Blog /

Enjeux politiques : les entreprises canadiennes font partie intégrante de la stratégie économique

Enjeux politiques : les entreprises canadiennes font partie intégrante de la stratégie économique

Le Canada doit poursuivre sa croissance économique s’il veut maintenir le niveau de vie de sa population et continuer à lui fournir les services dont elle a besoin.

Le budget fédéral donne le ton sur le plan économique pour l’année, mais avant qu’il ne soit publié, les Canadiens ont l’occasion de faire part de leurs idées sur ce qui devrait être prioritaire dans le cadre de consultations prébudgétaires.

Ces consultations peuvent être aussi simples qu’une personne répondant à un questionnaire ou aussi approfondies qu’une organisation envoyant un mémoire officiel. Les consultations prébudgétaires sont importantes, car le gouvernement a besoin d’entendre les avis des parties prenantes qui ont une expérience concrète du fonctionnement quotidien de l’économie.

Chaque année, la Chambre de commerce du Canada, au nom de ses quelque 200 000 entreprises canadiennes membres, envoie un mémoire détaillé au Comité permanent des finances du gouvernement (comme nous l’avons fait en août 2023), suivi d’une lettre au ministre des Finances (que nous avons envoyée en février).

En formulant nos recommandations, nous avons l’occasion de contribuer à ce que le budget fédéral prenne en compte, à juste titre et de manière significative, les besoins des entreprises canadiennes en investissant dans des mesures économiques à long terme comme l’infrastructure, la cybersécurité, le talent et l’innovation.

Une croissance économique tirée par le secteur privé

Notre vision est que les entreprises canadiennes soient considérées par le gouvernement comme faisant partie intégrante de la solution économique. Après tout, le succès des entreprises mène à la prospérité économique, ce qui se traduit par une vie meilleure pour l’ensemble des Canadiens.

Dans le contexte actuel où les Canadiens sont aux prises avec un marché immobilier inabordable et un coût de la vie élevé, il est particulièrement important que le gouvernement prenne ses distances pour permettre au secteur privé de mener la croissance économique, au lieu de dépenser plus d’argent pour créer de nouveaux programmes. Bon nombre des mesures que nous avons incluses dans notre mémoire prébudgétaire, notamment la réforme de la réglementation et le démantèlement des obstacles au commerce intérieur, ne coûteront rien ou presque au gouvernement, mais vont favoriser la prospérité de demain et alléger le fardeau des entreprises et des Canadiens.

Nous considérons le budget 2024 comme une occasion d’attirer les investissements nécessaires à une croissance économique forte et durable et à une transition vers la carboneutralité réussie, tout en stimulant les entreprises de toutes tailles.

Comment pouvons-nous y arriver?

Dans notre lettre à la vice-première ministre Chrystia Freeland, nous avons présenté 17 recommandations politiques réparties sous cinq grands thèmes. Nous avons sélectionné les grandes lignes de ces recommandations ci-dessous.

Arrow

Assurer la fiabilité des chaînes d’approvisionnement

Les deux tiers du produit intérieur brut (PIB) du Canada reposent sur l’activité commerciale, mais un commerce prospère nécessite des chaînes d’approvisionnement fiables. Cependant, comme nous l’avons appris en 2023, les chaînes d’approvisionnement sont aussi solides que leurs maillons les plus faibles.

Les fréquentes inondations et les incendies de forêt de l’année dernière ont révélé la fragilité de nombreuses chaînes d’approvisionnement du Canada. Parallèlement, des étapes clés de nos corridors commerciaux ont été le théâtre de grèves répétées ou prolongées, ce qui a exercé une pression supplémentaire sur l’ensemble du système et a entraîné des pertes économiques considérables. Le gouvernement du Canada a estimé que la fermeture complète du port de Montréal lors d’une grève en 2023 avait coûté 100 millions de dollars par semaine à l’économie canadienne! Des infrastructures et des chaînes d’approvisionnement fiables permettront de réduire une partie de la frustration que ressentent les Canadiens face à la crise de l’abordabilité, car elles garantiront la circulation des produits et la stabilité des prix.

Dans notre mémoire prébudgétaire, nous recommandons au gouvernement à :

Alléger le fardeau des entreprises

Un environnement politique adéquat est susceptible d’aider les entreprises à prospérer dans le paysage mondial en rapide évolution d’aujourd’hui. Dans le passé, les gouvernements ont tenté de réglementer nos industries pour les rendre compétitives, mais cela a eu l’effet inverse : l’investissement n’est plus encouragé, et les entrepreneurs et les propriétaires rencontrent des obstacles et des coûts supplémentaires lorsqu’ils essaient de lancer une entreprise ou de la développer.

La collaboration entre le gouvernement et les entreprises pour moderniser notre système de réglementation favorisera une économie qui valorise l’innovation et la croissance, tout en retenant la prochaine génération d’entrepreneurs et de talents au pays et fera du Canada une destination attrayante pour les investisseurs.

Nous recommandons au gouvernement de :

  • Accélérer la modernisation de la réglementation et d’intégrer un objectif économique et de compétitivité lors de l’élaboration de nouvelles réglementations.
  • Agir pour réduire les obstacles interprovinciaux afin d’augmenter potentiellement la croissance du PIB jusqu’à 8 %.
  • Cesser d’introduire de nouvelles taxes. Alors que les Canadiens et les entreprises d’un océan à l’autre luttent contre l’augmentation du coût de la vie, ce n’est pas le moment d’augmenter les taxes*.
  • Développer un soutien ciblé et stratégique pour les petites et moyennes entreprises en difficulté.

*Seulement disponible en anglais.

Faire des investissements pragmatiques dans la carboneutralité

L’économie et l’environnement doivent avancer main dans la main. Notre secteur des ressources, le gaz naturel et le pétrole, l’hydroélectricité, l’exploitation minière et la foresterie, peut fournir de l’énergie et d’autres produits à faible taux d’émission pour répondre aux besoins mondiaux, tout en développant de nouvelles technologies propres qui permettent de réduire les émissions. Nous pouvons en être fiers.

Nous recommandons au gouvernement de :

  • Développer une stratégie énergétique nationale cohérente qui reconnaît la nécessité d’approches régionales et provinciales spécifiques.
  • Faciliter la transition vers la carboneutralité en s’engageant dans des projets de capture et de stockage du carbone, des contrats carbone pour la différence et de grands projets d’infrastructure à long terme qui nous permettront de décarboniser notre secteur énergétique.
  • Inciter les partenariats avec les communautés autochtones qui font avancer les projets de décarbonisation et soutiennent la réconciliation économique.

Encourager l’innovation au sein de l’économie

Les entreprises canadiennes sont bien placées pour jouer un rôle de premier plan dans les secteurs à forte croissance. Selon un rapport 2023 de Deloitte, le Canada s’est classé au premier rang de tous les pays du G7 en matière de concentration de talents en intelligence artificielle (IA), et nous sommes arrivés au deuxième rang en ce qui concerne le nombre de brevets déposés dans le domaine de l’IA. Cependant, pour conserver cet avantage concurrentiel, nous devons tirer profit de nos avantages en matière d’IA, de cybersécurité et de santé numérique.

Nous recommandons au gouvernement de :

  • Protéger les infrastructures essentielles, les chaînes d’approvisionnement et les entreprises contre les cybermenaces en investissant dans la sécurité des TI et des technologies opérationnelles.
  • Encourager la transformation agricole à valeur ajoutée pour aider le Canada à répondre à la demande alimentaire mondiale.
  • Continuer à soutenir un secteur des sciences de la vie résilient et compétitif à l’échelle mondiale en s’appuyant sur la stratégie de biofabrication et des sciences de la vie.
  • Soutenir et encourager l’adoption et la mise en œuvre de l’IA dans les opérations et les processus commerciaux afin d’améliorer l’efficacité et la productivité des entreprises canadiennes.
  • Poursuivre la plus grande démocratisation des données en renouvelant le Laboratoire de données sur les entreprises.

Attirer, développer et retenir les talents

La pénurie de main-d’œuvre au Canada, le recrutement de nouveaux employés et la rétention d’employés qualifiés figurent parmi les 10 principaux obstacles commerciaux prévus à court terme, selon le rapport du T4 2023 de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises du Laboratoire sur les entreprises. Le Canada a besoin d’une stratégie nationale de la main-d’œuvre orientée vers l’avenir pour attirer, retenir et développer une main-d’œuvre qualifiée et résiliente, prête à répondre aux besoins actuels en matière de main-d’œuvre et à naviguer avec succès vers les exigences de la carboneutralité de l’avenir.

