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Dresser le portrait des petites entreprises au Canada : Perspectives et défis

Dresser le portrait des petites entreprises au Canada : Perspectives et défis

Le rapport présente un aperçu détaillé de diverses catégories de propriétaires d’entreprises, ainsi qu’une analyse de certains des défis auxquels les petites entreprises sont aux prises.

Bien que l’importance des petites entreprises pour l’économie canadienne soit indéniable – on en compte 1,3 million, employant au total plus de 11 millions de personnes –, nous ignorons encore beaucoup de choses à leur sujet. Un portrait de la situation des petites entreprises au Canada : Adaptation, agilité, en même temps est le premier rapport du Laboratoire de données sur les entreprises (LDE) qui porte exclusivement sur les petites entreprises.

Dans ce rapport, on analyse des données provenant de diverses sources, y compris des totalisations personnalisées de Statistique Canada, d’Environics Analytics et de sources publiques, afin de répondre à trois questions :

  • Quelle est la situation actuelle des petites entreprises au Canada?
  • Comment le contexte des petites entreprises évolue-t-il?
  • Quelles mesures les petites entreprises peuvent-elles prendre pour mieux se positionner afin de prospérer dans cet environnement en rapide évolution?

Le rapport illustre également la répartition géographique et sectorielle des différents groupes de petites entreprises, et présente un aperçu détaillé de diverses catégories de propriétaires d’entreprises, ainsi qu’une analyse de certains des défis auxquels les petites entreprises sont aux prises.

La situation actuelle des petites entreprises au Canada

Les petites entreprises représentent 98 % de l’ensemble des entreprises canadiennes et emploient deux tiers des travailleurs canadiens. Néanmoins, le portrait de ces dernières demeure généralement flou. Dans ce rapport, le LDE distingue trois sous-catégories plus détaillées parmi celles-ci (microentreprises, entreprises en expansion et entreprises matures), ce qui permet d’illustrer la grande diversité des expériences propres à chaque type de petites entreprises.

  • Microentreprises : Entreprises qui comptent 1 à 4 employés. Il s’agit du type d’entreprise le plus courant, représentant 57 % des entreprises au Canada.
  • Entreprises en expansion : Entreprises qui comptent 5 à 19 employés, représentant 30 % des entreprises canadiennes.
  • Entreprises matures : Entreprises qui comptent 20 à 99 employés, représentant 11 % des entreprises canadiennes.

Si toutes les entreprises du Canada étaient classées en fonction de la taille de leurs effectifs, l’entreprise médiane compterait moins de cinq employés, ce qui révèle à quel point il est important d’améliorer notre compréhension des réalités commerciales de toutes les petites entreprises, mais plus particulièrement des microentreprises.


Géographie

La plupart des petites entreprises se trouvent dans les quatre provinces qui regroupent le plus grand nombre d’habitants, soit l’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l’Alberta. Toutefois, si l’on tient compte des grands écarts démographiques entre les provinces, le nombre d’entreprises est proportionnellement plus élevé au Yukon, à l’Île-du-Prince-Édouard et dans l’Ouest du Canada.


Secteur

Près de la moitié des petites entreprises opèrent dans les quatre secteurs suivants : services professionnels, scientifiques ou techniques; construction; commerce de détail; et soins de santé ou assistance sociale.


Propriétaires

Parmi les groupes habituellement sous-représentés, les femmes présentent l’écart le plus important en matière de propriété d’entreprise par rapport à la part de population qu’elles occupent. Les personnes handicapées, les membres des minorités visibles et les Autochtones présentent eux aussi des écarts considérables en la matière. Au Canada, le seul groupe en quête d’équité qui compte une représentation plus que proportionnelle de propriétaires d’entreprises par rapport à la part de population qu’il occupe est celui des immigrants.

L’examen des tendances quant aux propriétaires d’entreprises nous permet de mieux cerner l’ampleur du travail à accomplir afin de dresser un tableau véritablement inclusif et représentatif de la situation des petites entreprises au Canada.

Plus petite est l’entreprise, plus grands sont les problèmes

Pendant la pandémie, les petites entreprises ont enregistré un ralentissement de leur croissance en matière d’activité et d’emploi. Elles étaient également plus susceptibles aux prises avec des baisses significatives de revenus, à des contraintes liées à l’endettement, et à des difficultés à adopter de nouvelles technologies. Non seulement ces défis continuent-ils de peser sur les petites entreprises, mais ils entravent également leur capacité à faire face aux conditions économiques tumultueuses.

Ralentissement de la croissance des entreprises

Comparativement aux conditions qui prévalaient avant la pandémie, en décembre 2019, le nombre de petites entreprises au Canada n’a augmenté que de 2,9 %, tandis que le nombre de grandes entreprises a augmenté de 7,3 % et celui des moyennes entreprises de 5 %.

Déclin de l’emploi

Les petites entreprises ont été les plus durement touchées par le chômage et ont été les plus lentes à se rétablir, bien que la variation du pourcentage d’emploi soit restée essentiellement la même qu’avant la pandémie.

Baisse des recettes et augmentation de la dette des entreprises

Les petites entreprises étaient presque deux fois plus susceptibles de connaître une baisse de revenus en 2020 que les moyennes et les grandes entreprises. En outre, l’augmentation des dettes liées à la pandémie était plus fréquente pour les petites entreprises et celles appartenant à des groupes sous représentés. Ces mêmes groupes étaient également plus susceptibles de déclarer que leur entreprise ne pouvait pas assumer de dettes supplémentaires. Les contraintes liées à l’endettement ont toujours été une préoccupation majeure pour les microentreprises et les entreprises en expansion en particulier.

Passer au numérique

Les nouvelles technologies et l’utilisation généralisée des médias sociaux transforment la manière dont les entreprises interagissent avec les consommateurs. Le rapport dépeint le défi auquel les entreprises sont confrontées aujourd’hui, alors qu’elles doivent répondre au désir des consommateurs de bénéficier d’interactions personnalisées en ligne, tout en conservant, dans de nombreux cas, des points de vente physiques.

Preuve supplémentaire de l’importance d’une présence commerciale en ligne attrayante, 83 % des acheteurs canadiens ont déclaré avoir fait des recherches en ligne avant de se rendre dans un magasin, et 8 % ont fait des achats en ligne sur le site d’un détaillant ayant un établissement physique à proximité de chez eux. En investissant dans leur présence et leur visibilité en ligne, en maintenant des données numériques précises et attrayantes, et en gérant et développant activement leur réputation en ligne, les petits commerces de détail pourraient capter efficacement l’attention de clients potentiels pendant leur processus de recherche de produits et, en fin de compte, pourraient attirer davantage de visiteurs dans leurs magasins en plus de stimuler les ventes, à la fois en ligne et dans les magasins physiques.

L’avenir des petites entreprises au Canada

Les petites entreprises apportent une contribution majeure à l’économie canadienne, mais elles sont aussi souvent plus vulnérables aux ralentissements économiques et aux chocs technologiques, qui sont tous deux des phénomènes constants dans le monde actuel. Dans ce contexte, les petites entreprises seront de plus en plus contraintes à s’adapter et à innover parallèlement à l’élargissement du spectre des transitions écologique et numérique du Canada. Aussi est-il essentiel de veiller à ce que des mesures adéquates en matière de soutien financier, opérationnel et réglementaire soient mises en place afin de renforcer la résilience des petites entreprises, notamment celles des microentreprises et des entreprises en expansion.

Les leçons tirées de l’analyse des données de ce rapport permettent de réitérer l’importance du soutien gouvernemental en vue d’assurer la survie, le rétablissement, la croissance et l’inclusivité des petites entreprises.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la situation des petites entreprises au Canada, veuillez consulter le rapport complet.

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Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Réconciliation économique et entrepreneuriat autochtone »

Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Réconciliation économique et entrepreneuriat autochtone »

En mai 2023, nous avons organisé à Nisku, en Alberta, une édition du Dialogue sur la croissance inclusive qui avait pour thème « la réconciliation économique et l’entrepreneuriat autochtone ».

En mai 2023, en partenariat avec la Chambre de Commerce régionale de Leduc, Nisku et Wetaskiwin, nous avons organisé à Nisku, en Alberta, une édition du Dialogue sur la croissance inclusive qui avait pour thème « la réconciliation économique et l’entrepreneuriat autochtone ». L’événement a débuté par une discussion animée donnée par un groupe d’experts lors de laquelle se sont prononcés :

Après la discussion du groupe d’experts, les participants ont eu droit à une présentation du conférencier d’honneur, Derek M. Bruno, fondateur de SevGen Consulting, avant de se répartir en groupes de discussion pour former des tables rondes et discuter plus en détail des sujets abordés.


Voici quelques faits saillants de cet important événement.

Réconciliation économique

Dans le cadre du processus de réconciliation économique, il est essentiel de prendre en compte les effets à long terme des traumatismes intergénérationnels (tels que ceux subis dans les pensionnats) au sein des communautés autochtones et d’en reconnaître l’importance.

