une foresterie durable. Capgemini estime que l’IA devrait être déployée dans ces secteurs afin d’accélérer à la fois l’innovation et la croissance économique.
Un dernier point a été clairement mis en évidence : les attentes des consommateurs et du marché changent. Les entreprises qui ne tiennent pas compte de la durabilité, de la transparence et des capacités numériques seront distancées.
« Penser durabilité n’est plus une option, a déclaré M. Amalfi. Les consommateurs l’exigent, et les entreprises qui sauront s’adapter seront celles qui en sortiront gagnantes. »
Voici trois points clés à retenir de cette conversation :
- Le Canada se trouve actuellement à la traîne des nations les plus avancées en matière d’intelligence artificielle (IA) en raison de sous-investissements, d’un manque de réglementation adéquate et d’une pénurie de personnel qualifié.
- Les petites entreprises font face à des défis majeurs, que ce soit en matière de financement ou de recrutement de personnel qualifié.
- Sans mise en place urgente d’une politique nationale en IA, notre pays pourrait bien être distancé dans l’économie mondiale dominée par la technologie.
Nouvelles connexes

Dérisquer la chaîne logistique, accroître notre résilience, être plus que prêt!

Cow-boy et Commerce : Temps forts de notre réception au Calgary Stampede