Nous recommandons au gouvernement de :

  • Combler les lacunes en matière de main-d’œuvre grâce à des programmes d’immigration fondés sur les compétences et alignés sur les besoins régionaux en matière de main-d’œuvre.
  • Améliorer les programmes et les mesures de soutien à l’amélioration et au perfectionnement des compétences afin de répondre aux besoins du marché du travail.
  • Accélérer la reconnaissance des qualifications étrangères dans des secteurs prioritaires comme l’agriculture, la garde d’enfants, la construction, la santé et les transports.

Vers l’avenir

À la veille de la publication du budget 2024, le 16 avril, il est encourageant de constater que bon nombre de nos recommandations ont été prises en compte dans le rapport du Comité permanent des finances, intitulé Façonner notre avenir économique : priorités canadiennes, qui a été déposé à la Chambre des communes le 26 février.

Le rapport rend publiques les conclusions et les recommandations du comité issues des consultations prébudgétaires en prévision du budget 2024.

La collaboration entre le gouvernement et les entreprises est plus importante que jamais. Un partenariat fructueux doit être fondé sur la compréhension du fait que les entreprises font partie de la solution économique qui nous permettra de répondre efficacement aux défis économiques actuels. La stratégie du gouvernement déterminera si nous resterons un pays fiable pour le commerce, l’investissement et les affaires et si nous contribuerons à une meilleure qualité de vie pour l’ensemble des Canadiens.

Blog /

Sous pression : un nouveau rapport du Laboratoire de données sur les entreprises explique les effets de l’inflation et de l’augmentation des coûts sur les Canadiens

Sous pression : un nouveau rapport du Laboratoire de données sur les entreprises explique les effets de l’inflation et de l’augmentation des coûts sur les Canadiens

Les entreprises et les ménages de tout le pays souffrent d’une crise de l’abordabilité due à l’inflation et à l’augmentation des coûts.

En 2022, l’inflation a atteint 8 %, du jamais vu au cours des 40 dernières années. En raison de cette flambée, les prix à la consommation au Canada sont aujourd’hui 7 % plus élevés qu’ils ne l’auraient été si l’inflation avait progressé au taux cible de 2 % depuis le début de la pandémie. Selon le nouveau rapport du Laboratoire de données sur les entreprises (LDE), les propriétaires de maisons, les consommateurs et les propriétaires d’entreprises de tout le pays font les frais des taux d’intérêt élevés et des coûts du logement et de l’énergie.

Le rapport, intitulé Sous pression : l’impact de la hausse des prix du logement et de l’énergie, des taux d’intérêt et des coûts sur les consommateurs et les entreprises du Canada, répond aux questions suivantes :

  • Comment les récentes augmentations des coûts du logement et de l’énergie ont-elles affecté les dépenses de consommation?
  • Existe-t-il des différences notables dans l’impact sur les dépenses de consommation entre les régions?
  • Ces tendances ont-elles un lien systémique avec les ventes et le moral des entreprises dans les différentes régions?

Examinons quelques résultats clés du rapport.

La situation

Depuis mars 2022, la banque centrale du Canada a augmenté les taux d’intérêt pour tenter de contrôler l’inflation, ce qui a entraîné une hausse des coûts d’emprunt pour les consommateurs et les entreprises. La hausse des taux d’intérêt rend plus coûteux le remboursement des dettes (y compris les hypothèques), les emprunts pour l’achat de biens de grande valeur et la gestion d’une entreprise. Avec des obligations de service de la dette plus importantes, les consommateurs ont moins d’argent disponible pour des dépenses discrétionnaires sur d’autres biens et services, ce qui entraîne une baisse du chiffre d’affaires des entreprises.

Si l’on examine les facteurs d’inflation à plus long terme, le rapport du LDE constate qu’au cours des deux dernières décennies, les coûts du logement et de l’énergie ont augmenté plus rapidement que l’ensemble des prix dans toutes les régions du pays.

Coût du logement

Le marché canadien de l’immobilier n’a jamais été aussi inabordable depuis plus de 30 ans. Pour le ménage canadien type, cela signifie que les dépenses liées au logement (qui comprennent les paiements hypothécaires et les frais de services publics) ont explosé pour représenter 55 % du revenu disponible. Plus ce pourcentage est élevé, plus il est difficile de se loger.

Les prêts hypothécaires
Le taux hypothécaire fixe à 5 ans a considérablement augmenté, passant de 1,9 % en 2021 à plus de 5,5 %. Comme près de 60 % des prêts hypothécaires en cours, soit 900 milliards de dollars, doivent être renouvelés au cours des trois prochaines années à des taux d’intérêt plus élevés, les dépenses de consommation devraient s’en trouver fortement ralenties.

Coûts de l’énergie

À l’instar du logement, les coûts de l’énergie ont également augmenté plus rapidement que les autres postes de consommation dans toutes les provinces sur le long terme, les prix de l’énergie étant plus volatils.

Impact sur les consommateurs

À tous les niveaux de revenus, plus de la moitié des Canadiens sont préoccupés par le coût de la vie et la plupart (54-64 %) réduisent leurs dépenses pour se protéger d’une inflation élevée, en particulier les ménages à faible revenu. L’analyse du LDE révèle que les consommateurs des régions où l’accessibilité au logement est plus difficile, comme la Colombie-Britannique et l’Ontario, ont davantage réduit leurs dépenses que les consommateurs des régions où les prix sont plus abordables.

Impact sur les affaires

Selon le rapport Sous pression, l’inflation, le coût des intrants et les taux d’intérêt et coûts de la dette sont les trois principaux obstacles auxquels s’attendent les entreprises au cours des trois prochains mois. Les petites entreprises, en particulier, sont confrontées aux coûts du carburant et de l’énergie, aux salaires, aux taxes et aux réglementations.

Les consommateurs dépensant moins, les ventes des entreprises en pâtissent, ce qui entraîne une baisse du moral des entreprises. Le LDE constate que dans les régions où le marché du logement est le plus inabordable, les entreprises sont plus pessimistes quant à leurs ventes et moins optimistes quant à leurs perspectives pour l’année à venir.

Quels sont les mécanismes à l’origine de ce phénomène?

  • Lorsque les coûts du logement et de l’énergie augmentent plus rapidement que l’inflation globale, les consommateurs s’adaptent en réduisant leurs dépenses discrétionnaires, comme les voyages, les loisirs et les sorties au restaurant, ce qui réduit le chiffre d’affaires et le moral des entreprises.
  • Lorsque les taux d’intérêt augmentent, les consommateurs doivent dépenser davantage pour rembourser leurs dettes. Les consommateurs s’adaptent en réduisant leurs achats de gros articles généralement achetés par emprunt, comme une maison, les meubles et les voitures, ce qui réduit le chiffre d’affaires et le moral des entreprises.

Ce que nous réserve l’avenir

En résumé, la crise de l’abordabilité au Canada est néfaste tant pour les ménages que pour les entreprises. Les communautés du pays ne peuvent pas attendre la perspective d’une baisse des taux d’intérêt comme solution à la crise. Des efforts proactifs doivent être déployés pour assurer la santé économique du Canada, en accordant une attention particulière à la législation annoncée et aux nouvelles réglementations susceptibles d’aggraver la situation.

Blog /

Ce que nous avons entendu à l’occasion de notre événement Élever et célébrer l’excellence noire #BHM2024

Ce que nous avons entendu à l’occasion de notre événement Élever et célébrer l’excellence noire #BHM2024

Pour commémorer le Mois de l’histoire des Noirs, nous avons organisé un événement spécial, « Élever et célébrer l’excellence noire : Tracer la voie de l’avenir pour les entrepreneurs noirs » le 7 février.

Pour commémorer le Mois de l’histoire des Noirs, nous avons organisé un événement spécial, « Élever et célébrer l’excellence noire : Tracer la voie de l’avenir pour les entrepreneurs noirs » le 7 février. Ce rassemblement en personne, qui s’est tenu à l’édifice Sir John A. MacDonald à Ottawa, a réuni des participants de tout le pays pour engager des conversations cruciales sur l’avenir de l’entrepreneuriat noir et pour explorer le paysage nuancé de l’entrepreneuriat inclusif au Canada.