En vue d’assurer la réconciliation économique, il faut :

  • reconnaître les défis auxquels sont confrontées les communautés autochtones à ce jour;  
  • inclure les communautés autochtones dans les activités économiques;
  • faire valoir les droits ancestraux et les droits issus des traités;
  • repenser les systèmes économiques pour les harmoniser avec les cadres culturels autochtones;
  • bâtir des partenariats entre les organisations et les communautés autochtones afin d’assurer des retombées positives à long terme;
  • soutenir les communautés autochtones en matière d’occasions de formation et d’emploi;  
  • éduquer le public au sujet des cultures, de l’histoire et des enjeux propres aux communautés autochtones;
  • assurer le développement des régions du Nord du Canada;
  • investir dans la formation des enseignants, les programmes de soins aux aînés, les infrastructures essentielles et le développement des communautés.

Obstacles auxquels se heurtent les personnes et les entrepreneurs autochtones

Les lois, politiques et programmes actuels échouent à éliminer les obstacles spécifiques auxquels sont confrontées les populations autochtones, et peuvent même parfois créer des obstacles supplémentaires qui empêchent la mise en place d’économies durables et l’accumulation de richesses.

Un des obstacles majeurs auxquels les populations autochtones sont confrontées est le racisme et la discrimination qui les empêchent d’accéder aux possibilités d’avancement liées à divers aspects de la vie, notamment l’éducation, l’emploi, le mentorat et les services financiers.

  • Les Autochtones se retrouvent souvent confinés dans des emplois rémunérés au salaire minimum, et ne se voient offrir que très peu de possibilités d’avancement ou de reconnaissance de leur potentiel.
  • Les entrepreneurs autochtones ont du mal à accéder aux capitaux, à trouver des mentors et à bénéficier de possibilités d’éducation et de formation de qualité.
  • Les entreprises autochtones éprouvent régulièrement des difficultés à obtenir des prêts ou de l’aide financière de la part des banques et des autres institutions.

La responsabilité des employeurs quant à la promotion de la réconciliation

Les employeurs peuvent promouvoir la réconciliation en instaurant des milieux de travail sécuritaires sur le plan culturel dans lesquels les besoins et les antécédents divers et uniques des employés autochtones de diverses nations, réserves et communautés sont reconnus et font l’objet de mesures d’adaptation. Un tel milieu de travail doit inclure des employeurs qui s’attaquent activement aux comportements abusifs, discriminatoires et stéréotypés afin de les éliminer. Les employeurs peuvent également aider les employés autochtones à obtenir reconnaissance, formations et développement professionnel en offrant des possibilités de mentorat, en adaptant les programmes de formation afin de faciliter l’embauche et l’inclusion de personnes autochtones, et en encourageant le développement d’idées et d’initiatives visant à promouvoir la collaboration au sein du lieu de travail.

Le rôle des Chambres de Commerce dans la réconciliation économique

Il existe de nombreuses mesures positives que les Chambres de Commerce peuvent adopter en vue de promouvoir la réconciliation économique et de favoriser les relations à long terme avec les entreprises et les communautés autochtones, notamment :

  • participer aux événements communautaires et promouvoir les événements axés sur la culture autochtone qui visent à lutter contre les stéréotypes;
  • organiser des ateliers et des possibilités de formation, d’éducation et d’encadrement;
  • souligner les réussites et les partages des leaders des communautés autochtones;
  • plaider pour l’élimination des obstacles à l’accès aux subventions et aux financements pour les entrepreneurs et les entreprises autochtones;
  • établir des partenariats avec les centres d’amitié et collaborer avec les communautés autochtones pour fonder des groupes de réflexion (mastermind groups), partager des informations et créer des réseaux de soutien.

Il est essentiel que les Chambres adoptent les pratiques de réconciliation qu’elles préconisent en recrutant des employés autochtones, en augmentant le taux de représentation des groupes autochtones au sein des conseils d’administration et en offrant des possibilités de formation et d’accompagnement destinées et consacrées aux communautés autochtones et à leur représentation.

L’engagement de la Chambre de Commerce du Canada en faveur de la réconciliation

Dans un esprit de réconciliation, la Chambre de Commerce du Canada s’est engagée à établir des relations respectueuses dans le cadre desquelles les droits autochtones sont soutenus et les occasions d’affaires sont accrues pour les peuples autochtones. Depuis un certain nombre d’années, le Comité de politique sur les affaires autochtones de la Chambre de Commerce du Canada a pour mandat d’examiner les pratiques qui consolident les relations entre les entreprises et les communautés autochtones et non autochtones. Le Comité plaide en faveur de législations, réglementations et politiques qui favorisent les perspectives de croissance économique du Canada, qui respectent les droits des peuples autochtones, qui contribuent à la réconciliation économique et qui sont en harmonie avec la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.

À propos des Dialogues sur la croissance inclusive

En collaboration avec le réseau de la Chambre de Commerce du Canada, nous avons organisé cinq Dialogues sur la croissance inclusive en 2023. Ces Dialogues offrent une occasion de déterminer quels sont les défis et les possibilités quant au rôle que les chambres peuvent jouer dans le cadre de la réconciliation économique et de la promotion d’une communauté d’affaires plus inclusive.

Les blogues « Ce que nous avons entendu » consacrés au Dialogue sur la croissance inclusive d’Halifax : « Célébrons l’économie de la communauté noire en Nouvelle‑Écosse » et aux Dialogues sur la croissance inclusive de Guelph et de Coquitlam : « Inclusion des personnes ayant un handicap visible ou invisible sur le marché du travail » sont désormais disponibles!

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Faits saillants du rapport sur le parcours vers la carboneutralité : Prêt à rivaliser

Faits saillants du rapport sur le parcours vers la carboneutralité : Prêt à rivaliser

La capacité du Canada à rivaliser dans une économie carboneutre nécessite des investissements et des engagements importants de la part des entreprises canadiennes, mais ces dernières ne peuvent réaliser cette transition toutes seules.

Les décisions prises aujourd’hui, à tous les niveaux de gouvernement, auront une incidence sur le succès du Canada dans le monde carboneutre de demain.

La capacité du Canada à rivaliser dans une économie carboneutre nécessite des investissements et des engagements importants de la part des entreprises canadiennes, mais ces dernières ne peuvent réaliser cette transition toutes seules. Le gouvernement fédéral doit favoriser la transition vers une économie carboneutre afin que le parcours du Canada en la matière soit concurrentiel, qu’il stimule les investissements, qu’il crée des emplois pour les Canadiens et qu’il favorise l’innovation.

Le Conseil pour la carboneutralité de la Chambre de Commerce du Canada, en partenariat avec le laboratoire de recherche Terrametrics de l’Université de Waterloo, a mené des recherches pour définir les priorités à cet effet en matière d’investissement, de politique et de réglementation pour quatre régions du Canada : l’Atlantique, l’Ontario, les Prairies et la Colombie‑Britannique.

Portant sur six secteurs clés, soit l’agriculture, l’électricité, les transports, les bâtiments, les ressources naturelles et l’industrie lourde, cette analyse a permis de cerner sept priorités qui touchent toutes ces régions et tous ces secteurs, et auxquelles il est essentiel de remédier en vue d’assurer la prospérité du Canada dans un monde carboneutre :

  • la nécessité d’agir rapidement;
  • la nécessité d’accroître l’investissement et le soutien publics;
  • la nécessité d’éliminer les obstacles pour les entreprises;
  • la nécessité de mobiliser les investissements privés et de réduire les risques qui en découlent;
  • la nécessité de préparer une main‑d’œuvre carboneutre;
  • la nécessité de se concentrer sur les partenariats et la réconciliation avec les populations autochtones;
  • la nécessité de planifier notre parcours vers la carboneutralité en tenant compte des différences régionales et des différentes capacités de chacune d’entre elles.

Voici quelques‑uns des principaux enjeux tirés de chacune des quatre analyses régionales.

Région de l’Atlantique

La production d’électricité renouvelable est l’un des défis les plus importants devant être relevés pour assurer la transition vers la carboneutralité dans la région de l’Atlantique. La dépendance de la région à l’égard du pétrole et du gaz naturel comme principales sources d’énergie, ainsi que l’utilisation prédominante du charbon comme moyen de production d’électricité en Nouvelle‑Écosse et au Nouveau‑Brunswick, sont dues en partie au caractère rural des provinces et à la prédominance des infrastructures de forage pétrolier et gazier en mer, au large des côtes de la province de Terre‑Neuve.

En outre, les quatre provinces de cette région présentent les taux de pauvreté énergétique les plus élevés au Canada, et les coûts énergétiques ne feront qu’augmenter à mesure que la région commencera à décarboner son réseau électrique, conformément aux objectifs fédéraux en matière de carboneutralité. Bien que l’énergie électrique abordable soit essentielle pour assurer la compétitivité des entreprises et accroître les investissements dans la région, la demande en matière d’énergie renouvelable et carboneutre ne cesse de croître.

Malgré une forte dépendance aux combustibles fossiles pour l’électricité, les transports et diverses autres industries, la région de l’Atlantique est toutefois prête à développer et à accroître son avantage concurrentiel dans le domaine de l’énergie renouvelable. En effet, la région est dans une situation propice pour réagir aux tendances prévues quant à la recrudescence de la demande pour les combustibles fossiles, notamment grâce au développement de ses capacités en matière d’énergie éolienne sur terre et en mer, de technologie nucléaire basée sur les petits réacteurs modulaires (PRM), d’hydrogène vert et d’hydroélectricité.

Ontario

En 2021, l’Ontario était la province qui comptait le plus grand nombre d’exploitations et d’exploitants agricoles du pays. Un grand nombre de ces exploitations étaient des petites et moyennes entreprises (PME) dont la croissance, la compétitivité et la capacité à s’adapter à une économie carboneutre peuvent avoir une incidence directe sur les moyens de subsistance et le bien‑être de la population canadienne.

Les exploitants agricoles de l’Ontario ont déjà fait preuve de leadership et de volonté quant à la mise en œuvre de pratiques durables rendue possible par l’innovation sectorielle, le financement fédéral et les changements réglementaires provinciaux. Cet intérêt manifeste est en harmonie avec la demande nationale et mondiale croissante en matière de produits agroalimentaires durables dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Pour parvenir à un taux nul d’émissions de gaz à effet de serre et protéger les exportations agricoles de l’Ontario, il faut intensifier le développement et la mise en œuvre de technologies permettant de réduire l’empreinte des véhicules et des équipements, notamment en changeant de type de carburant, en augmentant le taux de captage du méthane provenant du bétail et en utilisant les sols agricoles comme mécanisme de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CUSC).

Des efforts considérables doivent également être déployés en vue de protéger les terres agricoles de l’Ontario contre le développement urbain, ce qui garantira la longévité des PME agricoles et préservera la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire de l’Ontario.

Prairies

Dans la région des Prairies, l’incertitude et la charge réglementaires limitent les investissements privés et mondiaux, particulièrement en ce qui concerne le pétrole et le gaz, les infrastructures énergétiques et les pipelines. Les réglementations sont mises en œuvre sans coordination ni prise en compte des effets cumulatifs sur les régions, les secteurs et l’industrie. Les investisseurs recherchent la certitude réglementaire et les directives politiques claires. Les réglementations ne devraient pas compromettre la compétitivité mondiale, particulièrement au sein des industries exposées aux aléas du commerce.

L’édification des infrastructures nécessaires pour atteindre nos objectifs en matière de carboneutralité nécessite des changements afin d’alléger les processus réglementaires. L’accélération de la délivrance des permis, la réduction des obstacles réglementaires et la simplification des procédures provinciales et fédérales en matière d’évaluation environnementale favoriseront les investissements mondiaux et permettront de mener à bien les grands projets d’infrastructure plus rapidement. À l’heure actuelle, les processus réglementaires en place sont trop contraignants et trop longs.

Le développement de nouveaux projets basés sur les ressources naturelles devrait inclure des partenariats avec les Autochtones ou être dirigé par des Autochtones. Une approche collaborative axée sur les Autochtones en matière d’exploitation des ressources et de production d’énergie renouvelable offrirait aux communautés et aux entreprises des Premières Nations diverses occasions de générer des revenus autonomes. L’élaboration d’une stratégie pour la main‑d’œuvre de la transition énergétique pourrait contribuer à garantir la disponibilité d’une main‑d’œuvre qualifiée. Enfin, la priorité devrait être accordée au recyclage des travailleurs dans les industries en déclin.

Colombie‑Britannique

La Colombie‑Britannique est un leader notoire pour la mise en place de réglementations audacieuses concernant la production et la vente de véhicules zéro émission (VZE) pour les véhicules légers, moyens et lourds, ainsi que pour les développements infrastructurels qui y sont associés. Par ailleurs, son approvisionnement abondant en hydroélectricité constitue pratiquement déjà une source d’énergie carboneutre.

Cependant, les investissements réalisés dans l’infrastructure des VZE varient considérablement d’une région à l’autre et les coûts élevés de ces derniers continuent d’en entraver l’accès pour une large partie de la province. Si la Colombie‑Britannique veut assurer une transition complète des véhicules privés dépendants des combustibles fossiles vers les VZE, des subventions publiques ciblées et des initiatives de réduction des risques pour les investissements privés doivent être mises en œuvre afin d’assurer un accès équitable à la technologie des VZE.

De même, bien que la hausse du taux d’adoption des VZE destinés à l’usage personnel et au transport de marchandises réduira les émissions et aidera la Colombie‑Britannique à atteindre ses objectifs à cet égard, il convient néanmoins de mettre davantage l’accent du point de vue économique et politique sur le changement du comportement des consommateurs afin qu’ils délaissent les véhicules privés au profit des transports publics, notamment dans les zones urbaines où ces réseaux et les infrastructures qui les soutiennent sont déjà en place. Cette approche permettra d’alléger la pression exercée sur les fournisseurs et les infrastructures de VZE, d’offrir des options de transport plus abordables et plus accessibles, et de promouvoir un changement à long terme quant à la manière dont les personnes, les entreprises et les industries conçoivent le transport.

En conclusion, le rapport révèle que la capacité de décarbonation n’est pas égale dans tout le pays et que le gouvernement fédéral doit fournir des solutions flexibles pour appuyer les initiatives régionales, plutôt que d’adopter une approche uniforme. Pour consulter l’analyse complète et approfondie à ce sujet :

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Enjeux politiques : Investir dans la prochaine génération et dans les nouvelles technologies pour l’avenir de l’industrie minière

Enjeux politiques : Investir dans la prochaine génération et dans les nouvelles technologies pour l’avenir de l’industrie minière

Il est temps d’investir dans l’écosystème de recherche du Canada afin de répondre aux besoins en matière de talents et de technologies de tous les secteurs émergents du pays, en particulier celui des minéraux critiques.

Les minéraux critiques représentent un groupe de 31 minéraux, lesquels, selon le gouvernement du Canada, jouent un rôle indispensable dans les chaînes d’approvisionnement prioritaires et dans la croissance de l’économie verte, laquelle est essentielle. Ces minéraux critiques ont un potentiel économique important, qui peut représenter des milliards de dollars, renforcer l’indépendance énergétique pour le Canada et favoriser la réconciliation avec les communautés autochtones, auxquelles appartiennent une grande partie des territoires sur lesquels plusieurs de ces projets seront mis en œuvre.

En revanche, si le Canada souhaite réaliser son vaste potentiel et devenir un chef de file mondial dans le domaine des minéraux critiques, il doit commencer à investir dans son avenir dès maintenant. Bien que le gouvernement du Canada ait créé une ambitieuse Stratégie sur les minéraux critiques, il n’a pas établi de plan ciblé pour le perfectionnement de talents en recherche de haut niveau dont il a besoin pour réussir. Il est temps d’investir dans l’écosystème de recherche du Canada afin de répondre aux besoins en matière de talents et de technologies de tous les secteurs émergents du pays, en particulier celui des minéraux critiques.


L’importance de la recherche et du perfectionnement

L’investissement dans la recherche et le perfectionnement fait partie intégrante de la formation, de l’attraction et de la rétention des talents.

De même, il est au cœur des innovations qui permettent au Canada d’être un chef de file important sur le marché concurrentiel mondial. Si l’investissement dans la recherche et le perfectionnement est insuffisant, les sociétés et les pays sont confrontés à un recul économique.

Malheureusement, c’est ce qu’on observe au Canada. Au troisième trimestre (T3) de 2023, le produit intérieur brut (PIB) s’est contracté à un taux de 1,1 % sur une base annualisée (en anglais seulement). Au lieu de l’augmentation de la productivité prévue après la pandémie, la productivité au Canada est retombée au niveau de 2016. Parmi le Groupe des Sept (G7) dont le Canada est membre, cinq pays le dépassent en matière de productivité. Son pourcentage du PIB consacré à la recherche et au perfectionnement est également le plus bas.

Si le Canada souhaite rester économiquement prospère – et il n’y a aucune raison pour qu’il ne le souhaite pas, puisque ses richesses naturelles surpassent les minéraux critiques –, il aura besoin d’un écosystème de recherche et de perfectionnement qui soutient les talents et les technologies qui peuvent répondre aux enjeux urgents et émergents, et qui lui permettent de prendre part aux occasions de croissance économique.


La boucle de rétroaction entre les talents et la technologie

Alors que le Canada connaît une pénurie de main‑d’œuvre dans tous ses secteurs d’activité, la concurrence pour les talents hautement qualifiés est féroce.

Dans l’industrie minière, les principales entreprises canadiennes essaient – et non sans difficulté – de pourvoir des postes qui nécessitent des compétences avancées (comme des postes de chimistes, d’ingénieurs et de géologues), que d’autres industries, comme l’aérospatiale et l’automobile, souhaitent pourvoir également. Un investissement soutenu dans la recherche est donc d’autant plus essentiel, car le nombre de personnes hautement qualifiées est limité.

Mais si le Canada souhaite que les Canadiens et les Canadiennes occupent ces rôles essentiels, il doit renforcer sa capacité de recherche nationale, en recrutant des personnes du monde entier pour créer le meilleur corps professoral qui formera la prochaine génération dans nos universités. C’est exactement ce que font nos concurrents.