Nous avons eu l’honneur d’accueillir un éventail d’orateurs de renom, dont des acteurs influents comme la députée Arielle Kayabaga, présidente du caucus libéral noir, le ministre de la Diversité, de l’Inclusion et des Personnes handicapées Kamal Khera, et la ministre de la Petite entreprise Rechie Valdez, qui ont partagé leurs perspectives et leurs données sur les efforts déployés par le gouvernement fédéral pour soutenir les entrepreneurs noirs et les entreprises détenues par des Noirs au Canada.

Nos panélistes, à savoir des entrepreneurs prospères et des représentants d’associations d’entreprises noires de premier plan, ont donné un aperçu approfondi de leur parcours, de leurs défis et de leurs réussites. Leurs récits nous ont permis de mieux comprendre les obstacles systémiques et les lacunes en matière de soutien auxquels sont confrontés les entrepreneurs noirs. Les panélistes ont également souligné le besoin urgent d’une mobilisation collective pour protéger les investissements déjà réalisés et continuer à susciter des changements positifs.

Le premier groupe de discussion, animé par Catherine Leteinturier-Guissé, directrice du centre d’affaires de la BDC, comprenait les entrepreneurs suivants :

  • Alfred Burgesson, fondateur et chef de la direction, Tribe Network
  • Cynthia Dorrington, présidente et chef de la direction, Vale & Associates Human Resource Management and Consulting Inc.
  • Muna Mohammed, fondatrice, Eight50 Coffee

La deuxième table ronde, animée par Diana Palmerin-Velasco, directrice principale de l’Avenir des affaires à la Chambre de commerce du Canada, a réuni des représentants d’associations d’entreprises noires de premier plan :

  • Tiffany Callender, cofondatrice et chef de la direction, FACE
  • Matthew Martel, chef de la direction, Black Business Initiative
  • Liban Abokor, fondateur et directeur général de Reimagine LABS et cofondateur de la Fondation pour les communautés noires
  • Louis-Edgar Jean-François, président et chef de la direction, Groupe 3737

Alors que nous repensons aux discussions et aux observations recueillies lors de notre événement, il est clair que la voie à suivre est pavée de défis et de possibilités. Pourtant, parmi les complexités de notre paysage entrepreneurial, une chose demeure immuable : notre engagement inébranlable à favoriser un écosystème inclusif et équitable dans lequel chaque entrepreneur, indépendamment de ses antécédents, peut prospérer.

Ressources

Nous remercions sincèrement tous les participants, les intervenants et nos commanditaires de la RBC et de la BDC pour leur soutien et leur engagement à favoriser un écosystème entrepreneurial plus inclusif au Canada.

Blog /

Gel de la taxe sur l’escalade de l’alcool : un appel en faveur de traitement équitable équité et de relance économique

Gel de la taxe sur l’escalade de l’alcool : un appel en faveur de traitement équitable équité et de relance économique

Depuis sa mise en œuvre, les droits d’accise sur la bière, le vin et les spiritueux ont automatiquement augmenté sept fois, pour un total de près de 14 %, et une autre augmentation de près de 5 % est prévue pour le 1er avril 2024, ce qui constituerait la plus importante hausse ponctuelle de la taxe sur l’alcool depuis des décennies. 

À la lumière des défis que les Canadiens ont endurés ces dernières années, la perspective d’une nouvelle augmentation de la taxe sur l’alcool est une pilule dure à avaler. Mise en œuvre dans le budget 2017 sans consultation ni analyse économique appropriées, la taxe ascenseur sur l’alcool, qui lie automatiquement les augmentations de taxes à l’inflation, a des conséquences considérables pour les consommateurs, les entreprises et les producteurs d’alcool canadiens. Depuis sa mise en œuvre, les droits d’accise sur la bière, le vin et les spiritueux ont automatiquement augmenté sept fois, pour un total de près de 14 %, et une autre augmentation de près de 5 % est prévue pour le 1er avril 2024, ce qui constituerait la plus importante hausse ponctuelle de la taxe sur l’alcool depuis des décennies. 

La mesure d’indexation pouvait sembler une bonne idée en 2017, lorsque l’inflation était relativement stable, mais à une époque où l’inflation est élevée, elle s’avère dévastatrice.  L’augmentation prévue de près de 5 % cette année représente à elle seule plus du double de la moyenne des cinq années précédentes et dépasse largement l’objectif intermédiaire de 2 % fixé par la Banque du Canada pour l’inflation selon l’IPC.

Défis en matière d’abordabilité : une hausse des prix pour les entreprises et les consommateurs canadiens

Les Canadiens, déjà aux prises avec des logements inabordables, l’inflation et des taxes sur l’alcool parmi les plus élevées au monde, méritent un répit. L’augmentation automatique des taxes sur l’alcool pèse sur les consommateurs, entraînant une hausse des prix de détail et une aggravation de l’inflation, sans qu’aucune fin ne soit en vue, à moins que la taxe ne soit abrogée. Cette situation pèse non seulement sur le budget des ménages, mais elle entrave également la reprise économique du Canada, qui doit encore faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.

Les ramifications économiques pour les producteurs nationaux : faire face à la concurrence mondiale

La taxe ascenseur constitue une menace importante pour les producteurs nationaux d’alcool du Canada, qui opèrent déjà dans un environnement fortement taxé et réglementé. Alors que ces producteurs sont confrontés à des défis mondiaux comme l’inflation, la faiblesse des ventes, les obstacles au commerce et l’évolution des préférences des consommateurs, les augmentations annuelles incessantes des taxes sur l’alcool entravent encore davantage leur capacité à faire face à la concurrence sur la scène internationale, entraînant une baisse des investissements, de la croissance et des possibilités d’emploi. À titre de comparaison, le Canada a actuellement le taux de taxation de la bière le plus élevé des pays du G7, et l’écart continuera de se creuser entre le Canada et ses principaux partenaires commerciaux tant que la taxe ascenseur du gouvernement restera en vigueur.

Un secteur de la restauration en difficulté : fermetures d’entreprises, pertes d’emplois et flambée des taux d’intérêt

Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, en particulier les restaurants et les bars, a subi le plus gros de l’impact de la pandémie et est toujours en convalescence. Cette réalité se reflète en partie dans les ventes de bière en fût au Canada, qui restent inférieures de plus de 20 % aux niveaux d’avant la pandémie.  Ces entreprises sont déjà aux prises avec des fermetures et des pertes d’emplois et affichent un optimisme parmi les plus faibles pour l’année à venir, selon l’Enquête canadienne sur situation des entreprises du T4 de 2023. Cette enquête révèle également que 61 % des entreprises du secteur de l’hébergement et de la restauration sont déjà fortement touchées par la hausse des taux d’intérêt.

Alors que ces établissements s’efforcent de se redresser, l’augmentation des taxes sur l’alcool ne fait qu’ajouter à leurs difficultés. Les prix plus élevés des boissons alcoolisées résultant de la politique fiscale actuelle du gouvernement entravent leur capacité à attirer des clients et les empêchent de se remettre des effets de la pandémie.

Les lacunes en matière de mécanisme de surveillance de la part du Parlement : un dangereux précédent

L’augmentation automatique de la taxe sur l’alcool sans débat ni même vote du Parlement constitue un dangereux précédent. Les augmentations de taxes fédérales, en particulier une augmentation de près de 5 %, devraient faire l’objet d’un examen approfondi et être approuvées par les députés. L’absence d’étude ou de vote parlementaire sur la taxe sur l’alcool soulève des inquiétudes quant aux autres taxes qui pourraient suivre, ce qui pourrait nuire aux entreprises et aux consommateurs de manière imprévue.

En 2020, la Chambre de commerce du Canada, en collaboration avec Bière Canada et Spiritueux Canada, a lancé la campagne « Gelons la taxe sur l’alcool », appelant le gouvernement fédéral à reconsidérer l’injuste taxe ascenseur sur l’alcool dans le prochain budget fédéral. Les Canadiens méritent un répit et il est impératif que le gouvernement fédéral prenne des mesures pour geler, abroger ou, au minimum, plafonner la taxe ascenseur en période d’inflation élevée et qu’il démontre son engagement à soutenir la reprise des entreprises, en particulier celles du secteur de l’hôtellerie et de la restauration, et à protéger les intérêts des Canadiens.

Blog /

Enjeux politiques : Renforcer le secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire

Enjeux politiques : Renforcer le secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire

Toute vision stratégique élaborée par le Canada pour le secteur agroalimentaire doit faciliter l’accès aux marchés mondiaux en expansion, en nous positionnant comme la solution à la demande mondiale urgente de denrées alimentaires.