Le bien‑être, la prospérité et la compétitivité du Canada à l’échelle mondiale dépendront de plus en plus de notre capacité à soutenir et à habiliter nos brillants talents.

Rapport du Comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche.

Pour éviter de prendre plus de retard, le Canada doit financer des occasions propices pour les chercheuses et chercheurs diplômés et postdoctoraux, au moyen de subventions et de bourses scientifiques. Même si les futur(e)s professionnels et professionnelles de l’industrie n’ont qu’un diplôme de premier cycle, ils ont quand même réussi à l’obtenir en suivant une formation auprès de professeures et professeurs dont les recherches sont financées par des subventions.

En offrant un meilleur soutien aux chercheuses et aux chercheurs grâce à des subventions et à des bourses, le gouvernement peut rendre plus attrayante l’obtention d’une maîtrise ou d’un doctorat dans un domaine qui, à terme, soutiendra l’industrie minière. En outre, le gouvernement devrait investir pour offrir la possibilité aux personnes diplômées de rencontrer des spécialistes de l’industrie minière et faire du réseautage, afin de mieux planifier leurs études en fonction de leurs objectifs professionnels.


Les universités au cœur de l’innovation

Le Canada est un chef de file dans le domaine de la technologie minière. Toutefois, pour conserver ce titre, il doit placer ses universités au cœur de l’innovation.

Il peut s’inspirer notamment de ce qu’on observe à l’Université McMaster. Cette dernière mène des recherches novatrices qui pourraient rendre l’exploitation minière plus durable et plus productive, tout en profitant aux communautés locales. L’Université McMaster est un chef de file dans l’électrification automobile et dans l’automatisation des véhicules et des équipements. La combinaison de ces deux domaines sera utile aux sociétés minières, car elle leur permettra de prendre des risques lucratifs sous terre sans mettre les mineurs et les mineuses en danger. Ce travail important est désormais possible grâce à des subventions de recherche et de perfectionnement.

L’Université McMaster a établi un partenariat avec un fournisseur pour créer un réseau 5G privé, afin de connecter les mines éloignées avec le monde extérieur, rendant ainsi possible la diffusion rapide de grandes quantités de données, ce qui améliorera la sécurité des personnes et de l’environnement. Cette connexion haute vitesse a également un autre avantage; comme elle ne se limite pas à la mine, les communautés locales peuvent également en tirer profit.

Mais ces nouvelles technologies requièrent l’embauche de personnes qui possèdent les compétences nécessaires pour les mettre en œuvre, les réparer et les gérer efficacement. En effet, ce sont les chercheuses et les chercheurs diplômés et postdoctoraux qui concevront et déploieront ces technologies qui permettront l’innovation dans l’industrie minière, laquelle est largement fragmentée à l’heure actuelle. Le Canada peut stimuler la transition écologique de ce secteur et offrir des carrières qui rivalisent avec des domaines concurrents en créant davantage de possibilités dans la recherche avancée.


L’état actuel de l’écosystème de recherche et de perfectionnement au Canada

Vers la fin de l’année 2022, le gouvernement a formé un comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche, afin de formuler des recommandations visant à moderniser le système de soutien à la science et à la recherche universitaire du gouvernement. En outre, l’objectif était d’offrir un meilleur soutien à l’ensemble des talents dont le Canada a besoin.

Le rapport du comité, publié en 2023, a conclu qu’un « système de soutien fédéral coordonné et agile qui est outillé pour répondre aux besoins de la recherche contemporaine ainsi qu’aux nouvelles priorités gouvernementales serait très avantageux pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes. Cela dit, le succès de la science, de la recherche et de l’innovation sur la scène mondiale dépend d’abord et avant tout de la capacité de soutenir efficacement et de retenir les meilleurs chercheurs du Canada et de bâtir un milieu de recherche qui favorise la découverte de nouvelles connaissances grâce à la recherche suscitée et entreprise par les chercheuses et les chercheurs (une recherche souvent qualifiée de recherche libre) ».

Le rapport indiquait également que l’écosystème de recherche et de perfectionnement actuel n’est pas suffisamment coordonné; en effet, il est difficile pour notre communauté scientifique et de recherche de fixer des objectifs stratégiques communs et de demeurer au même niveau que celui de nos concurrents qui investissent massivement dans leurs propres activités de recherche et de perfectionnement.


Un regard vers l’avenir

Le Canada est à la croisée des chemins. Il est évident que sans les nouvelles technologies et sans une main‑d’œuvre qualifiée et diplômée, lesquelles découlent d’une stratégie de recherche et de perfectionnement définie et spécialisée, il sera impossible pour le Canada d’atteindre son plein potentiel. Pour soutenir le secteur des minéraux critiques du Canada, il est extrêmement important d’investir dans le système fédéral de soutien à la recherche et de l’améliorer.

Afin de transformer les minéraux critiques et la grande industrie minière du Canada en une puissance mondiale, qui apportera une valeur ajoutée à l’économie du pays, il faut réagir aux investissements et à l’innovation observés dans d’autres pays. Si le Canada n’agit pas, il restera à la traîne.

Cet article d’Enjeux politiques a été rédigé en collaboration avec l’Université McMaster et Universités Canada, membres du Conseil sur les minéraux critiques de la Chambre de Commerce du Canada.

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Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Inclusion des personnes ayant un handicap visible ou invisible sur le marché du travail »

Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Inclusion des personnes ayant un handicap visible ou invisible sur le marché du travail »

Les efforts en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) sont souvent axés sur la race, le genre et l’ethnicité. Il est toutefois essentiel d’élargir les discussions à ce propos en incluant aussi l’accessibilité et les personnes ayant un handicap visible ou invisible, y compris la neurodivergence.

En octobre (Mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées), nous avons animé deux Dialogues sur la croissance inclusive portant sur le thème de l’inclusion des personnes ayant un handicap visible ou invisible sur le marché du travail.

Les efforts en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) sont souvent axés sur la race, le genre et l’ethnicité. Il est toutefois essentiel d’élargir les discussions à ce propos en incluant aussi l’accessibilité et les personnes ayant un handicap visible ou invisible, y compris la neurodivergence.

Le premier dialogue s’est tenu le 4 octobre, à Guelph, en Ontario, en partenariat avec la Chambre de commerce de Guelph, et le deuxième, le 5 octobre, à Coquitlam Colombie-Britannique, en partenariat avec la Chambre de commerce de Tri-Cities.

Dialogue sur la croissance inclusive à Guelph

Conférencier principal : Mark Wafer, ancien président et directeur général, Abilities Canada, et défenseur de l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Panélistes :

  • Nikki Gore, directrice, Marketing et développement des affaires, Auticon.
  • Mike Greer, spécialiste principal, Engagement et comptes, Certification en matière d’accessibilité, Fondation Rick Hansen.
  • Cathy Katrib-Reyes, gestionnaire principale, Service de l’équité et de l’inclusion, Société Radio‑Canada.

Dialogue sur la croissance inclusive à Coquitlam

Discours d’ouverture : Stephanie Cadieux, dirigeante principale de l’accessibilité, gouvernement du Canada.

Conférencier principal : Marco Pasqua, entrepreneur primé et consultant en accessibilité.

Panélistes :

Voici quelques points forts de ces dialogues importants :

Rapports de confiance

La confiance a une incidence considérable sur la décision d’une personne de divulguer ou non son handicap dans un contexte professionnel. Il est donc essentiel que les employeurs nourrissent une culture de compréhension et de soutien mutuel dans leur milieu de travail, notamment en faisant la promotion de la formation continue à propos de la DEI et de l’accessibilité, en se conformant aux lois et aux règlements sur l’accessibilité, en normalisant les conversations sur les handicaps (y compris la neurodivergence) et en embauchant du personnel dévoué pour soutenir les initiatives de l’organisation en matière d’accessibilité et d’inclusion.

Changement de mentalité en milieu de travail

Bien que plusieurs mesures aient été prises pour réfuter les croyances erronées selon lesquelles les personnes en situation de handicap ne contribuent pas à l’économie, il faut en faire davantage. Les organisations doivent adopter une position définitive en matière d’inclusion et d’accessibilité – elles n’ont d’ailleurs pas besoin d’élaborer un plan sans faille avant de se lancer. Un changement de mentalité en milieu de travail part du sommet : les cadres suivent les conseils de la communauté des personnes en situation de handicap et font preuve d’un engagement en faveur de l’accessibilité et de la DEI par l’entremise de conversations, de formations et de mesures d’adaptation.

Les chambres de commerce locales peuvent encourager les entreprises à recadrer leurs points de vue sur les personnes en situation de handicap en fournissant des ressources éducatives et des programmes de formation qui permettent d’aborder les idées fausses qui constituent des obstacles à l’emploi et d’y remédier.