Jamais, dans l’histoire récente, l’insécurité et l’inflation alimentaires n’ont revêtu autant d’importance pour les gouvernements dans le monde entier. Au cours des 40 prochaines années, le monde devra produire l’équivalent de toute la nourriture produite au cours des 10 000 dernières années.

Le secteur agricole et agroalimentaire canadien a le potentiel de répondre à lui seul à cette demande, moyennant un investissement adéquat. Nous sommes l’un des rares pays dont l’industrie est orientée vers l’exportation, vendant plus de 70 % de nos cultures comme le soja, le blé, le canola et les légumineuses à d’autres pays.

Toute vision stratégique élaborée par le Canada pour le secteur agroalimentaire doit faciliter l’accès aux marchés mondiaux en expansion, en nous positionnant comme la solution à la demande mondiale urgente de denrées alimentaires, tout en nous permettant d’atteindre nos objectifs ambitieux d’augmentation des ventes intérieures et à l’exportation d’ici à 2025.

En plus de contribuer à sa prospérité économique, le Canada peut se servir de son secteur agroalimentaire pour accroître son influence mondiale à un moment où l’ordre mondial tel que nous l’après-Seconde Guerre mondiale connaît de profonds bouleversements. Car, malgré les changements drastiques survenus au cours des dernières années, le monde aura toujours besoin de nourriture.

Les défis et les possibilités du secteur agricole et agroalimentaire canadien

Le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire est un moteur économique qui fournit environ 2,3 millions d’emplois et contribue à hauteur de 143,8 milliards de dollars (7,4 %) au PIB du Canada, et le maintien de sa compétitivité et de sa durabilité est essentiel pour assurer un avenir prospère aux générations futures.

Il faudra peut-être relever des défis importants avant que nous puissions tirer pleinement parti de cette formidable opportunité économique, mais avec les investissements et les soutiens gouvernementaux adéquats, nous serons en mesure de développer et d’amplifier le secteur, tant au niveau national qu’international.

Infrastructure

La croissance du secteur agricole et agroalimentaire repose sur une infrastructure physique et numérique fiable.

Infrastructure physique

La croissance de l’industrie agricole et agroalimentaire canadienne dépend en grande partie de notre capacité à transporter les marchandises de manière efficace et fiable vers les marchés internationaux. Malheureusement, comme l’ont montré les événements de 2023, notre infrastructure commerciale est vulnérable aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux interruptions de travail.

Le défi de l’infrastructure nous oblige à être particulièrement prévoyants et à investir dans des infrastructures commerciales et de transport utiles, stratégiques et durables à long terme. L’augmentation de la capacité des ponts pour réduire la congestion dans les zones à forte circulation contribuera à alléger la pression. Tout comme les politiques gouvernementales qui atténuent les conséquences négatives des interruptions de travail dans les ports.

Selon une récente analyse de données réalisée par les Études économiques de la Banque Scotia, « le Canada perd plus d’heures de travail à cause des grévistes qu’il n’en a perdu à tout moment pendant les restrictions imposées par la pandémie. » Les travailleurs de remplacement permettent aux entreprises de secteurs comme ceux du camionnage, du transport ferroviaire, des ports, des télécommunications et de l’aviation de maintenir un « niveau de service minimum » qui préserve les chaînes d’approvisionnement et les services essentiels pour les Canadiens, y compris les livraisons d’engrais qui soutiennent notre approvisionnement alimentaire, et celui d’autres pays. La loi anti-travailleurs de remplacement envisagée par le gouvernement encouragera la grève plutôt que la négociation collective. En fait, une étude de l’Institut C.D. Howe a constaté que la législation contre les travailleurs de remplacement augmente la fréquence et la durée des grèves et réduit même les salaires horaires.

Infrastructure numérique

En ce qui concerne le numérique, le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire a investi dans des solutions pour répondre à la demande des consommateurs et rendre les chaînes d’approvisionnement plus efficaces, ce qui a pour avantage supplémentaire de réduire les coûts d’exploitation et d’améliorer la durabilité et l’empreinte environnementale du secteur. Cependant, les systèmes de transport peu fiables et le manque de transparence de la chaîne d’approvisionnement posent des problèmes, ce qui rend la numérisation de bout en bout du réseau de transport national du Canada plus importante que jamais. Les investissements du gouvernement dans l’infrastructure numérique permettront de partager des données en temps réel dans tous les aspects de la chaîne d’approvisionnement et d’accroître la visibilité afin de prévenir les problèmes de fiabilité.

Recommandations en matière de politiques

  • S’engager à investir à long terme par le biais d’un plan d’infrastructure commerciale du Canada. Le Canada doit construire et entretenir des infrastructures commerciales qui assurent un transport fiable et efficace des marchandises vers et depuis le marché.
  • Abandonner la législation anti-travailleur de remplacement. Toute action visant à accroître la volatilité et à perturber les processus de la chaîne d’approvisionnement ne fera qu’augmenter les coûts pour les Canadiens et les entreprises, et compromettra davantage nos relations commerciales.
  • S’attaquer aux goulets d’étranglement en matière de transport et aux vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement en coordonnant les investissements stratégiques et soutenus dans les infrastructures propices au commerce, ainsi que dans les processus numériques pour optimiser la livraison, en particulier pour les communautés rurales et éloignées.

Commercialisation

Le Canada est le cinquième exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires. Trop souvent, le Canada expédie ses produits agricoles non modifiés à l’étranger pour qu’ils soient transformés par un autre pays avant d’être revendus au Canada sous la forme d’un nouveau bien. En développant nos capacités nationales de transformation et de fabrication, nous pouvons fabriquer ces produits à valeur ajoutée au Canada et les vendre à l’échelle mondiale à un prix plus élevé que celui de nos produits bruts, ce qui se traduit par une augmentation du nombre d’emplois et de l’activité économique.

Recommandations en matière de politiques

  • Renforcer l’investissement en agriculture. Établir des partenariats avec les entreprises pour la recherche, le développement de produits et la commercialisation du secteur agroalimentaire, tout en élaborant des mécanismes politiques et des mesures de soutien pour inciter le secteur privé à investir dans la recherche et le développement.
  • Encourager la transformation agricole à valeur ajoutée. L’augmentation des investissements dans la transformation des produits agricoles aiderait le Canada à répondre à la demande alimentaire mondiale, tout en favorisant l’activité économique à valeur ajoutée dans les produits de base destinés à l’exportation.
  • Reconnaître l’agriculture et l’agroalimentaire comme un secteur clé de la croissance économique et adopter une approche pangouvernementale pour mettre en œuvre des politiques qui favorisent la croissance à long terme de l’industrie.

Innovation et productivité

L’innovation, c’est-à-dire l’amélioration significative d’un produit, d’un système ou d’un processus, et les nouvelles technologies sont nécessaires pour maintenir ou accroître la productivité du secteur agricole et agroalimentaire canadien. Cependant, comme beaucoup d’autres industries au Canada, le secteur est confronté à des pénuries de main-d’œuvre constantes et chroniques. Les entreprises sont obligées de repenser leurs opérations et d’envisager des méthodes moins exigeantes en termes de main-d’œuvre, comme l’automatisation et la robotique. En revanche, ces technologies de pointe nécessitent des compétences spécialisées lorsque vient le temps de les réparer et de les faire fonctionner, ainsi qu’un accès à l’Internet à large bande, deux éléments qui peuvent constituer un obstacle, en particulier dans les régions rurales éloignées.

Malgré ces défis, le secteur utilise déjà des techniques et des technologies innovantes pour améliorer la productivité, la résistance aux maladies et les récoltes :

La poursuite du développement et de l’application de ces innovations, parmi d’autres, permettra aux producteurs canadiens de bénéficier d’un avantage concurrentiel.

Recommandations en matière de politiques

Mettre en place des changements de politiques qui encouragent l’investissement du secteur privé en ciblant la recherche et le développement et qui favorisent la collaboration entre le secteur agroalimentaire et les programmes publics d’innovation au Canada transformera notre capacité à créer et à conserver des innovations susceptibles d’accroître la compétitivité du secteur agricole.

  • Donner la priorité à l’attribution du spectre par des mesures comme l’augmentation de la quantité de spectre disponible et l’octroi de subventions au déploiement en milieu rural. Pour que les entreprises canadiennes restent compétitives à l’échelle mondiale, elles doivent pouvoir accéder aux services sans fil, utiliser la puissance de l’Internet des objets (IdO) et de l’intelligence artificielle, et bénéficier du déploiement des réseaux 5G.
  • Élaborer des mécanismes, des politiques et un soutien pour inciter le secteur privé à investir dans la recherche et le développement qui augmenteront la résilience à court terme et la compétitivité à long terme.
  • Stimuler les investissements dans les technologies destinées à réduire la main-d’œuvre afin de remédier à la pénurie croissante dans le secteur agroalimentaire.

Réglementation

Bien qu’une table de stratégie économique sur l’agroalimentaire de 2018 ait plaidé en faveur d’un régime réglementaire agile, robuste, flexible et fondé sur des données probantes afin d’alléger les formalités administratives, le problème reste entier. Un système réglementaire qui s’appuie sur les réalités économiques et sur des données et des preuves qui donnent la priorité à la santé, à la sécurité et à la durabilité améliorera grandement notre capacité à amener les cultures là où elles doivent aller – au niveau national et international. Une autre étape importante consisterait à s’assurer que les régulateurs prennent en compte l’impact sur les entreprises, l’innovation et la croissance lorsqu’ils élaborent de nouvelles règles et de nouveaux systèmes.

Recommandations en matière de politiques

  • Ajouter un mandat économique et de compétitivité pour les régulateurs. Un mandat économique pour les régulateurs encouragerait des règlements gérables qui soutiennent la croissance économique et prennent en compte notre compétitivité sur le marché mondial.
  • Veiller à l’alignement de la réglementation. Le gouvernement doit chercher à alléger le fardeau réglementaire qui pèse sur les entreprises canadiennes et collaborer avec l’industrie et nos partenaires commerciaux internationaux pour veiller à l’efficacité et à l’alignement de la réglementation.
  • Moderniser le régime réglementaire du Canada en s’engageant à mettre en place une réglementation fondée sur des preuves et des données et en appliquant une optique économique à tous les mandats réglementaires.

L’avenir du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire

Le moment est peut-être venu pour le Canada d’exploiter pleinement le potentiel économique de son secteur agricole et agroalimentaire et de subvenir aux besoins des générations futures de Canadiens ainsi que de ses partenaires internationaux.

Pour y parvenir, le secteur a besoin d’une aide qui ne peut venir que du gouvernement qui collabore avec le secteur privé pour trouver des solutions permettant de relever les défis auxquels l’industrie est confrontée aujourd’hui. Des solutions qui adoptent une approche holistique de la mise en œuvre des politiques en incluant les entreprises agricoles et agroalimentaires dans les consultations et les programmes économiques et environnementaux.

Blog /

Former la main-d’œuvre de la carboneutralité au Canada : résumé du rapport

Former la main-d’œuvre de la carboneutralité au Canada : résumé du rapport

La transition du Canada vers la carboneutralité contribuera à freiner le changement climatique et offrira à notre pays de formidables possibilités économiques.

La transition du Canada vers la carboneutralité contribuera à freiner le changement climatique et offrira à notre pays de formidables possibilités économiques. Après tout, on prévoit que 100 billions de dollars américains de capitaux privés seront investis dans l’économie propre mondiale d’ici 2050. Au Canada, les emplois dans le secteur des énergies propres sont appelés à croître de 3,4 % par an entre 2020 et 2030, soit près de quatre fois plus vite que la moyenne canadienne.

Le Canada est particulièrement bien positionné pour tirer parti de cette opportunité grâce à sa main-d’œuvre qualifiée, à l’abondance de ses ressources naturelles et à d’importants investissements ciblés dans l’énergie propre et l’infrastructure durable. Cependant, compte tenu des défis importants auxquels le Canada est confronté en matière de main-d’œuvre, à savoir un nombre record de départs à la retraite et des taux de chômage et de natalité historiquement bas, comment pouvons-nous constituer une main-d’œuvre qui non seulement soutiendra cette transition, mais qui nous permettra également d’en récolter les avantages économiques?

Le nouveau rapport, Former la main-d’œuvre nécessaire à la carboneutralité au Canada, élaboré pour le compte du Conseil pour la carboneutralité de la Chambre de commerce du Canada, vise à répondre à cette question très importante. Le rapport expose les raisons, les avantages et les composantes potentiels d’un plan pour les emplois de la carboneutralité au niveau fédéral qui guiderait le gouvernement, l’industrie et les travailleurs au cours de cette période charnière.


Les avantages d’un plan pour les emplois de la carboneutralité

Le plan pour les emplois de la carboneutralité nous aidera à constituer une main-d’œuvre résiliente et à atteindre nos objectifs et ambitions pour 2030 et 2050. S’appuyant sur le projet de loi C-50 (la Loi sur les emplois durables), le plan débloquera un énorme potentiel économique, notamment :

  • Une main-d’œuvre transformée ayant la possibilité d’appliquer de nouvelles connaissances et compétences aux solutions climatiques.
  • Un secteur privé encouragé à contribuer aux stratégies d’efficacité du capital physique et humain.
  • Une création d’emplois et une croissance économique durables fondées sur des approches régionales et sectorielles, tenant compte des effets différenciés des pénuries de main-d’œuvre et de la transition vers la carboneutralité.
  • De nouvelles possibilités pour les groupes historiquement sous-représentés de participer et de prospérer au sein de l’avenir économique du Canada.


Promouvoir un plan pour les emplois de la carboneutralité

L’écart entre le nombre de rôles et les travailleurs qualifiés nécessaires à l’économie carboneutre peut être comblé en accordant la priorité aux domaines suivants :

Participation des Premières Nations

Distinctement des efforts liés à la diversité, à l’équité et à l’inclusion, il est essentiel d’établir une base de référence de la représentation autochtone dans certaines industries. L’élimination des obstacles à l’entrée permettra d’intégrer un ensemble diversifié de compétences et de perspectives lors de la transition de la main-d’œuvre et de s’aligner sur les objectifs du projet de loi C-50 en matière de diversité et d’inclusion.

Mener le combat avec l’industrie

Une étude stratégique du marché du travail peut permettre d’identifier les secteurs qui subissent des pertes d’emplois ou qui risquent d’être progressivement éliminés lors de la transition vers la carboneutralité.

Mobiliser les établissements d’enseignement et de formation

La consultation du public et des parties prenantes, les ateliers communautaires, les groupes de discussion et les enquêtes sectorielles peuvent contribuer à combler les lacunes et à proposer des parcours de perfectionnement.


Que nous réserve l’avenir?

Face à la convergence des pénuries de main-d’œuvre et de compétences de la carboneutralité, du changement climatique, des évolutions démographiques et des engagements en matière de carboneutralité, la réponse la plus efficace consistera à aligner les politiques et les stratégies actuelles sur une vision unique pour les secteurs public et privé.

Bien que l’élaboration de cette réponse soit une entreprise complexe et de longue haleine, le gouvernement devrait donner la priorité à trois activités :

Définir les mécanismes et les processus du Secrétariat pour l’emploi durable

  • Nommer un comité directeur pour superviser la recherche sur le marché du travail.
  • Coordonner un organisme régional et des conseils consultatifs régionaux pour soutenir la collaboration nationale et provinciale.

Aide à l’emploi local

  • Associer les approches descendantes et ascendantes des acteurs fédéraux et régionaux pour élaborer une politique accessible et inclusive.
  • Favoriser les réseaux de partenariats régionaux et industriels.

Assurer les perspectives économiques de l’avenir énergétique du Canada

  • Fournir à l’industrie et aux entreprises des ressources et des outils qui favorisent la compréhension de la transition vers la carboneutralité.
  • Continuer à affiner et à développer le plan « Fabriqué au Canada » qui encourage les opportunités d’investissement par le biais de programmes ciblés, de financements stratégiques, de crédits d’impôt, de la tarification de la pollution et de cadres réglementés.

Le projet de loi C-50 jette les bases d’un plan pour les emplois de la carboneutralité qui guidera, soutiendra et habilitera la main-d’œuvre canadienne à réaliser la transition vers un avenir carboneutre, fournira à l’industrie la certitude nécessaire pour investir dans des possibilités économiques carboneutres et positionnera le Canada comme une superpuissance dans l’économie propre.

Pour en savoir plus sur le Conseil pour la carboneutralité de la Chambre de commerce du Canada et ses activités de représentation, visitez la page du Conseil.

Blog /

Une meilleure vie pour tous : Lire le rapport annuel 2023

Une meilleure vie pour tous : Lire le rapport annuel 2023

Au cours des trois dernières années, le plan stratégique « Chambre 2025 » a guidé la plus grande transformation de l’histoire de notre organisation, et ces quelques mois et années ne sont qu’un début.