Recrutement et embauche

Les entreprises doivent s’efforcer de normaliser la présence de personnes ayant un handicap visible ou invisible en milieu de travail, ce qui demandera probablement de modifier les pratiques d’embauche pour faire de l’équité et de l’inclusion une priorité. Par exemple, il peut s’agir de faire preuve de franchise quant à la volonté d’adopter des mesures d’adaptation plutôt que d’attendre que la candidate ou le candidat fasse part de son besoin en premier. Les organisations n’ont pas à attendre que leur environnement soit accessible pour embaucher des personnes en situation de handicap. Elles peuvent commencer le recrutement, puis proposer des mesures d’adaptation selon les besoins de ces nouveaux membres du personnel. Les chambres de commerce locales peuvent également promouvoir les pratiques de recrutement inclusives en félicitant les entreprises qui déploient des efforts et font preuve d’un engagement en faveur de l’inclusion au moyen de prix et de marques de reconnaissance publiques.

Mesures d’adaptation en milieu de travail

Si le taux de maintien en poste des employés est plus élevé dans les milieux de travail accessibles, de nombreuses personnes pensent, à tort, que le coût des mesures d’adaptation ainsi prises est élevé. Pourtant, des changements simples, comme la hauteur des bureaux ou l’éclairage, peuvent s’avérer très utiles. Voici d’autres exemples de mesures d’adaptation :

  • Utiliser des outils tels que des services de transcription pendant les réunions afin de garantir l’accès équitable à l’information pour tous les employés.
  • Réévaluer les documents et formulaires en milieu de travail pour garantir leur cohérence.
  • Adopter des politiques de travail flexibles quant aux heures de travail, à l’environnement de travail et aux fonctions afin de donner suite à différents besoins.
  • Favoriser une communication claire et inclusive en tenant compte du débit de ses paroles et en évitant les expressions idiomatiques qui peuvent prêter à confusion.

Il faut comprendre que tout le monde peut être tenu de donner suite aux mêmes attentes, mais que pour ce faire, certaines personnes peuvent avoir besoin de mesures d’adaptation particulières. Ceci est fondamental pour l’établissement d’un milieu de travail plus accessible et inclusif à l’égard des personnes neurodivergentes, où l’on considère les mesures d’adaptation comme la norme plutôt que comme une exception.

Rôle des chambres de commerce

Les chambres de commerce jouent un rôle essentiel pour ce qui est de servir d’intermédiaires en vue de l’intégration des personnes en situation de handicap dans l’économie et de faire la promotion des démarches à cet égard. En outre, les chambres de commerce peuvent faciliter les conversations, mettre en œuvre, à l’intention des membres du personnel et des employeurs, des programmes de formation sur la collaboration avec des personnes en situation de handicap, inviter les grandes entreprises à réfléchir à leurs pratiques actuelles et à s’engager dans la sensibilisation, lancer des événements de réseautage réguliers et créer des espaces qui offrent aux personnes dans divers contextes des occasions de participer aux processus décisionnels clés, et optimiser les services offerts à la fois aux personnes en situation de handicap et aux organisations qui cherchent à les embaucher. Les chambres de commerce peuvent également fixer des objectifs concrets en matière d’accessibilité et d’inclusion, puis tenir les entités concernées responsables de leur atteinte. Plus important encore, les chambres de commerce elles‑mêmes doivent adopter les pratiques dont elles font la promotion auprès des entreprises.

À propos des Dialogues sur la croissance inclusive

À la Chambre de commerce du Canada, nous croyons que la DEI est essentielle à l’égalité des chances, à la compétitivité des entreprises, ainsi qu’à la croissance économique et à la prospérité de notre pays. Dans le cadre de notre initiative de croissance inclusive, nous plaidons en faveur d’un environnement de travail qui fonctionne pour tous, en accordant une attention particulière aux groupes de la population qui, depuis longtemps, sont confrontés à des obstacles qui les empêchent de participer pleinement à notre économie et de s’y épanouir.

Au moyen de notre initiative de croissance inclusive, nous entendons mobiliser les connaissances et les ressources du réseau de la Chambre de commerce du Canada afin de jouer un rôle important dans le changement. En collaboration avec le réseau de la Chambre de commerce du Canada, nous avons organisé cinq Dialogues sur la croissance inclusive en 2023. Ces Dialogues permettent de cerner les difficultés et les occasions en lien avec le rôle que les chambres peuvent jouer dans la réconciliation économique et la promotion d’une communauté d’affaires plus inclusive.

Les cinq Dialogues sur la croissance inclusive feront l’objet d’un blogue « Ce que nous avons entendu », alors restez à l’affût pour connaître la suite de ces réflexions. Le blogue « Ce que nous avons entendu » du Dialogue sur la croissance inclusive d’Halifax est désormais accessible.

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La Chambre de commerce du Canada témoigne sur le projet de loi S-244

La Chambre de commerce du Canada témoigne sur le projet de loi S-244

Le jeudi 30 novembre, notre directrice principale de l’Avenir du travail, Diana Palmerin-Velasco, a témoigné devant un comité sénatorial permanent...

Le jeudi 30 novembre, notre directrice principale de l’Avenir du travail, Diana Palmerin-Velasco, a témoigné devant un comité sénatorial permanent sur le projet de loi S-244, Loi modifiant la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social et la Loi sur l’assurance-emploi en vue de constituer le Conseil de l’assurance-emploi. Nous soutenons la création du Conseil de l’assurance-emploi afin de renforcer le travail accompli par la Commission de l’assurance-emploi pour faciliter la contribution des entreprises et des syndicats à la politique de l’emploi au Canada.

REGARDEZ LE TÉMOIGNAGE ET LISEZ L’INTÉGRALITÉ DES REMARQUES DE DIANA PALMERIN-VALESCO CI-DESSOUS.

Bonjour Madame la présidente, Madame la vice-présidente et Mesdames et Messieurs les membres du comité. Je vous remercie de me donner l’occasion de comparaître aujourd’hui dans le cadre de votre examen du projet de loi S-244, Loi modifiant la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social et la Loi sur l’assurance-emploi en vue de constituer le Conseil de l’assurance-emploi.

Je suis Diana Palmerin Velasco, directrice principale, Avenir du travail, à la Chambre de commerce du Canada. La Chambre de commerce du Canada représente quelque 200 000 entreprises canadiennes, par l’intermédiaire de plus de 450 chambres locales, provinciales et territoriales, ainsi que de 100 associations membres.

La Chambre de commerce du Canada a joué un rôle de premier plan dans les discussions qui ont abouti à ce projet de loi et l’a officiellement approuvé. Notre président-directeur général, l’honorable Perrin Beatty, a déclaré ce qui suit :

“Avec la création d’un conseil consultatif de l’assurance-emploi, le projet de loi S-244 du sénateur Bellemare consacrera une approche tripartite véritable et significative entre le patronat, les syndicats et le gouvernement. Cela garantira que le programme d’assurance-emploi est durable, adapté, non partisan, inclusif et pertinent pour la génération actuelle et future d’employeurs et d’employés canadiens”.

L’économie canadienne est confrontée à de multiples défis et le monde du travail évolue rapidement. Dans le contexte de la reprise post-pandémique, du vieillissement de la population, des pénuries de compétences et de la transition vers l’économie numérique et verte, nous devons créer les conditions permettant aux entreprises, aux syndicats et aux gouvernements de travailler ensemble en tant que véritables partenaires. Pour y parvenir, un dialogue productif et un échange d’idées et d’informations entre les partenaires doivent avoir lieu en permanence dans le cadre d’un processus d’engagement visant à renforcer la compréhension mutuelle.

L’un des principaux objectifs du projet de loi S-244 est de renforcer le dialogue social au sein de la Commission de l’assurance-emploi du Canada. Depuis 1990, les employeurs et les travailleurs financent entièrement le système d’assurance-emploi. Par principe, il est juste que les entreprises et les travailleurs aient accès à une structure institutionnelle tripartite grâce à la création du Conseil de l’assurance-emploi.

Ce Conseil permettrait aux entreprises et aux syndicats de fournir des conseils et de convenir de recommandations mutuellement acceptables et bénéfiques concernant les politiques du marché du travail. En particulier, en ce qui concerne l’assurance-emploi et le développement des compétences.

L’Organisation internationale du travail (OIT) définit le dialogue social comme “un processus tripartite dans lequel ont lieu tous les types de négociation, de consultation ou simplement d’échange d’informations entre les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, ou parmi eux, sur des questions d’intérêt commun relatives à la politique économique et sociale”.

Contrairement à la consultation, le dialogue social n’est pas un processus unilatéral de courte durée. Il s’agit d’un outil de gouvernance éprouvé qui a bien fonctionné dans plusieurs pays et dans plusieurs organisations internationales. Les structures et les processus de dialogue social réussis ont prouvé leur capacité à résoudre d’importantes questions économiques et sociales.


La Chambre de commerce du Canada soutient la création du Conseil de l’assurance-emploi afin de renforcer le travail accompli depuis près de 20 ans par la Commission de l’assurance-emploi pour faciliter la contribution des entreprises et des syndicats à la politique de l’emploi au Canada. Les employeurs sont investis dans la viabilité du programme d’assurance-emploi et, à ce titre, nous voulons être de véritables partenaires dans la recherche et la mise en œuvre de solutions visant à assurer le bon fonctionnement d’un système qui réponde aux besoins et aux attentes des Canadiens.

Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.

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Protéger les décideurs

Protéger les décideurs

Le rôle de l'assurance des administrateurs et des dirigeants dans l'industrie légalisée du cannabis

Ce blogue a été rédigé par David Kerr, Responsable national de la pratique, Sciences de la vie, Gallagher

Les directeurs et les principaux responsables sont chargés de prendre des décisions clés qui déterminent la trajectoire de l’organisation qu’ils servent. Compte tenu de cette lourde responsabilité, il est essentiel de protéger les décideurs d’un point de vue juridique. L’accent mis sur les garanties juridiques correspond à la protection globale accordée à l’ensemble de l’entreprise.

Peu de secteurs évoluent aussi rapidement que celui du cannabis. Les entreprises cherchent à concilier le développement de produits et l’innovation avec la nécessité d’opérer dans un paysage réglementaire difficile. Dans un environnement de risque complexe, les entreprises du cannabis et leurs cadres supérieurs doivent être conscients de leurs responsabilités potentielles.

Les décisions prises par les directeurs et les cadres supérieurs peuvent contribuer à l’innovation et à la croissance du secteur, ainsi qu’à la reconnaissance de l’entreprise et de son travail. Les cadres supérieurs sont jugés sur leurs décisions et peuvent être tenus personnellement responsables des conséquences. C’est pourquoi de nombreuses entreprises veillent aujourd’hui à souscrire l’assurance la plus appropriée à leurs besoins, y compris l’assurance des administrateurs et des dirigeants.

Qu’est-ce que l’assurance des administrateurs et dirigeants ?

L’assurance responsabilité civile des administrateurs et des dirigeants (D&O) indemnise la direction et le conseil d’administration en cas de réclamations pouvant résulter des décisions et des actions prises dans le cadre de leurs fonctions. Les réclamations les plus courantes sont les suivantes :

  • Abus de confiance
  • Manquement aux obligations
  • Déclarations trompeuses
  • Erreur
  • Commerce illicite
  • Négligence

Les réclamations peuvent émaner d’employés, d’actionnaires, d’investisseurs, de concurrents, de régulateurs ou de tiers. L’assurance des administrateurs et des dirigeants peut couvrir les dépenses liées à la défense de telles procédures, y compris les coûts d’indemnisation. Cette couverture d’assurance ne sert pas seulement à protéger les individus, mais joue également un rôle crucial dans la protection de l’entreprise elle-même.

Quelle protection l’assurance D&O offre-t-elle ?

Protection des administrateurs et des dirigeants

L’assurance D&O couvre les personnes – les administrateurs actuels, futurs et passés, ainsi que les administrateurs non exécutifs, les filiales et les dirigeants d’une entreprise. Elle est destinée à protéger leur patrimoine personnel en cas de réclamation à leur encontre en raison des décisions et des actes qu’ils ont pris dans le cadre de leurs fonctions. Elle peut également protéger les conjoints qui peuvent être mis en cause dans un procès en raison d’intérêts patrimoniaux partagés ou de biens transférés.

Les administrateurs et les dirigeants peuvent être personnellement exposés à des amendes importantes et à des périodes de déchéance, et sans couverture, ils seraient responsables des implications financières. Sans assurance D&O, les administrateurs peuvent faire l’objet d’une enquête, même des années après avoir quitté l’entreprise.

Protection et avantages pour l’entreprise

En plus de couvrir la responsabilité personnelle des administrateurs et des dirigeants de l’entreprise, les polices d’assurance responsabilité civile des administrateurs et des dirigeants peuvent également prévoir le remboursement de l’entreprise dans le cas où celle-ci a payé une réclamation au nom de ses administrateurs et de ses dirigeants. Cela peut s’avérer vital pour protéger le bilan de l’entreprise.

En outre, le fait de disposer d’une solide police d’assurance responsabilité civile des administrateurs et des dirigeants peut contribuer à attirer des membres potentiels du conseil d’administration de l’entreprise. En raison du risque accru pour leur patrimoine personnel, les administrateurs et les dirigeants cherchent de plus en plus à évaluer l’assurance responsabilité civile de leur entreprise, afin de s’assurer que leur couverture est aussi large que possible et que les limites sont suffisantes pour les protéger.

Exposition aux risques D&O dans l’industrie du cannabis

Naviguer parmi les risques complexes de ce secteur peut s’avérer difficile pour les entreprises et leurs directeurs. Les principaux domaines de préoccupation pouvant donner lieu à des demandes d’indemnisation au titre de la responsabilité civile des entreprises sont les suivants :

  • Insolvabilité des entreprises
  • Enquêtes réglementaires
  • Action des actionnaires/investisseurs
  • Accusations de corruption
  • Diffamation
  • Harcèlement/discrimination
  • Propriété intellectuelle
  • Fusions et acquisitions

Avantages de l’assistance d’un courtier en assurance

Le recours à l’expertise d’un courtier d’assurance chevronné et bien informé est essentiel pour négocier et obtenir une couverture pour les administrateurs et les dirigeants, en particulier dans l’industrie complexe du cannabis. En faisant appel à un courtier expérimenté dans ce domaine, vous augmentez vos chances d’obtenir une couverture adaptée. Les courtiers négocieront habilement, en votre nom, des conditions de couverture et des prix appropriés, en tenant compte des nuances de la dynamique actuelle du marché de l’assurance des administrateurs et des dirigeants. En tant que défenseurs des intérêts de leurs clients, les courtiers peuvent également les aider à s’y retrouver dans la procédure de règlement des sinistres.

A propos de l’auteur

David Kerr, BComm, CIP, CRM

Responsable national de la pratique, Sciences de la vie

E: david_kerr@ajg.com

https://www.ajg.com/ca/industries/healthcare-and-life-sciences-insurance/

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Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Célébrons l’économie de la communauté noire en Nouvelle-Écosse »

Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Célébrons l’économie de la communauté noire en Nouvelle-Écosse »

Par l’intermédiaire de cette initiative, nous visons à unir les connaissances et les ressources du Réseau des chambres du Canada afin de constituer un puissant catalyseur de changement. En collaboration avec le Réseau des chambres du Canada, nous avons organisé cinq Dialogues sur la croissance inclusive en 2023.

À la Chambre de commerce du Canada, nous croyons que la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) sont essentielles à l’égalité des chances, à la compétitivité des entreprises, ainsi qu’à la croissance économique et à la prospérité de notre nation. Notre initiative de croissance inclusive prône un environnement commercial qui fonctionne pour tous, en accordant une attention particulière aux groupes de la population qui ont été confrontés à des obstacles les empêchant de participer pleinement à notre économie et de s’y épanouir à travers notre histoire, et qui le sont encore aujourd’hui.

Par l’intermédiaire de cette initiative, nous visons à unir les connaissances et les ressources du Réseau des chambres du Canada afin de constituer un puissant catalyseur de changement. En collaboration avec le Réseau des chambres du Canada, nous avons organisé cinq Dialogues sur la croissance inclusive en 2023. Ces Dialogues offrent une occasion de déterminer quels sont les défis et les possibilités quant au rôle que les chambres peuvent jouer dans le cadre de la réconciliation économique et de la promotion d’une communauté d’affaires plus inclusive.

Le 28 septembre, en partenariat avec la chambre de commerce de Halifax, nous avons organisé le Dialogue sur la croissance inclusive : « Célébrons l’économie de la communauté noire en Nouvelle-Écosse » à l’hôtel Atlantica. L’événement a débuté par une discussion entre experts réunissant Tiffani Young, PDG et fondatrice de Natural Butter Bar, Nevell Provo, PDG et fondateur de Smooth Meal Prep, et Temi Ologbenla, fondatrice de Temi Bakes. Ces derniers ont relaté leur parcours d’entrepreneur et discuté des défis auxquels sont confrontés les entrepreneurs noirs, notamment l’accès limité au capital et au financement, le manque de réseaux professionnels et la rareté des modèles de rôle et des mentors. Ensuite, les participants ont assisté à une présentation d’Alfred Burgesson, PDG de Tribe Network.

Voici quelques points forts de cet important Dialogue.

Éliminer les obstacles à la réussite

Au sein de l’écosystème existant, les entreprises appartenant aux membres de communautés minoritaires, y compris les entreprises dirigées par des personnes noires et des membres de la communauté 2ELGBTQI+, ne bénéficient que rarement du soutien nécessaire pour réussir et assurer leur croissance. Le fait de fournir une éducation, une formation et des ressources adaptées, conçues pour la croissance et l’expansion, de s’attaquer aux obstacles systémiques qui entravent l’accès au capital et d’offrir des possibilités de réseautage et de mentorat sont autant d’éléments essentiels à la réussite à long terme de ces entreprises. 

Nouer des liens avec les entreprises dirigées par des Noirs

Il existe de nombreuses possibilités pour les chambres de s’engager aux côtés des entrepreneurs et des entreprises issus de la communauté noire, à commencer par la mise en place d’un plan de DEI clair qui souligne l’engagement en faveur de l’inclusivité. Cependant, il est essentiel que ce soutien se poursuive au-delà des activités saisonnières, telles que le Mois de l’histoire des Noirs. La constance est essentielle.

Pour jeter les bases de cette collaboration, les chambres de commerce peuvent :

  • participer activement aux événements organisés par les entreprises dirigées par des personnes issues de la communauté noire et des autres groupes racisés, et créer des occasions pour ces derniers de participer aux événements de l’industrie;
  • veiller à ce que les possibilités de collaboration et de soutien soient largement diffusées par divers canaux, notamment les médias sociaux, les bulletins d’information et les réseaux communautaires;
  • élargir intentionnellement leurs réseaux pour y inclure des entreprises dirigées par des Noirs et encourager les autres à faire de même.

Améliorer l’accès au mentorat et à l’encadrement

Les chambres peuvent contribuer à améliorer l’accès à l’encadrement pour les entrepreneurs noirs en s’engageant auprès du gouvernement et en préconisant des politiques qui soutiennent la mise en œuvre de programmes de mentorat et en fournissant des ressources financières, telles que des fonds et des subventions, pour aider à accroître la portée et l’accessibilité de ces programmes. Les programmes de mentorat devraient offrir un processus d’adhésion simplifié et convivial, et faire l’objet d’une promotion sur différents canaux afin de mieux atteindre les communautés sous-représentées.

En outre, les chambres devraient contribuer à créer des espaces où les entrepreneurs noirs expérimentés sont encouragés à agir à titre de modèles de rôle et où ils peuvent partager leurs connaissances avec les nouveaux entrepreneurs. 

Ian Faris, premier vice-président, Chamber Network Relations & Advocacy, Chambre de commerce du Canada, et la modératrice Cynthia Dorrington, présidente, Vale & Associates.

Mobiliser les communautés

Les communautés locales peuvent contribuer à égaliser les règles du jeu et à mieux soutenir les entrepreneurs noirs en leur offrant un siège à la table où les décisions sont prises et en veillant à ce que leur voix soit entendue. Les communautés locales peuvent aider à démanteler les barrières qui entravent le progrès des entrepreneurs noirs en s’attaquant aux disparités en matière d’éducation, en organisant des ateliers et des programmes de formation accessibles et abordables qui vont au-delà des bases de la création d’entreprise, en plaidant en faveur d’initiatives qui offrent un meilleur accès au capital pour les entrepreneurs issus de groupes sous-représentés, en engageant des conversations sur l’ethnicité et l’inclusion, en recherchant et en soutenant activement les entrepreneurs noirs, et en faisant écho aux voix et aux groupes qui s’y emploient déjà.

Utiliser les données pour lutter contre les disparités

Il est essentiel de s’attaquer aux préjugés implicites qui peuvent exister dans l’écosystème entrepreneurial. Les données peuvent révéler des disparités et des inégalités en matière d’accès aux ressources, de financement et de possibilités pour les entrepreneurs noirs. Les décideurs peuvent tirer parti de ces données pour établir un ordre de priorité quant aux efforts à déployer afin de remédier à ces disparités et de promouvoir un accès équitable au capital.

Nous publierons un blogue de type « Ce que nous avons entendu » pour chacun des cinq Dialogues sur la croissance inclusive restant, alors restez à l’affût pour connaître la suite de ces réflexions!

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Enjeux politiques : L’importance de renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement en éléments de terres rares (ETR) au Canada

Enjeux politiques : L’importance de renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement en éléments de terres rares (ETR) au Canada

Si nous n’agissons pas dès maintenant pour mettre en place une chaîne d’approvisionnement nationale en terres rares résistante, nous perdrons une occasion unique et resterons dépendants des intrants d’autres pays qui sont moins durables et responsables que nous.

Les éléments de terres rares (ETR) font partie des 31 minéraux critiques identifiés par le gouvernement comme étant essentiels à la croissance verte et à la sécurité économique du Canada. Les ETR font également partie d’un groupe encore plus exclusif de six minéraux critiques initialement classés comme prioritaires par la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques pour « leur potentiel à stimuler la croissance économique canadienne et par le fait qu’ils sont des intrants nécessaires dans les chaînes d’approvisionnement prioritaires ».

Avant que le Canada puisse tirer parti de ses vastes gisements d’ETR, nous devons relever des défis importants — et ça presse! Si nous n’agissons pas dès maintenant pour mettre en place une chaîne d’approvisionnement nationale en terres rares résistante, nous perdrons une occasion unique et resterons dépendants des intrants d’autres pays qui sont moins durables et responsables que nous.

L’importance d’une chaîne d’approvisionnement nationale en ETR

Le Canada possède des réserves et des ressources en ETR parmi les plus importantes au monde, estimées à 15,1 millions de tonnes en 2022.

Malgré cela, aucune nouvelle mine d’ETR n’a été ouverte depuis des décennies et nous ne disposons pas d’installations nationales de séparation et de raffinage, une étape clé dans la transformation des éléments de terres rares en formes utilisables. En raison de l’absence d’une chaîne d’approvisionnement en ETR, nous importons la majorité de nos ETR et de nos intrants à base d’ETR de Chine, le plus grand producteur mondial d’éléments de terres rares.

Ils sont des composants clés de nombreuses technologies dans les domaines de l’électronique, de l’énergie propre, de l’aérospatiale, de l’automobile et de la défense. Mais ce sont les aimants permanents, que l’on trouve dans les éoliennes et les véhicules électriques, deux technologies appelées à jouer un rôle important dans la transition écologique et la sécurité énergétique du Canada, qui représentent la plus forte demande mondiale pour les ETR.

Toutefois, les aimants permanents nécessitent un élément de terres rares lourd appelé dysprosium (les éléments de terres rares sont classés comme légers ou lourds en fonction de leur numéro atomique). La Chine est actuellement le seul producteur commercial d’ETR lourdes, ce qui lui permet de dominer le marché des aimants permanents.

Le développement d’une chaîne d’approvisionnement résiliente en ETR réduira la dépendance du Canada à l’égard des importations d’ETR et renforcera notre indépendance et notre sécurité énergétiques, tout en contribuant de manière significative à notre prospérité économique.

Les défis

Vous vous posez peut-être la question suivante : « Si les éléments de terres rares sont si importants pour notre avenir et que nous disposons des plus grandes réserves et ressources connues au monde, pourquoi n’avons-nous pas déjà une chaîne d’approvisionnement en terres rares? »

Pour répondre à cette question, examinons rapidement certains des défis que nous avons mentionnés précédemment.

Exemples de projets d’ETR en préparation

Malgré les difficultés, des projets relatifs aux terres rares sont en cours et visent à réengager la chaîne d’approvisionnement au Canada.

Ucore (membre du Conseil des minéraux critiques de la Chambre de commerce du Canada) dispose d’une usine de démonstration commerciale à Kingston, en Ontario, qui sépare les terres rares lourdes des terres rares légères, puis les affine pour obtenir des oxydes de terres rares individuels d’une grande pureté. La prochaine phase du projet consiste à intégrer l’usine de démonstration dans une usine commerciale de taille normale à Alexandria, en Louisiane, et éventuellement dans une deuxième usine au Canada. 

Le rôle du gouvernement dans le développement de la chaîne d’approvisionnement en ETR

Le gouvernement jouera un rôle important dans le démarrage de la chaîne d’approvisionnement en ETR par le biais de programmes et de politiques stratégiques, comme :

  • Incorporer les coûts de préproduction des minéraux critiques dans le nouveau crédit d’impôt pour l’exploration des minéraux critiques, ce qui stimulerait la production en réduisant les coûts de financement pour faire démarrer les nouvelles mines.
  • Offrir des incitations fiscales pour encourager une plus grande transformation des minéraux critiques au Canada et sécuriser l’importante partie de la chaîne d’approvisionnement que constituent le raffinage et la transformation en milieu de chaîne.
  • Accélérer le cycle réglementaire afin de permettre aux nouvelles mines de démarrer plus rapidement et de veiller à la prolongation nécessaire de la durée de vie des mines.
  • Faire preuve de diligence raisonnable à l’égard des propositions d’exploitation minière afin de donner la priorité aux opportunités minières qui ont les meilleures chances d’apporter un minéral critique sur le marché et de rester économiquement viables.
  • Investir dans l’extension de la portée et de la résilience des infrastructures de transport et d’énergie dans les régions éloignées afin de permettre l’exploration, l’exploitation et la livraison des terres rares.

Si l’investissement et le soutien des pouvoirs publics sont essentiels, c’est le secteur privé qui, en fin de compte, pilotera ce secteur. Nous avons la possibilité de devancer nos concurrents en puisant dans notre tradition d’innovation et d’esprit d’entreprise, et en posant les questions sur les processus et les normes actuels qui susciteront de nouvelles initiatives.

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Les minéraux critiques en Amérique du Nord : Résumé de la mission de la Chambre de commerce du Canada sur les minéraux critiques à Washington D.C.

Les minéraux critiques en Amérique du Nord : Résumé de la mission de la Chambre de commerce du Canada sur les minéraux critiques à Washington D.C.

Au cœur de cette mission se trouvait le plan d’action conjoint pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques, un plan directeur essentiel qui trace la voie vers un succès mutuel dans la sécurisation des ressources essentielles.