Au cours des trois dernières années, le plan stratégique « Chambre 2025 » a guidé la plus grande transformation de l’histoire de notre organisation, et ces quelques mois et années ne sont qu’un début.

En 2023, nous nous sommes efforcés de mettre en œuvre encore plus des actions de qualité en matière de défense des intérêts pour lesquelles nous sommes connus, tout en offrant de nouvelles possibilités aux entreprises canadiennes pour les aider à obtenir davantage de ce dont elles ont besoin pour réussir :


Informations sur les marchés, la concurrence et les tendances;


Influence sur les décisions et les politiques qui font le succès des entreprises;


Incidence sur les résultats économiques et commerciaux.

Compte tenu des défis et des opportunités économiques auxquels les entreprises canadiennes ont été confrontées l’année dernière et auxquelles elles seront confrontées à nouveau cette année, notre travail reste aussi important que jamais. Nous sommes résolus à mener notre mission à bien, c’est à dire de guider le changement, d’établir un large partenariat, et d’agir à titre de champion incontesté et de catalyseur pour l’avenir de la réussite des entreprises.

Merci de vous joindre à nous dans ce voyage transformateur.

Célébration des victoires des entreprises canadiennes et du Réseau des chambres du Canada en 2023

En 2022, nous avons inauguré notre nouvelle identité audacieuse et avons entamé un voyage transformateur pour devenir non seulement la voix des entreprises canadiennes, mais aussi le champion incontesté et le catalyseur de l’avenir de la réussite des entreprises.

Ce périple s’est poursuivi en 2023, et nos progrès vers l’atteinte des objectifs fixés dans le plan stratégique « Chambre 2025 » ont été remarquables.

Regardez la vidéo pour avoir un aperçu de ce que ce voyage transformateur nous a apporté l’année dernière.

Blog /

Dresser le portrait des petites entreprises au Canada : Perspectives et défis

Dresser le portrait des petites entreprises au Canada : Perspectives et défis

Le rapport présente un aperçu détaillé de diverses catégories de propriétaires d’entreprises, ainsi qu’une analyse de certains des défis auxquels les petites entreprises sont aux prises.

Bien que l’importance des petites entreprises pour l’économie canadienne soit indéniable – on en compte 1,3 million, employant au total plus de 11 millions de personnes –, nous ignorons encore beaucoup de choses à leur sujet. Un portrait de la situation des petites entreprises au Canada : Adaptation, agilité, en même temps est le premier rapport du Laboratoire de données sur les entreprises (LDE) qui porte exclusivement sur les petites entreprises.

Dans ce rapport, on analyse des données provenant de diverses sources, y compris des totalisations personnalisées de Statistique Canada, d’Environics Analytics et de sources publiques, afin de répondre à trois questions :

  • Quelle est la situation actuelle des petites entreprises au Canada?
  • Comment le contexte des petites entreprises évolue-t-il?
  • Quelles mesures les petites entreprises peuvent-elles prendre pour mieux se positionner afin de prospérer dans cet environnement en rapide évolution?

Le rapport illustre également la répartition géographique et sectorielle des différents groupes de petites entreprises, et présente un aperçu détaillé de diverses catégories de propriétaires d’entreprises, ainsi qu’une analyse de certains des défis auxquels les petites entreprises sont aux prises.

La situation actuelle des petites entreprises au Canada

Les petites entreprises représentent 98 % de l’ensemble des entreprises canadiennes et emploient deux tiers des travailleurs canadiens. Néanmoins, le portrait de ces dernières demeure généralement flou. Dans ce rapport, le LDE distingue trois sous-catégories plus détaillées parmi celles-ci (microentreprises, entreprises en expansion et entreprises matures), ce qui permet d’illustrer la grande diversité des expériences propres à chaque type de petites entreprises.

  • Microentreprises : Entreprises qui comptent 1 à 4 employés. Il s’agit du type d’entreprise le plus courant, représentant 57 % des entreprises au Canada.
  • Entreprises en expansion : Entreprises qui comptent 5 à 19 employés, représentant 30 % des entreprises canadiennes.
  • Entreprises matures : Entreprises qui comptent 20 à 99 employés, représentant 11 % des entreprises canadiennes.

Si toutes les entreprises du Canada étaient classées en fonction de la taille de leurs effectifs, l’entreprise médiane compterait moins de cinq employés, ce qui révèle à quel point il est important d’améliorer notre compréhension des réalités commerciales de toutes les petites entreprises, mais plus particulièrement des microentreprises.


Géographie

La plupart des petites entreprises se trouvent dans les quatre provinces qui regroupent le plus grand nombre d’habitants, soit l’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l’Alberta. Toutefois, si l’on tient compte des grands écarts démographiques entre les provinces, le nombre d’entreprises est proportionnellement plus élevé au Yukon, à l’Île-du-Prince-Édouard et dans l’Ouest du Canada.


Secteur

Près de la moitié des petites entreprises opèrent dans les quatre secteurs suivants : services professionnels, scientifiques ou techniques; construction; commerce de détail; et soins de santé ou assistance sociale.


Propriétaires

Parmi les groupes habituellement sous-représentés, les femmes présentent l’écart le plus important en matière de propriété d’entreprise par rapport à la part de population qu’elles occupent. Les personnes handicapées, les membres des minorités visibles et les Autochtones présentent eux aussi des écarts considérables en la matière. Au Canada, le seul groupe en quête d’équité qui compte une représentation plus que proportionnelle de propriétaires d’entreprises par rapport à la part de population qu’il occupe est celui des immigrants.

L’examen des tendances quant aux propriétaires d’entreprises nous permet de mieux cerner l’ampleur du travail à accomplir afin de dresser un tableau véritablement inclusif et représentatif de la situation des petites entreprises au Canada.

Plus petite est l’entreprise, plus grands sont les problèmes

Pendant la pandémie, les petites entreprises ont enregistré un ralentissement de leur croissance en matière d’activité et d’emploi. Elles étaient également plus susceptibles aux prises avec des baisses significatives de revenus, à des contraintes liées à l’endettement, et à des difficultés à adopter de nouvelles technologies. Non seulement ces défis continuent-ils de peser sur les petites entreprises, mais ils entravent également leur capacité à faire face aux conditions économiques tumultueuses.

Ralentissement de la croissance des entreprises

Comparativement aux conditions qui prévalaient avant la pandémie, en décembre 2019, le nombre de petites entreprises au Canada n’a augmenté que de 2,9 %, tandis que le nombre de grandes entreprises a augmenté de 7,3 % et celui des moyennes entreprises de 5 %.

Déclin de l’emploi

Les petites entreprises ont été les plus durement touchées par le chômage et ont été les plus lentes à se rétablir, bien que la variation du pourcentage d’emploi soit restée essentiellement la même qu’avant la pandémie.

Baisse des recettes et augmentation de la dette des entreprises

Les petites entreprises étaient presque deux fois plus susceptibles de connaître une baisse de revenus en 2020 que les moyennes et les grandes entreprises. En outre, l’augmentation des dettes liées à la pandémie était plus fréquente pour les petites entreprises et celles appartenant à des groupes sous représentés. Ces mêmes groupes étaient également plus susceptibles de déclarer que leur entreprise ne pouvait pas assumer de dettes supplémentaires. Les contraintes liées à l’endettement ont toujours été une préoccupation majeure pour les microentreprises et les entreprises en expansion en particulier.

Passer au numérique

Les nouvelles technologies et l’utilisation généralisée des médias sociaux transforment la manière dont les entreprises interagissent avec les consommateurs. Le rapport dépeint le défi auquel les entreprises sont confrontées aujourd’hui, alors qu’elles doivent répondre au désir des consommateurs de bénéficier d’interactions personnalisées en ligne, tout en conservant, dans de nombreux cas, des points de vente physiques.

Preuve supplémentaire de l’importance d’une présence commerciale en ligne attrayante, 83 % des acheteurs canadiens ont déclaré avoir fait des recherches en ligne avant de se rendre dans un magasin, et 8 % ont fait des achats en ligne sur le site d’un détaillant ayant un établissement physique à proximité de chez eux. En investissant dans leur présence et leur visibilité en ligne, en maintenant des données numériques précises et attrayantes, et en gérant et développant activement leur réputation en ligne, les petits commerces de détail pourraient capter efficacement l’attention de clients potentiels pendant leur processus de recherche de produits et, en fin de compte, pourraient attirer davantage de visiteurs dans leurs magasins en plus de stimuler les ventes, à la fois en ligne et dans les magasins physiques.

L’avenir des petites entreprises au Canada

Les petites entreprises apportent une contribution majeure à l’économie canadienne, mais elles sont aussi souvent plus vulnérables aux ralentissements économiques et aux chocs technologiques, qui sont tous deux des phénomènes constants dans le monde actuel. Dans ce contexte, les petites entreprises seront de plus en plus contraintes à s’adapter et à innover parallèlement à l’élargissement du spectre des transitions écologique et numérique du Canada. Aussi est-il essentiel de veiller à ce que des mesures adéquates en matière de soutien financier, opérationnel et réglementaire soient mises en place afin de renforcer la résilience des petites entreprises, notamment celles des microentreprises et des entreprises en expansion.

Les leçons tirées de l’analyse des données de ce rapport permettent de réitérer l’importance du soutien gouvernemental en vue d’assurer la survie, le rétablissement, la croissance et l’inclusivité des petites entreprises.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la situation des petites entreprises au Canada, veuillez consulter le rapport complet.

Blog /

Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Réconciliation économique et entrepreneuriat autochtone »

Ce que nous avons entendu : Le Dialogue sur la croissance inclusive « Réconciliation économique et entrepreneuriat autochtone »

En mai 2023, nous avons organisé à Nisku, en Alberta, une édition du Dialogue sur la croissance inclusive qui avait pour thème « la réconciliation économique et l’entrepreneuriat autochtone ».

En mai 2023, en partenariat avec la Chambre de Commerce régionale de Leduc, Nisku et Wetaskiwin, nous avons organisé à Nisku, en Alberta, une édition du Dialogue sur la croissance inclusive qui avait pour thème « la réconciliation économique et l’entrepreneuriat autochtone ». L’événement a débuté par une discussion animée donnée par un groupe d’experts lors de laquelle se sont prononcés :

Après la discussion du groupe d’experts, les participants ont eu droit à une présentation du conférencier d’honneur, Derek M. Bruno, fondateur de SevGen Consulting, avant de se répartir en groupes de discussion pour former des tables rondes et discuter plus en détail des sujets abordés.


Voici quelques faits saillants de cet important événement.

Réconciliation économique

Dans le cadre du processus de réconciliation économique, il est essentiel de prendre en compte les effets à long terme des traumatismes intergénérationnels (tels que ceux subis dans les pensionnats) au sein des communautés autochtones et d’en reconnaître l’importance.

En vue d’assurer la réconciliation économique, il faut :

  • reconnaître les défis auxquels sont confrontées les communautés autochtones à ce jour;  
  • inclure les communautés autochtones dans les activités économiques;
  • faire valoir les droits ancestraux et les droits issus des traités;
  • repenser les systèmes économiques pour les harmoniser avec les cadres culturels autochtones;
  • bâtir des partenariats entre les organisations et les communautés autochtones afin d’assurer des retombées positives à long terme;
  • soutenir les communautés autochtones en matière d’occasions de formation et d’emploi;  
  • éduquer le public au sujet des cultures, de l’histoire et des enjeux propres aux communautés autochtones;
  • assurer le développement des régions du Nord du Canada;
  • investir dans la formation des enseignants, les programmes de soins aux aînés, les infrastructures essentielles et le développement des communautés.

Obstacles auxquels se heurtent les personnes et les entrepreneurs autochtones

Les lois, politiques et programmes actuels échouent à éliminer les obstacles spécifiques auxquels sont confrontées les populations autochtones, et peuvent même parfois créer des obstacles supplémentaires qui empêchent la mise en place d’économies durables et l’accumulation de richesses.

Un des obstacles majeurs auxquels les populations autochtones sont confrontées est le racisme et la discrimination qui les empêchent d’accéder aux possibilités d’avancement liées à divers aspects de la vie, notamment l’éducation, l’emploi, le mentorat et les services financiers.

  • Les Autochtones se retrouvent souvent confinés dans des emplois rémunérés au salaire minimum, et ne se voient offrir que très peu de possibilités d’avancement ou de reconnaissance de leur potentiel.
  • Les entrepreneurs autochtones ont du mal à accéder aux capitaux, à trouver des mentors et à bénéficier de possibilités d’éducation et de formation de qualité.
  • Les entreprises autochtones éprouvent régulièrement des difficultés à obtenir des prêts ou de l’aide financière de la part des banques et des autres institutions.

La responsabilité des employeurs quant à la promotion de la réconciliation

Les employeurs peuvent promouvoir la réconciliation en instaurant des milieux de travail sécuritaires sur le plan culturel dans lesquels les besoins et les antécédents divers et uniques des employés autochtones de diverses nations, réserves et communautés sont reconnus et font l’objet de mesures d’adaptation. Un tel milieu de travail doit inclure des employeurs qui s’attaquent activement aux comportements abusifs, discriminatoires et stéréotypés afin de les éliminer. Les employeurs peuvent également aider les employés autochtones à obtenir reconnaissance, formations et développement professionnel en offrant des possibilités de mentorat, en adaptant les programmes de formation afin de faciliter l’embauche et l’inclusion de personnes autochtones, et en encourageant le développement d’idées et d’initiatives visant à promouvoir la collaboration au sein du lieu de travail.

Le rôle des Chambres de Commerce dans la réconciliation économique

Il existe de nombreuses mesures positives que les Chambres de Commerce peuvent adopter en vue de promouvoir la réconciliation économique et de favoriser les relations à long terme avec les entreprises et les communautés autochtones, notamment :

  • participer aux événements communautaires et promouvoir les événements axés sur la culture autochtone qui visent à lutter contre les stéréotypes;
  • organiser des ateliers et des possibilités de formation, d’éducation et d’encadrement;
  • souligner les réussites et les partages des leaders des communautés autochtones;
  • plaider pour l’élimination des obstacles à l’accès aux subventions et aux financements pour les entrepreneurs et les entreprises autochtones;
  • établir des partenariats avec les centres d’amitié et collaborer avec les communautés autochtones pour fonder des groupes de réflexion (mastermind groups), partager des informations et créer des réseaux de soutien.

Il est essentiel que les Chambres adoptent les pratiques de réconciliation qu’elles préconisent en recrutant des employés autochtones, en augmentant le taux de représentation des groupes autochtones au sein des conseils d’administration et en offrant des possibilités de formation et d’accompagnement destinées et consacrées aux communautés autochtones et à leur représentation.

L’engagement de la Chambre de Commerce du Canada en faveur de la réconciliation

Dans un esprit de réconciliation, la Chambre de Commerce du Canada s’est engagée à établir des relations respectueuses dans le cadre desquelles les droits autochtones sont soutenus et les occasions d’affaires sont accrues pour les peuples autochtones. Depuis un certain nombre d’années, le Comité de politique sur les affaires autochtones de la Chambre de Commerce du Canada a pour mandat d’examiner les pratiques qui consolident les relations entre les entreprises et les communautés autochtones et non autochtones. Le Comité plaide en faveur de législations, réglementations et politiques qui favorisent les perspectives de croissance économique du Canada, qui respectent les droits des peuples autochtones, qui contribuent à la réconciliation économique et qui sont en harmonie avec la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.

À propos des Dialogues sur la croissance inclusive

En collaboration avec le réseau de la Chambre de Commerce du Canada, nous avons organisé cinq Dialogues sur la croissance inclusive en 2023. Ces Dialogues offrent une occasion de déterminer quels sont les défis et les possibilités quant au rôle que les chambres peuvent jouer dans le cadre de la réconciliation économique et de la promotion d’une communauté d’affaires plus inclusive.

Les blogues « Ce que nous avons entendu » consacrés au Dialogue sur la croissance inclusive d’Halifax : « Célébrons l’économie de la communauté noire en Nouvelle‑Écosse » et aux Dialogues sur la croissance inclusive de Guelph et de Coquitlam : « Inclusion des personnes ayant un handicap visible ou invisible sur le marché du travail » sont désormais disponibles!

Blog /

Faits saillants du rapport sur le parcours vers la carboneutralité : Prêt à rivaliser

Faits saillants du rapport sur le parcours vers la carboneutralité : Prêt à rivaliser

La capacité du Canada à rivaliser dans une économie carboneutre nécessite des investissements et des engagements importants de la part des entreprises canadiennes, mais ces dernières ne peuvent réaliser cette transition toutes seules.

Les décisions prises aujourd’hui, à tous les niveaux de gouvernement, auront une incidence sur le succès du Canada dans le monde carboneutre de demain.