Par Bryan Detchou, Directeur principal, Ressources naturelles, environnement et durabilité, Chambre de commerce du Canada.

Alors que le rideau tombe sur la mission de la Chambre de commerce du Canada sur les minéraux critiques à Washington D.C., il est évident que les efforts de collaboration entre le Canada et les États-Unis ont jeté les bases solides d’une prospérité économique et d’une sécurité partagées. La mission, organisée en partenariat avec la Chambre de commerce des États-Unis, a témoigné de l’engagement des deux nations à relever les défis mondiaux liés à la nécessité de veiller à l’accès aux minéraux critiques.

Au cœur de cette mission se trouvait le plan d’action conjoint pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques, un plan directeur essentiel qui trace la voie vers un succès mutuel dans la sécurisation des ressources essentielles. La mission a rassemblé des dirigeants de l’industrie, des décideurs politiques et des experts, créant ainsi une plateforme pour reconnaître les réalisations passées et discuter des stratégies futures pour une croissance économique durable.

L’une des principales réalisations de cette mission a été de favoriser la reconnaissance de nos objectifs communs. En réunissant des représentants des deux pays, l’événement a mis en évidence l’importance d’une approche collaborative pour relever les défis posés par le secteur des minéraux critiques. Il a souligné l’engagement commun à sécuriser ces ressources vitales et à veiller à la résilience de nos chaînes d’approvisionnement.

Les discussions qui ont eu lieu au cours de la mission n’étaient pas simplement axées sur le présent, mais visaient à façonner un avenir durable et sûr. Les dirigeants de l’industrie et les décideurs politiques ont engagé des dialogues constructifs, échangeant des idées sur les meilleures pratiques et explorant des solutions innovantes. La mission a été l’occasion d’approfondir notre compréhension des opportunités et des défis qui attendent le secteur des minéraux critiques.

Le succès de la mission ne réside pas seulement dans les discussions qui ont eu lieu dans les salles de conférence, mais aussi dans les relations qui ont été forgées et renforcées en dehors de celles-ci. Les liens établis entre les dirigeants de l’industrie, les décideurs politiques et les experts au cours de cette mission contribueront sans aucun doute au succès continu des efforts de collaboration entre le Canada et les États-Unis.

Pour ce qui est de l’avenir, la mission sur les minéraux critiques a posé les jalons d’un futur marqué par la sécurité et la prospérité. Les connaissances acquises lors de ce rassemblement serviront de guide aux deux nations pour naviguer dans le paysage complexe des minéraux critiques, veillant à ce que nos économies restent résilientes et à ce que nos objectifs communs soient atteints.

La mission de la Chambre de commerce du Canada sur les minéraux critiques à Washington D.C. est un brillant exemple de collaboration internationale pour une cause commune. Elle nous rappelle qu’en travaillant ensemble, les nations peuvent surmonter les défis, sécuriser les ressources essentielles et ouvrir la voie à un avenir caractérisé par la prospérité économique et la sécurité.

Déjeuner à l’ambassade du Canada

Groupe de discussion 1 : La collaboration Canada–États-Unis sur les minéraux critiques

Animé par John Barnwell, responsable des ressources naturelles à l’ambassade du Canada, le groupe a exploré des stratégies visant à améliorer la sécurité des minéraux critiques et à veiller à la compétitivité future des industries minérales canadiennes et américaines. Les intervenants étaient Geoffrey R. Pyatt, secrétaire d’État adjoint aux ressources énergétiques au département d’État américain, Christopher Sands, directeur de l’Institut du Canada au Wilson Center, Veronika Shime, vice-présidente de la politique internationale et de la durabilité à la National Mining Association, et Robbie Diamond, président-directeur général de Securing America’s Future Energy (SAFE).

Groupe de discussion 2 : La mobilité sous le signe de la carboneutralité

Ce groupe de discussion a examiné les possibilités de répondre à la demande croissante de véhicules à émissions faibles ou nulles et les stratégies visant à s’aligner sur les objectifs ambitieux de réduction des émissions de GES au niveau national. Christopher Guith, premier vice-président du Global Energy Institute de la Chambre de commerce des États-Unis, a animé la table ronde avec Abigail Seadler Wulf, responsable de l’American Battery Materials Initiative du ministère américain de l’énergie (DOE), David C. Adams, président-directeur général de Global Automakers Canada, Flavio Volpe, président-directeur général de l’Automotive Parts Manufacturers’ Association (APMA), et Ben Steinberg, vice-président exécutif et directeur de l’information critique du ministère américain de l’énergie (DOE), ainsi que des représentants de l’industrie automobile.

Groupe de discussion 3 : À la découverte de l’avenir : Explorer le futur de l’exploitation minière en Amérique du Nord

Animé par Bryan N. Detchou, directeur principal, Ressources naturelles, environnement et durabilité à la Chambre de commerce Canada, ce groupe de discussion s’est penché sur l’évolution du paysage minier en Amérique du Nord. Il a exploré les possibilités, les défis et les innovations qui façonneront son avenir, en soulignant les rôles essentiels des femmes et de la participation autochtone dans l’industrie minière. Les intervenants étaient Photinie Koutsavlis, vice-présidente, Affaires économiques et changement climatique, Association minière du Canada (AMC), Katie Sweeney, vice-présidente exécutive et directrice des opérations, National Mining Association et Steve Feldgus, sous-secrétaire adjoint à la gestion des terres et des minéraux.

Réception de réseautage et de cocktail sur le toit de la Chambre de commerce des États-Unis

Groupe de discussion 4 : Possibilités et mesures incitatives

Ce groupe de discussion s’est concentré sur les mesures visant à promouvoir les investissements étrangers et le commerce, y compris les incitations fiscales, les incitations financières et d’autres incitations. Animé par Johnna Muinonen, présidente de Dumont Nickel, Magneto Investments LP, le panel comprenait Zacheriah Boykin, responsable du portefeuille des matériaux critiques, soutenant le Bureau du secrétaire adjoint à la défense pour la politique de la base industrielle (OASD[IBP]), Abigail Seadler Wulf, responsable de l’initiative américaine sur les matériaux pour batteries, Département de l’énergie des États-Unis (DOE) et Alejandro Jacquez, assistant spécial du président pour le développement économique et la stratégie industrielle, Maison-Blanche.

Sujet 5 : Réduire les risques dans l’exploitation minière et le rôle des gouvernements

Animée par Julian Ovens, partenaire de Crestview Strategy, cette discussion a exploré la valeur de l’élimination des risques dans les projets d’exploration et de développement des ressources et a veillé à ce que les gouvernements saisissent la chance que représentent les minéraux critiques pour les générations futures. Les intervenants étaient Mark Selby, président-directeur général de Canada Nickel Company, David Anonychuk, vice-président mondial, métallurgie et conseil, SGS, Adam Frost, vice-président principal, Export-Import Bank of the United States et Alexander Hergott, président-directeur général, The Permitting Institute.

Sujet 6 : Le rôle des bureaux provinciaux à Washington D.C. dans la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine en minéraux critiques

Animé par Daniel Caramori, vice-président, relations et services aux membres, Chambre de commerce du Canada, ce groupe a discuté du rôle des bureaux provinciaux à Washington D.C. dans la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine en minéraux critiques. Parmi les invités figuraient Bob Maurice, attaché aux affaires commerciales du Bureau du gouvernement du Québec à Washington, Justin Meyers, conseiller principal en politiques, Nelson Mullin (représentant de la Saskatchewan à Washington D.C.) et Robert Capecchi, responsable des politiques — Engagement de l’État, Bureau de l’Ontario à Washington D.C.

En résumé, le message des États-Unis était clair : nous devons extraire davantage de minéraux critiques du sol canadien et les intégrer dans l’écosystème nord-américain afin d’accélérer la transition énergétique et de veiller à la sécurité énergétique du continent.

Les conversations qui ont eu lieu à Washington ont également rappelé fermement la puissance du partenariat entre le Canada et les États-Unis, ainsi que le dévouement de nombreuses personnes, entreprises et organisations présentes, qui nous conduiront vers un avenir où les minéraux critiques ne seront pas seulement une source de croissance économique, mais un symbole de notre engagement inébranlable en faveur d’un monde plus sûr et plus prospère. Les relations entre le Canada et les États-Unis sont souvent à l’image d’une comédie policière entre deux pays. Malgré nos différences parfois insolites, nous finissons toujours par résoudre l’affaire ensemble. C’est pourquoi je suis convaincu qu’ensemble, nous pouvons résoudre l’affaire des minéraux critiques et trouver des solutions nouvelles et innovantes qui assureront la sécurité énergétique dont le Canada, les États-Unis ou nos amis et alliés démocratiques ont besoin pour un avenir énergétique plus propre. 

La Chambre de commerce du Canada tient également à remercier sincèrement ses commanditaires, E3 Lithium, Frontier Lithium et Vale Canada Ltd, pour leur soutien inestimable à la réussite de cet événement, ainsi que ses partenaires de la Chambre de commerce des États-Unis et de l’ambassade du Canada à Washington D.C.

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