La capacité du Canada à rivaliser dans une économie carboneutre nécessite des investissements et des engagements importants de la part des entreprises canadiennes, mais ces dernières ne peuvent réaliser cette transition toutes seules. Le gouvernement fédéral doit favoriser la transition vers une économie carboneutre afin que le parcours du Canada en la matière soit concurrentiel, qu’il stimule les investissements, qu’il crée des emplois pour les Canadiens et qu’il favorise l’innovation.

Le Conseil pour la carboneutralité de la Chambre de Commerce du Canada, en partenariat avec le laboratoire de recherche Terrametrics de l’Université de Waterloo, a mené des recherches pour définir les priorités à cet effet en matière d’investissement, de politique et de réglementation pour quatre régions du Canada : l’Atlantique, l’Ontario, les Prairies et la Colombie‑Britannique.

Portant sur six secteurs clés, soit l’agriculture, l’électricité, les transports, les bâtiments, les ressources naturelles et l’industrie lourde, cette analyse a permis de cerner sept priorités qui touchent toutes ces régions et tous ces secteurs, et auxquelles il est essentiel de remédier en vue d’assurer la prospérité du Canada dans un monde carboneutre :

  • la nécessité d’agir rapidement;
  • la nécessité d’accroître l’investissement et le soutien publics;
  • la nécessité d’éliminer les obstacles pour les entreprises;
  • la nécessité de mobiliser les investissements privés et de réduire les risques qui en découlent;
  • la nécessité de préparer une main‑d’œuvre carboneutre;
  • la nécessité de se concentrer sur les partenariats et la réconciliation avec les populations autochtones;
  • la nécessité de planifier notre parcours vers la carboneutralité en tenant compte des différences régionales et des différentes capacités de chacune d’entre elles.

Voici quelques‑uns des principaux enjeux tirés de chacune des quatre analyses régionales.

Région de l’Atlantique

La production d’électricité renouvelable est l’un des défis les plus importants devant être relevés pour assurer la transition vers la carboneutralité dans la région de l’Atlantique. La dépendance de la région à l’égard du pétrole et du gaz naturel comme principales sources d’énergie, ainsi que l’utilisation prédominante du charbon comme moyen de production d’électricité en Nouvelle‑Écosse et au Nouveau‑Brunswick, sont dues en partie au caractère rural des provinces et à la prédominance des infrastructures de forage pétrolier et gazier en mer, au large des côtes de la province de Terre‑Neuve.

En outre, les quatre provinces de cette région présentent les taux de pauvreté énergétique les plus élevés au Canada, et les coûts énergétiques ne feront qu’augmenter à mesure que la région commencera à décarboner son réseau électrique, conformément aux objectifs fédéraux en matière de carboneutralité. Bien que l’énergie électrique abordable soit essentielle pour assurer la compétitivité des entreprises et accroître les investissements dans la région, la demande en matière d’énergie renouvelable et carboneutre ne cesse de croître.

Malgré une forte dépendance aux combustibles fossiles pour l’électricité, les transports et diverses autres industries, la région de l’Atlantique est toutefois prête à développer et à accroître son avantage concurrentiel dans le domaine de l’énergie renouvelable. En effet, la région est dans une situation propice pour réagir aux tendances prévues quant à la recrudescence de la demande pour les combustibles fossiles, notamment grâce au développement de ses capacités en matière d’énergie éolienne sur terre et en mer, de technologie nucléaire basée sur les petits réacteurs modulaires (PRM), d’hydrogène vert et d’hydroélectricité.

Ontario

En 2021, l’Ontario était la province qui comptait le plus grand nombre d’exploitations et d’exploitants agricoles du pays. Un grand nombre de ces exploitations étaient des petites et moyennes entreprises (PME) dont la croissance, la compétitivité et la capacité à s’adapter à une économie carboneutre peuvent avoir une incidence directe sur les moyens de subsistance et le bien‑être de la population canadienne.

Les exploitants agricoles de l’Ontario ont déjà fait preuve de leadership et de volonté quant à la mise en œuvre de pratiques durables rendue possible par l’innovation sectorielle, le financement fédéral et les changements réglementaires provinciaux. Cet intérêt manifeste est en harmonie avec la demande nationale et mondiale croissante en matière de produits agroalimentaires durables dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Pour parvenir à un taux nul d’émissions de gaz à effet de serre et protéger les exportations agricoles de l’Ontario, il faut intensifier le développement et la mise en œuvre de technologies permettant de réduire l’empreinte des véhicules et des équipements, notamment en changeant de type de carburant, en augmentant le taux de captage du méthane provenant du bétail et en utilisant les sols agricoles comme mécanisme de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CUSC).

Des efforts considérables doivent également être déployés en vue de protéger les terres agricoles de l’Ontario contre le développement urbain, ce qui garantira la longévité des PME agricoles et préservera la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire de l’Ontario.

Prairies

Dans la région des Prairies, l’incertitude et la charge réglementaires limitent les investissements privés et mondiaux, particulièrement en ce qui concerne le pétrole et le gaz, les infrastructures énergétiques et les pipelines. Les réglementations sont mises en œuvre sans coordination ni prise en compte des effets cumulatifs sur les régions, les secteurs et l’industrie. Les investisseurs recherchent la certitude réglementaire et les directives politiques claires. Les réglementations ne devraient pas compromettre la compétitivité mondiale, particulièrement au sein des industries exposées aux aléas du commerce.

L’édification des infrastructures nécessaires pour atteindre nos objectifs en matière de carboneutralité nécessite des changements afin d’alléger les processus réglementaires. L’accélération de la délivrance des permis, la réduction des obstacles réglementaires et la simplification des procédures provinciales et fédérales en matière d’évaluation environnementale favoriseront les investissements mondiaux et permettront de mener à bien les grands projets d’infrastructure plus rapidement. À l’heure actuelle, les processus réglementaires en place sont trop contraignants et trop longs.

Le développement de nouveaux projets basés sur les ressources naturelles devrait inclure des partenariats avec les Autochtones ou être dirigé par des Autochtones. Une approche collaborative axée sur les Autochtones en matière d’exploitation des ressources et de production d’énergie renouvelable offrirait aux communautés et aux entreprises des Premières Nations diverses occasions de générer des revenus autonomes. L’élaboration d’une stratégie pour la main‑d’œuvre de la transition énergétique pourrait contribuer à garantir la disponibilité d’une main‑d’œuvre qualifiée. Enfin, la priorité devrait être accordée au recyclage des travailleurs dans les industries en déclin.

Colombie‑Britannique

La Colombie‑Britannique est un leader notoire pour la mise en place de réglementations audacieuses concernant la production et la vente de véhicules zéro émission (VZE) pour les véhicules légers, moyens et lourds, ainsi que pour les développements infrastructurels qui y sont associés. Par ailleurs, son approvisionnement abondant en hydroélectricité constitue pratiquement déjà une source d’énergie carboneutre.

Cependant, les investissements réalisés dans l’infrastructure des VZE varient considérablement d’une région à l’autre et les coûts élevés de ces derniers continuent d’en entraver l’accès pour une large partie de la province. Si la Colombie‑Britannique veut assurer une transition complète des véhicules privés dépendants des combustibles fossiles vers les VZE, des subventions publiques ciblées et des initiatives de réduction des risques pour les investissements privés doivent être mises en œuvre afin d’assurer un accès équitable à la technologie des VZE.

De même, bien que la hausse du taux d’adoption des VZE destinés à l’usage personnel et au transport de marchandises réduira les émissions et aidera la Colombie‑Britannique à atteindre ses objectifs à cet égard, il convient néanmoins de mettre davantage l’accent du point de vue économique et politique sur le changement du comportement des consommateurs afin qu’ils délaissent les véhicules privés au profit des transports publics, notamment dans les zones urbaines où ces réseaux et les infrastructures qui les soutiennent sont déjà en place. Cette approche permettra d’alléger la pression exercée sur les fournisseurs et les infrastructures de VZE, d’offrir des options de transport plus abordables et plus accessibles, et de promouvoir un changement à long terme quant à la manière dont les personnes, les entreprises et les industries conçoivent le transport.

En conclusion, le rapport révèle que la capacité de décarbonation n’est pas égale dans tout le pays et que le gouvernement fédéral doit fournir des solutions flexibles pour appuyer les initiatives régionales, plutôt que d’adopter une approche uniforme. Pour consulter l’analyse complète et approfondie à ce sujet :

S'inscrire à notre bulletin d'information

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières nouvelles de la Chambre de commerce du Canada.